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 Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea

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MessageSujet: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 19:51

    Elena était une de ces jeunes femmes que l’on envie autant que l’on déteste. Parce qu’elles sont nées en ayant tout. Elena n’a jamais rien eu à faire. Elle s’est seulement donner la peine de naître. Elena peut tout faire puisqu’elle peut tout acheter. Née avec une cuillère en or dans sa bouche, elle enfreint gaiement les règles car la loi du plus riche est toujours la meilleure. Pour elle, c’est jouissif d’agiter son abondance-décadence sous le nez de la pauvreté roide et vertueuse… Sa vie ? Rouler à deux cents à l’heure sur Sunset Boulevard où il ne fait pas traîner quand elle y est au volant. Elena mêle la l’alcool à la coke, la coke aux ecstas… Sa vie n’est qu’un pur délire, emportée dans une course effrénée par un gaspillage gargantuesque, de luxe luxurieux. Mais c’est vraiment honteux… Parler de gaspillage pendant que des enfants crèvent la faim, tandis qu’Elena et ses semblables s’empiffrent et s’en met plein le pif… Mais de toute façon, quoiqu’elle fasse, c’est honteux.
    Oui elle descend un magnum de grand cru millésimé comme vous boiriez de l’eau, sur une plage paradisiaque… Et alors ?!
    Vous auriez donné n’importe quoi pour être à sa place. Mais vous vous faites du mal. Avec hargne vous jetez l’opprobre sur sa conscience. Vous vous voulez lui donner mauvaise conscience de dépenser un fric monstre que vous ne posséderez jamais. C’est raté. Simplement parce qu’elle se fout de tout. Elle se fout de ce que vous pensez comme de ce qu’elle va devenir. Parce que peu importe ce qu’elle fera, études ou pas, cokée ou non, Elena réussira toujours… La jeune Douglas ne manquera jamais de rien, elle finira étouffée par l’héritage de ses parents une fois qu’ils seront retournés à l’état de poussière…

    Mais pour aujourd’hui, la jolie brune laissa toutes ces fatalités derrière elle, profitant, comme il était possible, de sa journée… Une journée ensoleillée, où les gens sortaient. Enfin, sauf ces intellos qui passent leur journée enfermée à bosser, le nez dans leur bouquin, à la bibliothèque, ou dans leur chambre. Bref, enfermés alors qu’ils pourraient profités. C’est d’ailleurs ce qu’avait prévu de faire la jeune Douglas. Profiter du climat, de son temps libre… Du temps qu’elle avait à tuer.
    Le parc de providence, sans doute un des endroits les plus fréquentés à cette période de l’année. Au printemps, tout le monde sort, comme les animaux… Ca pullule de partout. L’endroit idéal lorsqu’on ne veut pas être seule, mais sans pour autant vouloir croiser quelqu’un que l’on connaît…

    Elena venait d’apercevoir une silhouette qu’elle connaissait. Un jeune homme qu’elle appréciait. Enfin, c’était une relation complexe, et pas forcément facile à décrire. Aindrea était une personne à part. Jamais elle n’avait vu quelqu’un comme lui. Alors, oui, tout le monde est unique, mais lui, il sortait complètement du lot ! Un être cynique, impassible et brillant. Il est jeune, beau et riche. Il se fout de tout et n’a peur de rien. Il est manipulateur et n’attend plus vraiment grand-chose de la vie, si ce n’est rien. Il ne se ressemble que trop. Leur relation ? Un enchainement d’ambigüités empêchant l’autre de savoir ce qu’il pense réellement. Leur jeu favori constituait à manipuler l’autre. Une tache pas simple, mais réellement jouissive. Imaginez la personne la plus manipulatrice que vous connaissez, se faire manipuler par son alter ego… C’est le jeu perfide qui s’était instauré entre Elena et Aindrea.
    Contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, ça ne l’embêta pas le moins du monde de croiser une tête familière… Les rencontres avec le jeune homme était toujours plus ou moins enrichissante, ou du moins intéressante. La jeune femme s’approcha discrètement du beau brun qui venait de se lever d’un banc.

    Aindrea… Rien que ton prénom est orgasmique.


    Une entrée en matière comme seule Elena savait les faire… Une certaine manière de dire bonjour si l’on veut…

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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 20:02


    L'hiver s'évanouit, le Soleil règne à nouveau. Sentir l'astre bruler son corps, délaisser les manteaux, se retrouver au dehors plus souvent. Voilà ce que signifiait le retour du beau temps. Les Hommes apprécient cette période de l'année, les bourgeons naissent, les sourires reviennent. La plupart d'entre eux attendent cet instant avec une impatience exubérante. Pas Aindrea. Aindrea aimait la fin de l'automne et son chaos, l'hiver et sa froideur. Il appréciait la chaleur mais uniquement dans d'agréables circonstances ; à la plage et dans son lit. Il préférait les feuilles marrons volant au gré du vent que les vertes attachées fièrement à leur arbre. Les roses, ils les aimaient fanées avec leur gloire morte et leur dernier parfum et le lourd souvenir de leur éclat défunt. Elles prenaient une toute autre dimension, plus tragique, plus réelle. Elles dévoilaient une existence éphémère, elle devenait l'allégorie de la vie humaine. Sur un banc dans Golden Gate Park, Aindrea regardait le bourgeon à peine éclos qu'il tenait dans sa main gauche. Son allure parfaite et son teint éclatant ne laissait deviner la nuit qu'il venait de passer. Elle avait été longue, violente et excessive. Éveillé depuis à peine quelques heures, il s'était obligé à sortir de son appartement, laissant ce dernier dans un funeste état. L'air chaste du parc suffit à remplacer les heures de sommeil perdues et le jeune homme était dès à présent, prêt pour une nouvelle nuit d'ivresse et de vices. Cependant il n'était pas encore tout à fait l'heure pour ce genre d'occupations, il connaissait évidemment nombre d'endroits proposant ce type d'activités à n'importe quelle heure mais même pour lui, c'était descendre bien bas. Désabusé il alluma une cigarette. Il n'avait rien d'autre sur lui, évènement fort rare mais qui pouvait arriver si l'on invitait trop de monde dans son lit ou si l'on mettait le paquet entre les mains d'une petite idiote qui, par inadvertance et par sottise, le faisait tomber par terre, la poudre légère s'évanouissant dans un faible nuage de fumée blanche. Regardant sa cigarette, une gitane, il se mit à rêver d'une bohémienne aux allures vulgaires et aux cheveux longs et ondulés, il faudrait qu'il en trouve une, il l'emmènerait dans son appartement, elle n'en croirait pas ses yeux ébènes, il la baiserait et la renverrait à son existence infecte. Ce serait donc sa prochaine quête, bien qu'il se doutait parfaitement que ce serait bien trop aisé et finalement peut-être pas aussi jouissif que dans son imagination. Délaissant ses futurs projets, il s'intéressa au reste de sa journée et décida de se lever, il lui fallait de la came pour ce soir et quelques heures de sommeil avant ce long périple qu'est la nuit ne lui ferait pas de mal. Mais c'était sans compter cette rencontre inattendue. Aindrea… Rien que ton prénom est orgasmique.. Un faible sourire vint se fixer sur le visage du jeune homme, il n'avait pas besoin de se tourner pour savoir qui se trouvait maintenant auprès de lui, ces paroles et cette voix suave ne pouvait avoir qu'une propriétaire ; Elena. Il posa alors son regard sur elle, elle était sublime comme toujours. Sublime par le physique, sublime par l'allure et sublime par le caractère. Il n'avait jamais connu pareille manipulatrice, autre que lui. C'était sûrement pour cela qu'il n'avait pas tenté de la détruire, elle était comme lui : riche, désillusionnée et intouchable. Il aimait leur relation, c'était distrayant. Des rencontres diverses et toujours uniques ; parfois glaciale, parfois complice, parfois d'une ambiguïté à la limite de l'envie, un véritable délice. Il ne distinguait pas le vrai du faux mais il ne le voulait pas, le mystère devait rester obscur. Décidant de lui laisser un peu d'avance pour cette fois, il ne s'échappa dans un grommellement désagréable comme il l'avait décidé en première instance.

    Le tien est diabolique et pourtant si divin.

    Sourire narquois. Il tira sur sa cigarette tout en faisant face à la jeune femme, son regard ne se détachait pas de la nouvelle venue. Son après-midi n'allait donc pas se résumer à une sieste. Tant pis, il rattraperait tout ce sommeil lorsqu'il sera mort. Elena avait bien plus à offrir que son lit vide. Néanmoins la drogue restait sa priorité, sans elle, sa nuit deviendrait interminable. Il ne pouvait plus s'en séparer, c'était devenu vital pour supporter le monde. Il commença à marcher vers l'allée principale du parc, son pas était lent et pour cause, il était persuadé qu'Elena ne lui suivrait pas si facilement et qu'il devrait donc se retourner plus d'une fois pour la faire venir jusqu'à lui.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 20:04

    Une après-midi ensoleillée. Le printemps se montre timidement, mais se montre, avec tout ce qui l’accompagne. Les oiseaux qui chantent, les bourgeons qui pointent, les couples qui sortent pour enfin se montrer au grand jour. Pour Elena, le printemps avait quelque chose de pathétique. Elle ne supportait pas le printemps et ce qu’il dégageait, malgré la douceur des prochains jours. Ce qu’Elena aimait, c’était les pluies de Novembre, les bourrasques de vent d’Octobre, ses couleurs chaudes qui pourtant lui rappelaient leur destin tragique. Mais c’était beau, à ses yeux du moins. Et à ceux du jeune homme se trouvant à quelques pas d’elle.

    Aindrea… Rien que ton prénom est orgasmique… Aindrea ne daigna pas se retourner lorsque ces quelques mots sortirent de la bouche de la jolie brune. Savait-il sans doute de qu’il provenait. Oh oui, Elena était prête à le parier. Puis le jeune homme se retourna, posant son regard sur la jeune Nasty bitch.
    Un sourire presque malsain prit naissance sur les fines lèvres de Douglas. Ce mec était tout bonnement exceptionnel. Il dégageait un charme indescriptible. Elena n’aurait su dire si c’était dû à son physique, ou à cette haine qu’il vouait au monde. Mais, ce dont elle était sure, c’est qu’elle le trouvait magnifique. Et chose pour le moins étonnante, ils n’avaient jamais couché ensemble… Et pourtant, il en baisait des filles, autant qu’elle accueillait les mecs dans son lit. Ce n’est pas que l’envie n’y était pas bien au contraire. Mais lui, il était au dessus de tous ces cons avec lesquels elle s’amusait. Peut être qu’un jour, ça finira de la même façon, ça serait loin de lui déplaire d’ailleurs, cependant, pour le moment Elena se satisfaisait de leur jeu pour le moins complexe. Une fois complice, la foi d’après glaciale, et pour finir, cinq minutes après, à la limite de se sauter dessus dans les couloirs. Leurs rapports étaient un mystère total pour tous les gens qui les entouraient, et à vrai dire, y compris pour eux-mêmes.
    Elena… Diabolique mais divin. Bordel ce qu’il avait raison. Jamais un prénom n’avait aussi bien représenté son propriétaire. Cette fille était une garce comme il était rare d’en voir encore, mais elle avait cette petite chose qui faisait, que malgré vous, malgré tout, vous ne pouvez vous en détacher. Un sourire narquois illumina son putain de beau visage, avant qu’il ne tire sur sa gitane. Toujours les même clopes. Elena savait à quel point il détestait les Malboro. Fades, disait-il, comme toutes ces putes qui les fument. Mais, il ne la quittait toujours pas des yeux, son regard plongé dans le sien. Malgré une apparence sublime, qui pourtant aurait dû être marqué par tant d’excès et de débauche, Elena commençait à apercevoir les signes de manque sur son visage… Un manque de coke, elle était prête à le parier. La jeune femme en avait toujours sur elle, et ce n’était pas sa brève escapade chez les flics qui lui avait fait changer ses habitudes… Mais en garce habituelle, Elena se garda de le lui préciser… Du moins pour le moment. Il prenait cette merde pour pouvoir supporter ce foutu monde. Parce qu’il le haïssait, le haïssait parce qu’il n’était pas ce qu’il voulait qu’il soit.
    Aindrea prit la direction du chemin central du Parc, son pas était lent. Il savait qu’Elena ne le suivrait pas. Ou du moins pas aussi facilement. Il devrait se retourner, une fois, deux fois, ou peut être plus, pour ne serait-ce que lui montrer de l’intérêt, donc pourtant elle se foutait habituellement ; et là sans doute, le suivrait-elle.

    Cependant, elle s’avança tout de même de quelques pas, puis resta planté là. Au milieu du chemin, les yeux rivés sur le dos du jeune homme, qui continuait à avancer. Un sourire malicieux naquit sur les lèvres envoutantes de Douglas, se mordant la lèvre inférieure, Elena attendit que son alter ego se retourne.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 20:11


    Malgré leurs comportements changeants et leurs allures étudiées, ils en avaient appris l’un sur l’autre. Ils commençaient à deviner les agissement futurs que pourrait avoir le second et c’est ce qui rendait le jeu plus complexe encore. Surprendre, devenait peu aisé mais les deux jeunes gens étaient pleins de ressources et leur imagination semblait inépuisable. Comme prédit, Elena ne bougea pas, elle ne vint pas à ses côtés comme toute personne normale l’aurait sûrement fait. Mais ils n’étaient pas normaux, il n’y avait pas une once de logique et de simplicité en eux, ils voyaient le monde d’un œil sinistre, ils ne profitaient pas, ils détruisaient. Ils étaient nocifs pour eux-mêmes et pour les autres, leurs moments de gentillesse n’existaient que pour être plus cruels ensuite. Mais Aindrea n’était pas ainsi avec Elena, ç’aurait été inutile, un combat sans vainqueur. Leur jeu, au contraire, leur permettait de se distraire autrement que par l’alcool et la chair, chose que, lui ne connaissait que très peu. Il s’arrêta hésitant. S’il continuait son chemin, elle ne lui suivrait pas, conséquence désagréable. Il ne l’aurait pas avoué mais il avait envie de l’avoir auprès de lui quelques instants. Il se tourna donc inévitablement vers la jeune femme mais ne dit rien. Ses yeux parcouraient le corps de la charmante demoiselle avec minutie et sans la moindre discrétion, il s’arrêtait sur chaque détail si bien que même ses mains n’auraient pas pu l’aider à mieux connaître la délicieuse anatomie de la jeune femme. Elle n’avait pas bougé, comme si elle était habituée à ce genre de regards. Ceci n’étonna nullement Aindrea, il paraissait évident que sa beauté devait être appréciée par nombre de personnes et que lorsqu’elle marchait, les hommes se retournaient dictés par leur instinct primaire et les femmes la toisaient d’un regard empli de jalousie. Elle savait faire oublier la vertu, elle savait apprendre les vices. Ses yeux pétillaient de malice, ses lèvres ne demandaient qu’à être embrassées. Il n’en ferait rien, s’il la touchait jamais il ne s’arrêterait. Et même s’il ne voyait aucun inconvénient à baiser au milieu d’un parc, au milieu de la journée, au milieu de gens, il ne le ferait pas, pas avec elle. Il n’appréciait que trop cette tension érotique qui existait entre eux. Il ne savait pas de quoi serait fait le futur, il ne se le demandait jamais pour la simple et unique raison qu’il n’y aurait pas de futur pour lui. Il crèverait bientôt, lorsqu’il aura assez détruit et qu’il aurait trouvé une fin assez tragique de s’en aller. Ce sera grandiose. Il fallait que ça le soit car, personne ne le regretterait, sa pétasse de mère avait sûrement oublié jusqu’à son prénom, quant aux autres, sa mort n’apportera que soulagement. Il ne le prenait pas comme une tragédie, il avait fait de son existence, une errance noire, un poème lugubre, il ne cherchait pas l’approbation, ni l’absolution, ni l’amour d’autrui. Bien au contraire. Il tira une dernière fois sur sa gitane avant de la jeter à terre, puis daigna enfin parler.

    Viens, et tu pourras me demander de faire une chose, un acte, ce que tu désires . Tu diras et je ferai.

    Le sourire d’Aindrea était grandi, il lui lançait un défi. Serait-elle capable de venir à lui sans qu’il n’ait eu besoin de la supplier pour pouvoir faire de lui son pantin l’espace de quelques instants ? Ou choisirait-elle de garder son immense fierté quitte à perdre son unique chance de pouvoir demander quoi que ce soit au jeune homme ? Ce dernier n’avait aucune idée de l’option qu'Elena allait prendre, les deux étaient plausibles. Dans un cas, il se rapprochait de la poudre blanche rapidement mais serait ensuite entre les mains cruelles de la superbe plante qui lui faisait face, dans l’autre cas, il devrait attendre mais sans la moindre crainte. A sa place, il aurait pris le temps d’y réfléchir, attendant de trouver un acte véritablement mauvais que la jeune femme n’aurait pas fait d’elle-même. Car le piège se trouvait peut-être là, quel acte Aindrea pourrait-il bien redouter ?
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 20:21

    Comme il l’avait surement prévu, la jeune Douglas ne le suivait pas. Au bout de quelques instants il s’arrêta, sans doute pour vérifier sa prédiction. Non, ça aurait trop facile si elle avait bougé, ça n’aurait pas été Elena.
    Aindrea la détaillait. Minutieusement… Ses mains auraient pu délicatement parcourir son corps, que cela n’aurait rien changé. Il en aurait pas mieux retenu ses magnifiques formes. Il ne se gênait pas pour l’observer… Et Elena ne le lui reprochait pas. C’était une habitude qu’on la regarde. Par désir ou par envie. Mais elle s’en foutait, sauf quand c’était son regard… Elena avait l’impression d’être transpercée, qu’il pouvait voir sa putain d’âme. Son putain d’être bourré de vice, écorché par cette foutue vie, et salie par la débauche. Contrairement à d’autres, ça n’avait pas l’air de le dégouter, voir de l’effrayer. Simplement parce qu’il était pareil, et qu’il ne se berçait pas d’illusions !

    Viens, et tu pourras me demander de faire une chose, un acte, ce que tu désires. Tu diras et je ferai.
    Oh non, même pour Elena, ce n’était que trop beau. Le sublime et désillusionné Aindrea entre ses mains. Il lui aurait simplement suffit de faire quelques pas, de venir à sa hauteur et elle en faisait qu’elle voulait… Mais pour ça, il aurait fallu mettre sa fierté de côté. Sa putain de fierté qui était énorme ! Parce qu’Elena voulait qu’il la supplie, ou presque de le rejoindre… Mais en faire un pantin entre ses mains n’était que trop tentant… Un véritable dilemme s’offrait à elle. Sa plus grande réflexion était sollicitée. Que pouvait-elle lui demander qu’Elena n’osait pas faire soit même ?! Qu’il y avait-il de si horrible, ou de si peu moral qu’Elena ne ferait pas, pour le lui demander ?!
    Douglas avait beau chercher, elle n’arrivait pas à savoir ce qu’elle voulait lui faire faire. Quel acte n’osait-elle pas faire ?!
    Et merde ! Elena mit sa fierté de côté, et s’avança, hésitante, de quelques pas, son cerveau fonctionnant toujours à 100 à l’heure. Marchant vers Aindrea, Elena le fixait, droit dans les yeux, son regard plongé dans le sien, et soudainement un sourire malicieux s’inscrivit sur les lèvres de la jeune femme. La jolie brune savait ce qu’elle n’osait réellement faire. Mais en même temps, pour la première fois de sa vie, Elena n’était pas sure de vouloir « utiliser » son alter ego de cette façon… Et pourtant, ça leur ressemblait tellement.

    Je suis là…
    Dit-elle d’une voix lointaine. Ce que je veux ?! Continua-t-elle comme si elle réfléchissait.
    Toi ! Maintenant…

    Elena n’avait jamais avoué, à lui, ni elle-même, qu’elle le désirait. Enfin, ça paraissait évident, Aindrea était franchement loin d’être repoussant. Il était même tout le contraire. Tout chez lui était attirant… et même dans les situations les plus dégradantes, il restait sublime. Justement, là était le problème aux yeux de la jolie brune. Pour la première fois de sa vie, Elena se demandait, si justement il ne l’était pas trop pour elle. L’embrasser, le toucher, elle en mourrait d’envie… Mais comment s’arrêter ?!
    La jeune femme continua de le fixer, guettant la moindre réaction de sa part. Le surprendre commençait à sérieusement devenir difficile. Et elle n’aurait su dire, si ce qu’elle venait de lui demander était prévisible, ou non.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 20:35


    Il n’aurait su dire quel choix serait fait. Elena semblait en proie à de nombreuses réflexions, comme s’il s’agissait d’une décision essentielle. C’en était une. Ils n’étaient jusqu’alors jamais parvenus à prendre l’ascendant sur l’autre malgré leur talent incontestable dans l’art qu’est la manipulation. Leur façon d’agir, de penser et de voir le monde étaient bien trop identiques. Or, en cet instant, elle avait enfin la possibilité de l’emporter. L’emporter, c’était bel et bien l’unique raison de vivre d’Aindrea, l’emporter en détruisant autrui, l’emporter en démontrant un esprit supérieur, l’emporter toujours et dans n’importe quelles situations. Et là, pourtant, il avait laissé la possibilité à sa « rivale » de gagner sans lutte. Peut-être était-ce dans cet infime détail qu’était la supercherie, une victoire sans mérite n’était-elle pas fade ? Tout dépendait de la sentence qu’elle allait lui infliger. Il attendait, placide. Aucune peur, aucune agitation, aucune euphorie ne se lisait sur son visage, il n’avait que cet ignoble sourire, ce sourire dont il ne pouvait se délivrer que dans certaines circonstances dans lesquelles il arrivait à oublier. Lorsqu’il oubliait ce monde infâme qui l’entourait, le touchait alors cette moue détestable laissait place à la paix, à un visage presque humain.. Il attendait néanmoins avec intérêt bien que rien ne le laisse penser. Dans le cas contraire, il se serait déjà évaporé au profit de quelques drogues. Drogues, dont il avait tout de même besoin. Enfin, Elena décida d’avancer, elle ne semblait pas avoir cette assurance qui pourtant la définissait, elle semblait incertaine. Il était peut-être vainqueur tout compte fait. Néanmoins cette idée se dissipa lorsqu’un sourire aussi malicieux que malfaisant se dessina sur le visage de la sublime Douglas. Elle savait donc ce qu’elle allait lui demandé.. Aindrea s’attendait à tout, pendant le temps de silence et de méditation qui avait précédé les gestes, il avait lui-même réfléchi à ce qu’il aurait pu faire subir et certaines pensées relevait d’une odieuse tyrannie. Regrettant presque sa proposition, il ne pouvait cependant fuir, il ne fuyait jamais, c’était contraire à tout ce qu’il avait créé. C’était contraire au monstre qu’il était devenu. Elle n’était maintenant qu’à un pas de lui et la sentence allait être connue du condamné. « Je suis là… Ce que je veux ?! » Cruelle fille d’Eve.. Elle aurait su jouer avec ses émotions d’une manière fantastique si seulement il en avait eu. « Toi ! Maintenant… » Voilà donc une réponse des plus surprenantes. De la part d’une autre femme, ces mots n’avaient rien de prodigieux, ils étaient même tout à fait communs mais il ne se trouvait pas en présence de n’importe quelle personne. Il avait Elena Douglas devant lui. Sa surprise fut grande mais sûrement lisible uniquement dans le fond de ses yeux ébènes. Il n’eut pas à réfléchir bien longtemps face à cette demande. Il passa sa main dans le dos de la jeune femme pour l’attirer vers lui. Ce geste n’avait rien de délicat, il ne l’était pas, ce n’était pas maladroit, il ne l’était jamais, c’était impétueux, il l’était toujours. Ils étaient alors collés l’un à l’autre, grâce à ses talons et sa taille déjà grande par nature, Putain de Dieu y a-t-il une chose que tu n’as pas donné à cette enfant ? ah oui le bonheur, exact._ Aindrea ne la surpassait donc d’à peine quelques centimètres. Il s’approcha de son visage.

    Vraiment ?

    Le ton qui, à première vue, ressemblait à celui d’un ensorceleur, était également empli de franchise. Il lui donnait une chance de le refuser et par le même temps, il pouvait s’en sortir si elle n’avait agi ainsi que pour le manipuler. Elle était splendide et de sa réponse dépendait la suite de leur relation pour le moins complexe. Ce changement brusque de situation ne le contrariait pas plus que d’ordinaire. Aindrea était une personne perturbée, c’était son état de toute heure, et ceci n’amenait que quelques questions de plus. Lui incontrôlable mais de nature à tout contrôler, sentait quelques ficelles lui échapper.
    Il ne la quittait pas des yeux, et étrangement il y cherchait l’espoir.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 21:16



    Elena avait eu dû mal à se décider. Le choix qui s’offrait à elle portait à réflexion. Pendant plusieurs minutes, son esprit avait fonctionné à 100 à l’heure, chose qui arrivait trop souvent chez la jeune femme. Pas qu’elle était dépourvue d’intelligence, mais bien parce que peu importe le sujet de sa réflexion, ça ne lui demandait pas une concentration exceptionnelle. Ce que lui avait proposé Aindrea la perturbait quelque peu. Il lui donnait la possibilité de prendre l’ascendant sur lui. Chose qu’elle pensait ne voir jamais arriver. La laissait-il gagner ?! Oui parce qu’entre eux c’était bel et bien un jeu ! Adversaires ? Pas totalement. C’est ce qui faisait toute la complexité de la chose. Mais cette victoire… Elle n’était que trop facile, presque fade. Mais bordel quelle tentation ! Ce n’était pas une victoire sur un pitoyable étudiant, s’en était une sur Aindrea Hennington. Pour beaucoup, que ce soit lui ou un autre, ça n’aurait fait aucune différence. Mais pas pour eux, ils étaient à part. Dans leur tête, ils avaient la même chose, un dégoût du monde plus que prononcé, un désir de l’emmerder jusqu’à ce qu’ils en disparaissent…
    Elena finit finalement par s’avancer, d’un pas hésitant, que l’étudiant ne lui connaissait sans doute pas. Et que d’ailleurs personne ne lui connaissait. Aucune expression ne passait sur son visage. Ni joie, ni peur… Rien. Mais Douglas devina aisément qu’il se demandait ce qu’allait être sa « punition », bien qu’elle ne voyait pas vraiment ça comme ça.
    Toi… Maintenant… C’était clair. Mais Elena avait hésité à lui dire. Leur relation était pour le moins ambiguë, et toute cette complexité résidait peut être dans le fait qu’il n’avait jamais touché à la chair de l’autre. Mais putain ce qu’elle en avait envie. Peut être était-ce la seule chose qu’Elena n’osait vraiment faire elle-même, Aindrea venait de lui donner l’occasion de le faire.
    Elena sentit sa main se glisser dans son dos pour l’attirer brusquement à lui. Ce geste n’était en rien délicat, et à vrai dire, ça n’étonnait pas la jolie brune. Aindrea était loin d’être un mec délicat, rien que dans ses paroles pour commencer. Collés l’un à l’autre, le jeune homme la fixait, avant d’approcher son visage du sien, et de lui demander si elle était sure de ce qu’elle lui demandait. Bien sûr qu’elle aurait pu reculer. Seulement ce n’était pas son genre, Elena allait jusqu’au bout des choses, et reculer ne faisait pas parti de ses principes, même si parfois, c’était pas forcément la meilleure des solutions. Elle leva ses yeux pour plonger son regard dans celui du beau brun, tandis qu’un sourire malicieux s’installa sur ses lèvres.

    Aindrea… Ma demande serait-elle au dessus de tes moyens ?!

    Tout n’était que provocation, mais se montrer sans carapace était trop difficile pour elle. Elena continuait de fixer le jeune homme collé à elle, son regard était légèrement différent de d’habitude, elle n’aurait su dire quelle était cette différence, en tout cas, ce dont elle était sure, c’est qu’il la déstabilisa totalement. La suite de leur complexe relation dépendait surement de ce que lui répondrait la jeune Douglas. A savoir si elle reculait ou pas… Mais Aindrea connaissait sans doute la réponse de la jeune femme. Jamais elle n’avait reculé, alors pourquoi maintenant ? Bien qu’Elena avait elle-même formulé sa requête, ses propres mots engendraient quelques questions dans sa tête…

    Vraiment… Continua-t-elle pour confirmer ce qu’elle lui avait dit, le regardant beaucoup plus sincèrement que d'habitude.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeLun 1 Juin - 23:29




    Une statue, un bloc de marbre, Aindrea ne bougeait point. Cet air sinistre et pourtant divin ne s’échappait pas de son visage. Il restait modéré et lucide. Il savait que leurs maux ne s’évanouiraient pas par leur étreinte. Il savait que ce n’était pas en noyant en ces deux yeux son âme tout entière, en plongeant en leur douceur et leur espoir, qu’elle lui serait rendue plus claire et moins meurtrie. Il savait que leur pardon mutuel et leur union bien que, pour une fois, sincère n’effaceraient pas leurs péchés. Et pourtant il ne pouvait se délivrer de cet espoir qui l’animait tout entier. Il n’en montrait rien, tentant de rester maître de lui-même, maître de la situation. Elle avait réussi, elle avait donné l’ordre qu’il fallait. Il n’était pas pantin mais il n’était plus roi. Elle ne renoncerait pas à cette emprise, il en était certain. Elle était comme lui ; emplie de vices et de défauts, mais sans une once de lâcheté ou de résignation. Si elle s’arrêtait maintenant, elle était perdue, Aindrea gagnait. Il gagnait à jamais. La réalité semblait néanmoins avoir pris l’avantage sur le jeu. Ils s’approchaient dangereusement de l’honnêteté, de la vérité. Des sentiments, de la douceur, tout ceci n’existait pas pour eux, ils détruisaient, ils ne construisaient pas, ils ne donnaient rien. Leurs croyances étaient inexistantes. Toujours, pleins des dégoûts du journalier mirage, avec des actes, brutaux, de folie et de feu, ils écrasaient les âmes et les cœurs et ils les outrageaient. Et ricanaient. Ils s'enivraient aux pleurs qu’autrui répandait, et leur orgueil s'exaltait, sous les abois des douleurs. Ils harcelaient les maux et les vices et maintenant, ils semblaient devenir les naïfs êtres qu’ils avaient jusqu’à présent méprisés. Aindrea était devenu sourd et muet, les heureux enfants du parc, il ne les entendait plus, les mères fébriles il ne les entendait plus. Il regardait les yeux d’Elena, attendant sa réponse, c’était tout. Le vent vint les sortir de leur solitude. Les cheveux d’Elena volaient, dansaient. Sa courte robe s’élevait comme si elle voulait s’échapper. Eole, le plus curieux des dieux ; avec ses lèvres d’or frôlant le sol, il a baisé la joie et la douleur humaines partout ; les vieux espoirs, les tristes déceptions, les désirs fous.. Immensément il a étreint le monde. Aindrea… Ma demande serait-elle au dessus de tes moyens ?! Enfin, elle daignait répondre. Le silence parut si long pour lui ; lui si patient d’ordinaire. Elle était redevenue joueuse, provocante. Elle avait retrouvé son assurance et son talent de manipulatrice. Il était soulagé, comme si finalement cet acte ne serait qu’une preuve du fait qu’ils étaient tout deux sans limite et bornés. Une légère pointe de déception le touchait tout de même, car cette baise aurait pu avoir un goût différent de toutes celles qu’ils avaient connu avant. Il n’aurait su dire si ç’aurait été meilleur mais étrangement cette nouveauté ne l’effrayait pas autant qu’il aurait pu l’imaginer. Aindrea garda le silence, ne voyant rien à ajouter à cette raillerie. Il ne pouvait y répondre que par les gestes. Il attendit pourtant quelques fractions de seconde, espérant encore. Il eut raison. Vraiment… Un unique mot, une attitude différente et tout est bouleversé. Les yeux d’Elena trahissait une certaine sincérité, une sincérité qu’il ne lui connaissait pas. Il se surprit à sourire faiblement. Avant qu’aucun mot, aucun regret, ne fut prononcé il déposa sa main de libre sur le nuque de la jeune femme et l’embrassa sans plus d’invitation. L’étrange situation ne lui avait pas appris la tendresse et la douceur, il était toujours tempétueux et impétueux. Si elle attendait un baiser timide et délicat, elle s’était trompée d’homme. Si elle attendait un baiser chaste et maladroit, elle s’était trompée d’homme. Si elle désirait fougue et violence, elle s’était adressée à la bonne personne. Et il était certain qu'elle l'avait fait. Aindrea était autoritaire même dans un tel instant, il était impérieux et impérial. Ce qui les entourait avait à nouveau disparu, les regard envieux des personnes fanées lorsqu’ils passaient à côté d’eux, les regards accusateurs des personnes âgées assises sur un banc non loin d’eux, les gloussements des sottes, les bruits des oiseaux printaniers, les reproches du vent, il ne les entendait plus. Même le manque de poudre blanche devenait secondaire.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeMar 2 Juin - 2:07

    En un instant ils semblèrent devenir ceux qu’ils avaient jusqu’alors méprisés, ceux qu’ils ne cessaient de détruire, ceux qu’ils ne cessaient de manipuler comme de simples marionnettes. Eux qui jusqu’à alors ne jouissait que du malheur des autres. Ne dit-on pas d’ailleurs que le malheur des uns fait le bonheur des autres ? Cette citation ne pouvait pas mieux convenir, elle ne pouvait mieux correspondre à ces deux êtres désillusionnés amoureux des vices. Mais Elena ne pouvait se laisser comparer à ces naïfs étudiants, fébriles et heureux. Elle ne voulait se montrer aussi faible et ainsi laisser apparaître ses failles. Elle ne supporterait pas qu’Aindrea ait la possibilité de voir au-delà de ce qu’elle lui permettait d’apercevoir en général. C’est pourquoi, assez vite, elle redevint joueuse. La manipulatrice qu’il avait connu refit surface instantanément, tout comme cette sorte de carapace qu’elle s’était forgée. Ses instants d’hésitation étaient derrière elle, son assurance ayant repris le dessus. Cependant, elle n’aurait su dire pourquoi, ni comment, mais elle avait la nette impression, que malgré elle, son alter ego avait vu en elle, plus que ce qu’elle n’aurait souhaité. Mais cet infime lueur d’espoir fut morte avant même d’avoir réellement vécu, étouffée par sa provocation légendaire. Miss Douglas crut à son tour, entrapercevoir un sentiment étranger chez le jeune homme qui se tenait face à elle. Une pointe de déception mêlée à un sentiment de soulagement. Avait-il peur qu’elle ne l’entraîne sur un terrain glissant qu’ils avaient jusqu’alors pris un malin plaisir à détruire, à transformer en champ de bataille ? Mais cette déception ne faisait qu’amuser la jeune Douglas, aurait-il aimé qu’elle ne laisse au placard cette facette de personnalité qu’il connaissait tant ? Enfin, ça l’amusait, mais ça la perturbait tout autant. Aucun mot ne sortait de sa bouche, seul le « vraiment » de la jolie brune vint rompre le silence. Une fois de plus, une sincérité qui lui était inconnue, ou plutôt passée, se présenta. Le défi que lui avait proposé Aindrea prenait une toute autre ampleur. Il semblait si différent des autres. Plus complexe, mais à la fois plus simple. Elle pouvait gagner tout comme elle pouvait perdre en un instant. Mais aucune des deux solutions ne lui plaisait plus que l’autre. Elena ne voulait le voir perdre. Même si c’était toujours ce qu’elle cherchait. Gagner au détriment de l’autre, c’était le principe d’un jeu. Mais le leur était au dessus. Ce qu’elle lui proposa était la solution. Personne n’avait l’ascendant, et ça, c’était différent de d’habitude. En général, ils abaissaient les autres, leurs paris, leurs jeux ne les concernaient pas directement. Bien sûr ils en étaient les auteurs, mais certainement pas les pions. Cette fois ci, la situation était différente, et pas franchement déplaisante, bien qu’étrange.
    Une de ses mains étaient toujours dans le creux des reins de la Nasty, tandis que l’autre vint se poser sur sa nuque à peine lui eut-elle répondu. Ni tendresse, ni douceur dans son geste. Mais ça lui importait peu. Si Elena avait voulu de la délicatesse, des mots doux ou tout ce qui s’en rapprochait, elle aurait été voir ailleurs. La dernière personne à laquelle elle aurait pensé, aurait sans doute été Aindrea.
    Alors que le parc se faisait plus bruyant, les oiseaux qui chantent, ces enfants encore innocents qui crient, qui rient, leur environnement à eux se fit plus silencieux. Ils devinrent comme sourds, presque aveugle. Il n’y avait de la place pour rien d’autre dans cette bulle qui s’était faite. Ses lèvres étaient aussi douces qu’empoisonnées, comme une drogue qui vous rend accro en moins de temps qu’il vous en faut pour vous en rendre compte. Son baiser était aussi fougueux que violent, et pourtant elle en redemandait, ne voulant qu’il prenne fin. La main de la jeune femme vint trouver la nuque d’Aindrea, avant de, finalement, descendre le long de son épaule, sous son tee-shirt, ses ongles s’enfonçant délicatement dans sa chair agréablement tendre. Elle le voulait, ici, maintenant ou pour l'éternité. Non, l'éternité n'était pas pour eux...
    Ils ne s’étaient jamais touchés. Etrangement, ils gardaient le plaisir de la chair pour d’autres, pour ces êtres qu’ils considéraient comme naïfs. Et pourtant, putain ce qu’ils en avaient envie. Mais Elena savait, ou du moins se doutait que leur union ne serait qu’éphémère. Ils ne résoudraient en rien cette vision qu’ils avaient du monde. Ils n’étaient faits pour construire, ils étaient là pour détruire, se détruisant déjà eux même. Les vieux démons ne partent jamais facilement, ils refont toujours surface à un moment ou à un autre.

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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeMar 2 Juin - 17:38



    Il en avait embrassé des femmes, il en avait baisé tout autant. Des princesses, des putes, des mariées, des esseulées, des sauvages, des soumises, des tendres, des violentes, toujours les mêmes intentions, toujours la même mélodie. Il les envoûtait en quelques mots, il les baisait, plus longtemps, et enfin, l’apothéose, les détruisait avant qu’elles ne se remettent de leurs émotions. Une efficacité excellente et un plan sans faille. Avec Elena c’était différent, car elle, il ne la heurterait jamais, du moins moralement. Elle était comme lui, imperturbable, haineuse, nocive. Il ne pourrait toucher son âme, détruire son cœur. Pourtant il était sûrement plus proche de son être que quiconque avant lui. Toutes les armes qu’il employait d’ordinaire n’auraient aucun effet sur elle, il lui servirait des paroles, des éloges dignes des plus beaux poètes qu’elle ne faillirait point, elle le connaissait trop et ne le croirait pas. Elle ne rougirait pas comme le font toutes les autres, elle ne boirait pas ses paroles comme on s’enivre d’un mortel venin. Elle ne serait pas sienne. Jamais. Il n’aurait pu imaginer que sa journée prenne un tel sentier, un sentier étroit qu’il n’avait jusqu’alors emprunté. Ce sentier qu’il s’était interdit depuis toujours comme si cette voie l’amènerait à sa propre destruction. Son existence se résumait à souffrir face au monde pâle et miséreux qui l’entourait et à partager ses maux avec des êtres plein d’espoir, il ne donnait jamais, il prenait, volait. Et là, Elena les avait tout deux obligés, intentionnellement ou non, à donner d’eux-mêmes.. Aindrea ne lui en tenait pas rigueur, il ne le pouvait pas. Elle avait osé dévoiler, à un instant propice, ce désir qui les consumait. Ce désir qui était une évidence et qui maintenait entre eux une tension érotique incroyable. Il s’était déjà surpris à imaginer comment les choses se passeraient s’ils cédaient à cette envie. Il le savait maintenant. Leur baiser ne témoignait d’aucune marque d’affection, d’aucune dévotion. Il révélait cependant une certaine adoration, une adoration que deux êtres supérieurs peuvent partager lorsqu’ils ont des existences similaires, aussi ignobles soient-elles. Sa cruauté apparaissait l’espace de quelques instants, prévoyant un plan des plus perfide pour anéantir sa rivale. Malgré la situation, il ne pouvait oublier qu’elle était son adversaire dans ce sournois et pourtant magnifique jeu. S’il détruisait Elena, tout était possible. S’il détruisait Elena sa quête était terminée. Elle semblait cependant dénuée de toute émotion, ce moment était peut-être un simple divertissement pour elle. Nul n’aurait su le dire, elle jouait si bien la comédie. Un talent incroyable. Il se sentait plus faible qu’elle, comme si elle avait mis au point le même plan que lui, mais rien, dans ses gestes, ne révélait ce sentiment nouveau. Ils posaient tout deux un pied sur la limite entre le jeu et la vérité. Par ce baiser, à travers ses lèvres, il lui infusait son poison, un poison dont elle était immunisée car son corps tout entier en était constitué. Ses armes, ses bouliers semblaient s’écrouler face à la créature divine et diabolique qu’il enlaçait.. A aucun moment cependant il n’avait imaginé un quelconque futur. Ce n’était qu’un répit provisoire, un sursit. Ils n’allaient pas devenir un couple candide et heureux, ils n’allaient pas connaître joie, bonheur, peine, malheur, dispute, amour ensemble. Une telle issue n’était pas envisageable. Au mieux ils s’offriraient un après-midi d’oubli, au pire ils se transperceraient mutuellement l’âme et ne trouveraient, comme échappatoire, que la destruction l’un de l’autre et par là-même de leur propre personne. Quelque soit le chemin choisi, ils retourneraient tout deux à leur amère solitude. Soit en restant les mêmes, soit plus écorchés et plus meurtris, si cela était encore possible. Il ne pouvait mettre fin à leur étreinte, à leur baiser. Toute la retenue dont il avait précédemment fait preuve pour ne jamais toucher la jeune Douglas s’était évanouie au profit d’une importante intempérance. Elena semblait également en proie à un tel manque de retenue. Il sentit alors les ongles de sa favorite sur sa peau, c’était délicat, il ne l’aurait pas cru. Il attrapa cependant le poignet de la jeune femme, non sans violence, l’extirpa de son propre tee-shirt et mit un terme au baiser. Son regard obscur et impénétrable était d’une intensité nouvelle, il menait la danse et elle devait le comprendre. Sur ce terrain elle ne pouvait gagner face à lui, pas pour le moment en tout cas. Leur bulle avait éclaté en même temps que leurs lèvres s’étaient séparées et d’un coup le bruit environnant fut à nouveau perçu par Aindrea, les personnes choquées par leur comportement étaient nombreuses il le sentait, il n’avait même pas besoin de quitter Elena des yeux pour cela. Mais qu’importe. L’embarras, il ne connaissait pas. La pudeur non plus et il valait mieux pour Elena qu’il en soit de même pour elle. Il verrait bien vite si son air malicieux prenait place ou si une quelconque gêne apparaissait. Avec une légère stupeur, il se rendit compte qu’il serrait bien fort, trop fort le poignet de la jeune femme et le lâcha immédiatement. Il était rustre, il manquait de délicatesse mais il ne voulait en aucun cas apprendre la tendresse. Les femmes qu’il possédait, aimait son côté sombre, cette noirceur torturée, sa violence, elles y voyaient un jeu et inlassablement elles en sortaient brisées. Jamais il ne serait autre que brutalité et ardeur. Il ne s’excusa pas de son geste, elle savait ce qu’elle encourait en s’approchant si près de lui.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeMar 2 Juin - 20:49

    Elena les avait fait s’engager sur un sentier étroit, sentier qu’aucun des deux n’avaient jusqu’alors emprunter. Elle ne savait où ça les mènerait. Ils ne pouvaient être un couple, naïf et heureux. Ca n’était pas pour eux. Ca ne leur ressemblait pas. Ils se détruiraient forcément l’un l’autre, comme ils détruisaient tout ceux qui les approchaient. Ils n’étaient pas faits pour être heureux, pour avoir un futur paisible plein d’amour. A eux deux ils auraient tout au mieux une ou quelques journées de répits, mais il ne fallait pas espérer plus, ils ne pouvaient s’affranchir, ensemble ou séparément du malaise qu’ils partageaient. Au pire, ils se condamneraient ensemble. Ils se détruiraient et en ressortiraient plus meurtris qu’ils ne le sont déjà. En y pensant, cette idée lui plaisait. Putain elle était vraiment dérangée.
    A vrai dire, elle n’avait pas été tout le temps comme ça. Sa descente aux enfers avait été lente et progressive. Une douce torture à laquelle elle avait prit gout. Elena n’avait pas toujours été cette manipulatrice hors paire, haineuse et nocive. Il y a encore quelques années de cela, elle faisait partie de ces gens naïfs, voulant le bonheur des autres. Que dire du bonheur ? Rien. Ca emmerde le monde. Le bonheur des uns fait le malheur des autres. Des gosses de riches qui emmerdent le monde, qui le détestent, vous trouvez ça pas croyable. Parce qu’ils ont tout pour être heureux. Ils sont la jeunesse dorée, alors ils n’ont pas le droit de se plaindre. Mais ils ne font que vivre comme des cons. Manger, dormir, baiser, sortir… Encore et encore. Chaque jour est l’inconsciente répétition du précédent. Sauf qu’ils mangent autre chose, ils baisent quelqu’un d’autre et ils vont ailleurs. Mais ça revient au même, c’est pareil. Sans but, sans intérêt. Alors ils continuent quand même. Ils se fixent des objectifs, tous plus factices les uns que les autres. Fric. Pouvoir. Ils passent alors leur vie à se défoncer pour les atteindre. A partir de là, il y a deux solutions. Soit ils ne les atteignent pas et restent frustrés parce qu’ils étaient nés pour réussir, soit ils ils réussissent et se rendent compte par la même occasion qu’ils s’en foutent. Seulement, quand ils se rendent compte de ça, ils ont alors envie que d’une chose, faire en sorte de boucler la boucle le plus vite possible, pour déjouer la fatalité, sortir du piège qu’est cette putain de vie. Seulement, ils attendent toujours quelque chose. Qu’ils le veuillent ou non. Sinon ils appuieraient sur la détente, ils avaleraient une plaquette de médicaments… Alors ils tentent finalement de se distraire. Ils font la fête, ils cherchent l’amour, ils croient le trouver, puis retombent finalement de haut. Ils tentent de jouer avec la vie pour se faire croire qu’ils la maitrisent. Ils roulent à 200 sur les plus grandes avenues, ils frôlent l’accident. Ils prennent trop de coke, ils frôlent l’overdose. Ca fait peur aux parents, mais finalement, ils se rassurent en se disant qu’eux aussi sont passés par là, et qu’ils sont finalement toujours de ce monde, alors que forcément, ça passera. Il y en a tout de même qui essaient de faire quelque chose, essayant de sauver leur progéniture, alors que d’autres déclarent forfait dès le début. Il y en a qui ne sont jamais là, mais qui signent le chèque à chaque fin de mois, à chaque bagnole explosée, à chaque overdose, pour se donner bonne conscience et se dire que ça arrangera tout. Mais il faut ouvrir les yeux, Elena déteste ses parents, surtout sa mère. Elle fait partie de la dernière catégorie citée, et elle se permet de croire qu’elle a le droit d’intervenir dans sa vie. Ils donnent tant et si peu. Tant pour qu’ils puissent se foutre en l’air, et si peu de ce qui compte vraiment. Puis ils finissent finalement par ne plus savoir ce qui compte vraiment. La jeune Douglas en était arrivée là. Et pourtant, elle ne s’en portait plus mal. Aindrea était apparu, un alter ego, un compagnon de jeu qu’elle respectait, il était comme elle, aussi désillusionné qu’elle. Il ne pouvait la détruire et l’atteindre. Ils étaient pareils. Ses paroles, aussi belles soient-elles ne l’atteignaient pas, ce n’étaient qu’illusions. Se rapprocher pour mieux détruire. Et pourtant, c’est ce qu’ils faisaient. Ils se rapprochaient. Ses lèvres étaient collées aux siennes. Il lui transmettait sa haine. Ca n’avait rien de violent, et pourtant c’était à l’opposé d’un baiser tendre. Elena se sentait plus faible, alors que ses lèvres la rassasiaient. Ils étaient seuls. Plus rien ne comptait. Toute cette retenue qu’ils avaient accumulée s’effondra en peu de temps. Certains passants seraient choqués, mais elle s’en foutait, comme elle se foutait désormais de tout. La gêne ne faisait plus vraiment partie de sa vie, comme elle n’avait jamais fait partie de celle d’Aindrea.
    Cependant leur bulle éclata au moment où le jeune homme attrapa le poignet de la jeune Douglas. Encore une fois, la délicatesse était absente dans son geste, mais ça la fit sourire. Rien de joyeux, c’était juste sa violence qui l’avait toujours amusé. Les cris et les rires des enfants refirent leur apparition, tout comme les chants écœurants des oiseaux. Elle avait face à elle l’image de la beauté du diable. Un regard impénétrable et obscur, plus intense, la transperçait. Il venait de reprendre le dessus. Ils le savaient tous les deux. Se rendant compte que on étreinte était trop forte, Aindrea lâcha le poignet de la jolie brune, ce qui lui arracha un sourire plus malicieux. Elle ne lui avait jamais demandé d’être délicat ou tendre, elle préférait sa violence. Elena se surpris tout de même à ressentir une pointe de déception lorsque leur baiser prit fin, mais elle affichait une mine joueuse.
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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeSam 6 Juin - 18:48

pardon du retard. (a)


    Aindrea avait toujours été ainsi. Il était né pour être ainsi. Un pathétique et tragique dessein de Dieu. Il avait brisé sa génitrice avant même de voir le jour. Ou plutôt la nuit. Elle fut sa première victime. La première d’une liste incroyablement longue. Elle était belle, riche, elle était d’une naïveté grandiose, d’une triste sensibilité. La fuite de son amant à l’annonce de sa grossesse l’avait anéantie. Aindrea en supporta les conséquences. Il était la cause de sa peine, il était maudit. Il aurait du crever, il aurait du s’éteindre sous la haine palpable de celle qui l’avait mis au monde mais ce putain instinct de survie qu’ont tout les hommes l’en empêcha. Il avait grandi sans innocence, détectant les zones obscures même lorsque le Soleil était éclatant. Il avait grandi sans cœur, se délectant de pouvoir briser celui des autres. Il était devenu l’envers du décor, celui que l’on veut connaître même si l’on sait que l’on en sortira à jamais changé, même si l’on sait qu’il est d’une laideur et d’une vilenie inconcevable. Son esprit brillant, son calme démesuré, sa grandeur charnelle, son rang élevé furent des armes infaillible dans sa quête. Il aurait pu devenir comme sa mère ; détruit et dépressif. Il était pire ; détruit et destructeur. Il ne se contentait pas de discerner la médiocrité de ce monde, il la montrait à autrui. Il enlevait délicatement les œillères de douces jeunes, ou moins jeunes, femmes et elles ne résistaient jamais. Il dominait leurs âmes. Aindrea se demandait parfois comment il pouvait avoir une telle emprise sur ses semblables. Il les envoûtait, elles devenaient esclave. Il était sûrement le bras de Satan. Un monstre. Certains diront que sa détermination implacable aurait pu le mener sur des voies bien différentes, il aurait pu chercher le bonheur au lieu de l’envoyer se faire foutre. Il aurait pu accepter l’amour d’une femme au lieu de le briser en un million de fragments. Il aurait pu prévoir un avenir brillant au lieu de vivre sans lendemain. Non. Non, il n’aurait pas pu. Le bonheur a été inventé par les simples d’esprits, l’amour est fané depuis des décennies et l’avenir, l’avenir était un simple moyen pour oublier l’insignifiance de son existence au moment présent. Il acceptait sa modicité. Il ne s’encombrait pas d’espoirs, ni de rêves. Il se réveillait tous les jours avec ce goût amer, il ouvrait les yeux et découvrait avec déception qu’il était toujours en vie ; que l’alcool n’avait pas réussi à l’anéantir, que la drogue n’avait pas mis un terme à son existence, que la femme endormie à ses côtés dont il avait oublié jusqu’au nom n’était pas parvenue à arrêter son cœur. Il était d’un pathétisme.. Mais personne ne le pensait ainsi, pas même Elena qui pourtant semblait le connaître. Elle souriait, son expression était emplie de ruse et de malice. Divine, diabolique femme. S’il avait eu un cœur, elle l’aurait sûrement volé. S’il avait eu un soupçon de douceur, il aurait passé délicatement sa main dans les cheveux de la jeune femme. S’il avait un peu d’espoir, il lui aurait pris la main et aurait marché auprès d’elle en gage d’un amour solide. Stupides visions. Rien de tout cela n’arriverait. Son regard ne quittait pas son visage, elle était si près.. Il voulait goûter à nouveau ses lèvres, il voulait à nouveau sentir son corps contre le sien, sa main sur sa nuque, il voulait qu’elle lui appartienne à nouveau. Mais il n’en fit rien. Au contraire, il enleva sa main du creux des reins d’Elena et s’écarta de cette étreinte mystique et fabuleuse.

    Je crois que tu m’as eu bien plus que quiconque. Viens maintenant.

    Elle n’avait pas eu son corps tout entier mais elle avait possédé sa misérable âme l’espace d’un instant. A ses yeux elle avait eu bien plus qu’aucune femme avant elle. Il guetta le moindre indice qui pourrait révéler le sentiment d’Elena. Il ne pourrait deviner si elle serait déçue, insensible, énervée. Sa réponse ne dévoilerait rien à part sa satisfaction ou son mécontentement face à la demande qu’elle avait faite. Avait-elle eu assez ? Il n’était pas en mesure de le savoir. Il ne la quittait toujours pas des yeux, comme s’il attendait quelque chose. Il était pourtant conscient qu’il n’aurait jamais rien d’Elena. Jusqu’alors, il n’avait même jamais tenté d’obtenir quoi que ce soit, à part peut-être une victoire face à elle. Et encore, dans ce cas, il fallait qu’il triomphe par lui-même, car, jamais non jamais, elle ne laissait gagner. Mais maintenant, tout avait pris une nouvelle dimension, une dimension plus grande mais plus inquiétante aussi. Ils avaient dépassé des limites et aucun retour n’était possible. Ils s’étaient donné une chose, une chose dont ils ne connaissaient ni le nom ni la signification. C’était si agréable et pourtant si nocif, comme un gaz aux senteurs délicates mais mortelles, comme un fruit sucré mais empoisonné. Un plaisir destructeur. Ils ne s’éloignait pourtant pas l’un de l’autre. Voilà bien longtemps qu’il n’était plus effrayé à l’idée qu’on le détruise, il n’avait plus aucune peur. Car il était prêt à mourir. La mort avait arrêté de l’inquiéter le jour où il comprit que son existence était infime et insignifiante. Il ne croyait pas en la réincarnation, ni en la possibilité d’un quelconque paradis ou enfer. Il espérait même que ce n’était que des mythes. Revenir sur Terre, mais dans un autre corps, serait un éternel malheur, une éternité emplie de maux et de problèmes. Le paradis, s’il était vrai, ne serait pas à sa portée, quant à l’enfer, la Terre en était déjà un, pourquoi en existerait-il un second ?

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MessageSujet: Re: Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea   Beaux, riches et lucides... C'est le détail qui fout tout en l'air {Aindrea I_icon_minitimeJeu 11 Juin - 15:11

    Si Elena avait été différente ; innocente, naïve et nettement plus heureuse de faire partie de ce bas monde, elle aurait été prête à parier, que l’emprise qu’avait Aindrea sur les femmes aurait été la même sur elle. Il l’aurait manipulé à sa guise. Il en aurait fait une marionnette, et comme avec toutes les autres, il l’aurait détruite. Il lui aurait montré la médiocrité de ce monde dans lequel ils vivaient, il lui en aurait montré les aspects les plus miséreux, et comme toutes, elle ne l’aurait supporté. Il l’aurait condamné à vivre sans réel espoir. Alors sans doute, heureusement pour elle, elle n’avait connu Aindrea que plus tard. Cela lui avait évité une chute trop importante de laquelle on se relevait difficilement. Alors que là, elle avait entamé une douce descente aux enfers, provoquée par quelques évènements quelconques, décevants, humiliants et tristes, mais qui finalement, lui ont fait ouvrir les yeux. Et ça, elle ne le regrettait pas. Parce qu’elle s’est rendu compte que ce vaste monde est composé à 99% d’imbéciles, d’imbéciles qui se prennent au sérieux, gonflés de suffisance et d’égoïsme dissimulés. Et désormais, elle n’aime rien tant que de faire chier ces imbéciles. Et pour ça, il suffit de ne pas se prendre au sérieux, d’afficher un je-m’en-foutisme à toute épreuve, ce dont elle faisait preuve désormais, de tourner en dérision les valeurs qui aux yeux des gens sont importantes, telles que l’argent, le statut social, le politiquement correct, et creuser les sujets tabous.

    Sans doute parce que je suis bien différente des autres.

    Elena n’en avait jamais assez. Elle en voulait toujours plus. C’était pareil avec Aindrea. Au fond d’elle, elle savait qu’elle avait eu plus que ce qu’elle n’aurait pu imaginer, plus que ce que personne n’avait jamais eu. Mais elle était différente, elle n’était pas les autres. Et elle en revoulait. Elle n’aurait su expliquer pourquoi, ou encore ce qu’elle attendait précisément. Elena désirait simplement un peu plus de destruction, un peu plus d’Aindrea. Après tout, c’était peut-être ça, c’était peut-être lui sa raison qui l’empêchait désormais de se flinguer. Cette raison, inconsciente ou pas, qui vous faisait rester ici. Bah voilà, la raison de la jeune Douglas, ça devait être Aindrea, lui et son autodestruction, lui et sa vision du monde, lui et leurs jeux destructeurs.
    La divine brune avait son regard plongé dans celui du jeune homme, du moins, autant qu’elle le pouvait. Il avait un regard à vous glacer le sang, mais qu’elle appréciait cependant. Un grand plongeon dans le vide, dans les ténèbres, c’était ce à quoi s’apparentait un moment dans les yeux d’Hennington.

    Tu sais que je n’en ai pas assez…

    Elle lui avoua, mais se résigna à le suivre, à le rejoindre. Elena n’était pas énervée, mais sans doute plus déçue qu’elle ne le pensait qu’il est mit fin à ce moment. C’était aussi délicieux que nocif de se plonger dans son âme. Elle en redemandait, tout comme ses lèvres se languissaient déjà de celle du jeune homme, autant que ses formes désiraient une fois de plus ses mains, pourtant loin d’être délicates et tendres. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle se demanda ce que pensait Aindrea à ce moment même. Ce qu’il ressentait, enfin dans la mesure du possible. Elle voulait connaître la moindre de ses pensées, voir la moindre réaction de sa putain d’âme à son contact.
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