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 Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington

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MessageSujet: Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington   Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington I_icon_minitimeMer 15 Juil - 22:47

L'année était finie depuis quelque temps déjà, les devoirs l'étaient depuis plus longtemps encore, mais il n'était jamais trop tard pour comprendre ce qu'on n'avait pas compris, pour réussir l'année prochaine là où elle avait échoué cette année. Si Joan détestait quelque chose, c'était l'échec. Triompher aux concours, gagner en sport, obtenir des diplômes ou avoir un dossier scolaire irréprochable étaient des satisfactions qui la comblaient, et la soulageaient presque, faisant sa fierté. Ainsi Joan continuerait d'étudier pendant ces grandes vacances, comme elle le faisait depuis toujours, pour combler ses lacunes ou simplement ne pas perdre le rythme et l'habitude.

C'était le dimanche matin, Joan n'était pas sortie la veille et en avait donc profité pour se lever tôt. Bien que la bibliothèque était pratiquement vide en été, elle l'était encore plus le matin, surtout le dimanche!
Levée depuis sept heures, Joan avait déjeunée et ne s'était pas habillée d'une façon formelle, n'ayant pas l'esprit à mettre une demie heure à choisir une tenue appropriée. À la bibliothèque, elle serait assise dans un coin sans personne pour faire attention à elle. Un short bleu marine, une chemise ample et blanche et des ballerines assortie à sa chemise et elle était prête. Elle ne prit pas la peine de se peigner, un elastique lui attachait les cheveux d'une façon rebelle, laissant quelques mèches partir où bon leur semblait.

La bibliothèque était pratiquement vide: un garçon un peu plus jeune qu'elle faisait des recherches près d'un ordinateur, et elle, travaillant et jonglant entre plusieurs bouquins de sciences à l'autre bout de la salle étaient présents. Joan était comme cachée entre plusieurs rangées de livres, absorbée dans ses fiches et dans les exercices de physique. Un bruit la fit sursauter, la lourde porte venait de s'ouvrir, quelqu'un entrait. Joan ne détacha pas son regard de la porte avant d'avoir vu de qui il s'agissait.
Aindrea.

Elle lui avait donné rendez-vous la veille en ce lieu même, par un mot dans son casier. L'heure était dérisoire, elle lui avait dit qu'elle serait ici toute la matinée. Il fallait laisser place au hasard dans cette liaison; la prudence, la sagesse et la parévoyance n'étaient pas les bienvenus. Pas plus que l'assiduité.
D'ailleurs, ce n'était même pas certain qu'il avait eu le mot, il se trouvait peut-être ici par pur hasard.
Une relation étrange les liait: elle l'inspirait, il écrivait, elle lisait. Ses écrits étaient touchants ou révoltants, étranges et quelques fois scandaleux. Ils partageaient quelques fois leurs lits, lui pour une raison qui lui était inconnue: voir dans son esprit ou comprendre son attitude lui échappait souvent, mais cela importait peu Joan... Si Aindrea était quelqu'un de mysétieux et intouchable, ce n'était pas pour déplaire à Joan. L'autorité et la supériorité qu'elle avait besoin, elle la trouvait sûrement avec lui, bien qu'aucun d'eux ne s'en rende vraiment compte. Son caractère troublant ne la destabilisait pas, mais il l'intriguait, poussait sa curiosité et la captivaient, sans tomber dans le cliché de "la banale fille qui admirait l'artiste".
Cela faisait d'ailleurs longtemps qu'ils n'avaient pas passé du temps ensemble. Une semaine? Deux? La notion du temps, Joan ne l'avait déjà que très peu, et elle était encore plus bouleversée avec Aindrea. Elle savait que cette relation n'était pas éternelle, et ne s'en désolait pas: ce n'était pas fait pour durer, et cette brieveté ne faisait qu'accroître le charme de cette liaison.

Elle ne put retenir un sourire en le voyant: c'était toujours un plaisir. Cet imprévu la sortit de ses révisions, et l'enchantait: sa journée prenait alors une tournure différente, et devenait quelque part marquante.
Il venait vers elle bien qu'il ne l'ait pas remarqué. Il s'arrêta à quelque mètres d'elle, presque dos à la jeune femme. Lorsqu'il fut assez proche d'elle pour qu'elle n'eut pas à hurler pour attirer son attention, elle lui déclara d'une voix chaleureuse mais comme explosive:
Bonjour diable insolent ...

Insolent? Il l'était d'une manière sage, et "Diable", il l'était d'une manière cruelle et charmante. Elegant, c'était le mot. Glacial et élégant.
Peut-être avait-il reconnu la voix de sa muse, peut-être se retournait il en ayant la surprise de trouver Joan habillée sauvagement, sans maquillage, avec ses cheveux dans un véritable chaos... Il l'avait déjà vu le matin, ce ne devait pas être une surprise de la voir au naturel. Il la connaissait brut et authentique, elle n'avait pas à se cacher, elle ne devait pas mentir avec Aindrea.
Joan restait assise, le regardant droit dans les yeux. Elle ne savait le regardait ailleurs que dans ses pupilles.
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MessageSujet: Re: Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington   Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington I_icon_minitimeLun 20 Juil - 19:13

je m'excuse du retard (a)

    Le dimanche matin. Une période qu'Aindrea ne connaissait plus depuis de nombreuses années. Il était en ces moments-ci, chaque semaine, dans les immenses et sombres bras de Morphée, loin, bien loin, de toute laideur et atrocité ; dans une infinie et magnifique noirceur, sans âme qui vive et ne trouble cette paix illusoire. Il connaissait l'aurore, cruelle et libératrice. Elle était le signe qu'il attendait chaque nuit. Elle signifiait qu'il était temps d'arrêter cette recherche inassouvie de saveur et de charme. Elle signifiait qu'il était temps de trouver un peu de répit dans un sommeil sans rêve et sans tourment. Alors, il payait la pute aux cheveux ébènes et au pantalon imprimé léopard. Alors il délaissait la femme sans nom et sans vêtement qu'il avait dans son lit. Et disparaissait. Aujourd’hui, ce rite amer et cynique s'évanouit pour laisser place à un autre genre de matinée. Le jour à peine levé, Aindrea errait encore dans Providence. Le Soleil démontrait doucement sa supériorité et la Lune s’effaçait peu à peu. Avant de rejoindre sa chambre, il décida de faire un détour par son casier ; son fidèle vendeur de poudre blanche avait sûrement du y déposer un fabuleux et nocif paquet. Les couloirs étaient vides, calmes, sinistres. Aindrea les préférait ainsi, il n'aimait pas se mêler à la foule, il n'aimait pas entendre les hurlements des demoiselles hystériques retrouvant leurs amies pour aller en cours et pouffer à la vue d’un jeune homme.. Il n'aimait pas les couples qui faisaient tout ensemble pour être certains de ne jamais surprendre l'autre, en mal comme en bien finalement. Il n'aimait pas les gens tout simplement. Ouvrant son casier, il y découvrit un sachet empli de poudre d’un blanc virginal mais également un message inopiné ; « Je serai à la bibliothèque dimanche matin. Joan. » Un faible et malsain sourire vint se dessiner sur le visage torturé du jeune homme. Joan.. Elle et son dealer étaient les uniques êtres qui pouvaient se targuer d’être indispensables à la survie d’Aindrea. L’un pour une raison évidente et l’autre pour un inexplicable motif. Grâce à elle, il était capable d’exprimer les maux, les sensations. Ses écrits étaient souvent mauvais, souvent singuliers, toujours brutaux et sans détour. Parfois incompréhensibles pour l’auteur lui-même mais qu’importe, ils étaient libérateurs et dévoilaient l’âme finalement existante du jeune homme. Joan était devenue son inspiration, sa muse. Avant elle, d’autres femmes avaient eu ce titre, toutes différentes, toutes magnifiques. Il les avait délaissées lorsque les mots ne coulaient plus, lorsque la magie s’était évanouie. Personne ne pouvait prédire quand ce phénomène apparaîtrait et Aindrea ne voulait pas le savoir. Il ne pensait jamais au futur, il n’avait pas de futur. Malgré la piètre nuit qu’il venait de passer, malgré le sommeil qui lui manquait, Aindrea décida qu’il était temps de revoir cette plaisante jeune femme aux cheveux vanille. Il passa par chez lui, il n’était pas de ces gens impatients qui se précipitent. Au contraire il aimait l’attente, il aimait exciter sa curiosité, plutôt que de tout avoir immédiatement. Il prit donc une douche pour se laver de toutes les horreurs de la nuit et se dirigea vers la bibliothèque. Il appréciait ce lieu calme et inconnu des sots. Il poussa enfin la porte de cet antre de paix et avança d’un pas assuré. Son visage sans défaut ne dévoilait en rien la nuit qu’il venait de passer. Bonjour diable insolent .... Lorsqu’il se tourna vers le propriétaire de cette voix, il ne fut pas surpris de découvrir la ravissante Joan. Il ne fut ni déçu ni choqué de la découvrir dépourvue de tout artifice, elle était mieux ainsi, même si, à dire vrai, Aindrea la préférait en tenue d’Eve. Aucun sourire, aucun salut ne fut adressé, il restait froid, distant. Il répondit simplement à son regard, plongeant ses yeux profondément ébènes dans ceux de sa muse. Ils étaient verts aujourd’hui. Magnifiques.
    Il s’assit en face d’elle et découvrit les livres de physique qui s’étalaient sur la table.

    Voilà une activité des plus plaisantes pour occuper ses vacances..

    Le ton employé n’avait rien de sarcastique même si la remarque l’était entièrement. Il ne connaissait pas le niveau scolaire de Joan, c’était à peine s’il connaissait le sien. Ce genre de détail ne l’intéressait pas et il n’entretenait jamais de discussions inutiles dans lesquelles la jeune femme aurait pu lui faire part de ses bons ou mauvais résultats. Il parlait peu, écoutait encore moins. C’était déjà remarquable qu’il ait fait une quelconque observation sur la situation. Les mots étaient rares, il favorisait l’action et la réflexion personnelle. Il laissait les banalités aux êtres communs et les étalages de connaissances aux faux instruits. Il passa rapidement une main dans ses cheveux embroussaillés et trop longs puis ferma le livre qui se tenait devant Joan. Parler mécanique ou électricité n’avait rien de fascinant, surtout un dimanche matin après une sombre nuit blanche. Il n'imaginait pas que la jeune femme puisse rétorquer, elle ne l'avait pas fait venir pour étudier c'était une évidence. Ses yeux polarisés par la jeune femme ne remarquèrent même pas l'insignifiant étudiant qui se trouvait quelques mètres plus loin.
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MessageSujet: Re: Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington   Aux aurores, naturellement || Aindrea Hennington I_icon_minitimeJeu 30 Juil - 12:37

"Voilà une activité des plus plaisantes pour occuper ses vacances.."

L'avis de Joan était tel qu'il ne fallait jamais se laisser aller, et que, au contraire, les lacunes se comblaient lorsqu'on leur accordait du temps. Justement, elle en avait, du temps, pendant les vacances. Et elle préférait l'utiliser à bon escient, travaillant le matin et sortant l'après-midi et le soir, pour ne pas avoir la conscience dérangée en Sptembre, lors de la rentrée. Malgré elle, Joan se retint de lui faire partager son avis: il n'interessait sûrement pas Aindrea et donc il ne l'écouterait pas. D'ailleurs, Joan concevait très bien le ait que les études et les révisions n'étaient pas un sujet de discution très palpitant.
Le jeune homme ferma alors les livres qui se trouvaient devant elle, et confirma sa pensée.

Elle l'avait fait venir sans raison valable, sans n'avoir rien à lui dire. Elle avait rarement quelque chose d'interessant à dire à Aindrea, les dicussions banales n'étaient pas son fort et Joan ne s'aventurait pas à lui parler de la pluie, des cancans ou de son programme de la journée. Non, Joan l'avait fait venir pour ne pas lui parler, mais seulement pour le voir. Depuis quand fallait-il une raison officielle pour qu'ils se voient? Leurs rendez-vous n'avaient aucun but, aucune fin. Ainsi, Joan ne voyait aucune raison pour laquelle elle devrait trouver un motif pour qu'ils se voient, et n'écoutait que ses envies. Quand elle voulait, elle devait avoir, elle faisait son possible pour l'obtenir. Pourtant, ses caprices importaient peu Aindrea. C'était même possible qu'il ne s'en rende pas compte, tellement désinteressé par cela.

Lorsqu'il referma les manuels qui se tenaient devant elle, elle se redressa sur sa chaise en croisant les jambes, puis s'approcha d'Aindrea.
Tu te doutes bien que je t'ai fait venir sans raison, seulement pour te faire perdre ton temps! C'en est d'ailleurs de même pour moi! Oui, en quelque sorte, je perds mon temps... Dit-elle en regardant ses bouquins d'un air ironiquement désolé. Puis elle releva ses yeux brusquement, Seulement perdre mon temps avec toi me plait, dit-elle en souriant. C'est une activité fort inutile, avouons-le, mais qui me ravis toujours.

C'était, en quelque sorte, une inutilité indispensable. C'étaient des rendez-vous auxquelles Joan se faisait un plaisir de s'y rendre, mais desquels elle n'attendait rien.
D'ailleurs, sur l'instant, Joan se demanda pourquoi au juste elle avait glissé ce mot dans son casier, la veille. Une simple envie soudaine, une sorte de pulsion, sans raison. C'était parfaitement le genre d'acte que l'on fait sans savoir pourquoi, sans réfléchir, et qui nous font regretter ensuite, lorsque l'on se retrouve stupide et béat dans une situation à laquelle on n'a rien prévu, pas réfléchi. Mais Joan n'était pas de celles qui regrettent des actes irréfléchis. Elle ne se débrouillait pas mieux que les autres, lorsqu'elle était mise à l'épreuve, ou mise en condition, mais elle ne regrettait pas. Elle avait toujours eu l'habitude de s'écouter, peut-être trop, et n'aimait pas réfléchir des heures sur "faut-il ou ne faut-il pas...?" Cela ne lui ressemblait pas; elle préférait vivre les choses comme elles viennent sans réfléchir, le hasard faisait toujours bien les choses, mais il est vrai qu'elle le provoquait quelques fois.

Cela faisait quelques temps qu'on ne s'était pas vus... Mais je n'irai pas jusqu'à oser prétendre que tu me manquais!

La taquinerie était un élément important et était constament présente chez Joan. Taquiner les autres plus ou moins gentillement était un petit plaisir pour elle.
Et, lui manquer, il ne l'vaait pas vraiment fait... Mais, au juste, est-ce que quelqu'un manquait parfois à Joan? Je ne crois pas: l'attachement lui était pour l'instant inconnu; bien que nombreux gens eurent crus qu'elle fut attachée à Aindrea, c'était plutôt un intérêt aïgu qu'elle lui portait, une curiosité très poussée.


[HJ: Vraiment désolée du retard, j'ai de la famille qui est arrivée et du coup 3 petits monstres me courent toujours dans les pates]
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