Mi Fa Sol [Mathias]

Invité

Vous rendez-vous compte à quel point le temps passe vite quand la vie est intéressante ? Une heure de cours vous paraîtra une éternité alors qu’une heure passée allongé dans l’herbe à ne rien faire vous paraîtra quand à elle ne durer qu’une minute. La rentrée de Brown est déjà passée, une douce routine commence à s’installer, les élèves se rencontrent et apprennent à se connaître, certains se connaissent déjà du lycée. Ce n’est pas le cas du jeune écossais qui n’avait jamais mis les pieds aux Etats-Unis avant d’entrer à Brown, à son arrivée, son carnet d’adresse avait été désespérément vide et pourtant, le jeune homme n’avait aucunes difficultés à se faire des amis…s’il le voulait bien. En effet, rare sont ceux qui n’ont pas subis ses idées folles ou encore son terrible sens de la dérision. N’était il pas le garçon capable de vous faire rire à propos de l’enterrement de son grand-père ? Ou du votre d’ailleurs ? Quoiqu’il en soit, Ebenezer ne laissait jamais indifférent, ne serait ce par son physique à la fois d’homme enfant que par ses excentrique modifications corporelles. Ainsi, ayant fini les cours, le jeune homme se promenait dans le campus, découvrant les endroits les plus improbables. En bas d’un colline, il repéra rapidement le Marston boat House, quoiqu’il ignorait son nom et sa fonction, mais son aspect décrépit lui plut immédiatement et, en jetant un coup d’œil autour de lui, desfois que ce serait interdit d’y aller, il y alla, les mains dans les poches, cherchant à atteindre son paquet de cigarettes. Il n’y en avait presque plus en plus, il allait devoir aller trouver un tabac avant le soir, non pas qu’il était un grand fumeur mais l’idée d’en manquer ne lui plaisait guère. Avant d’entrer dans la bâtisse, il alluma sa cigarette. Tant qu’à braver l’interdit, autant le faire complètement. Il poussa alors la porte et entra mais fut très rapidement assailli par une douce musique, inconnue à son oreille, probablement une composition personnelle d’un élève. Eben décida qu’il aimait les sonorités proposées, mais de là à aller le dire au musicien ? Noon, pensez-donc. Au contraire, il préférait aller tester l’impassibilité du jeune virtuose, tester sa concentration. Tant pis s’il perdrait le fil, il n’aurait qu’à travailler plus. Il s’approcha donc, sans la moindre hésitation. Il trouva rapidement le garçon assis contre une vedette avec sa guitare. Celui-ci ne le remarqua pas immédiatement, peut-être qu’il avait les yeux fermés, sais pas. Eben s’approcha et se mit face à lui, manœuvra sa cigarette tout en provoquant le musicien alors que lui-même était incapable d’un tel résultat. Il dissimula un petit rire amusé sincère. Le musicien allait-il le prendre au sérieux ? On verra bien.

Pas mal pour un débutant…

Invité

▬ L'amitié est le seul sentiment plus fort que l'amour même s'il ressemble à l'amour dépouiller de l'attirance physique. ▬

Aujourd'hui, je m'étais réveillé dans un lit qui n'était pas le mien. Je ne suis même plus étonné d'ailleurs, cela arrive assez souvent en ce moment. Je traverse une période de ma vie qui n'est pas très brillante, alors pour oublier mes problèmes l'alcool et les substances illicites m'aident pas mal. Enfin passons, aujourd'hui ce n'était pas mon jour. J'avais un mal de crâne énorme, et en plus j'étais en retard en cours. J'étais comme même allé chez moi pour prendre une douche et une aspirine mais aussi pour prendre ma guitare. Les cernes que j'avais sous les yeux montraient que je m'étais bien amusé hier soir. De toute façon j'étais en retard alors que ce soit d'une minutes de plus ou une demie heure, c'était pareil. Puis l'envie d'aller en cours n'y était pas. Tout de même, j'allais à l'université mais pas pour y étudier. J'avais découvert un jour, le Marston boat house lorsque j'étais nouveau dans l'université. Et à chaque fois que j'y étais allé, cette fameuse maison était vide et froide. J'y allais pour me retrouver seul mais le plus souvent c'était pour composer mes propres morceaux. D'une certaine manière je me sentais bien là-bàs. J'entra dedans et je mis un certain temps pour trouver l'endroit où j'allais me poser. Puis j'alla vers le côté de la fenêtre, un rayon de soleil allait me réchauffer. J'ouvra la housse de ma guitare puis je la pris dans mes mains. C'était toujours un réel bonheur lorsque mes doigts touchaient les cordes de celle-ci. Je fis quelques accords pour me mettre dans le bain puis je commença à jouer ce qu'il me venait à l'esprit. A ce moment là, j'étais totalement en accord avec ma guitare. Depuis le temps, j'ai appris à ne faire qu'un avec ma guitare. Mais voilà qu'un mec avait décidé de faire chier quelqu'un, ou peut-être qu'il voulait m'embeter personnellement ? En tout cas, son air provocateur ne me plaisait guère. Et en plus il me dit que je suis un débutant, alors là, il l'aura cherché !

« Moi, un débutant ? Alors là, c'est la pire connerie que je n'ai jamais entendu ! Tu te prends pour qui de me dire un tel truc ? »

Oui, il m'avait bien cherché. Je jouais aussi mal pour que l'on me dise que je suis débutant ? Mais si j'étais un débutant, je ne ferais pas des études de Musique. Et puis on m'aurait pas accepté. Et bien bravo, il avait semé de doute en moi !

Invité

Eben déambulait dans le vieux local, touchant de temps à autre un des bateaux, grattant la peinture qui se détachait puis, il revint vers la fenêtre ou se trouvait le petit virtuose, il se mit à côté de la fenêtre, de sorte à ne pas priver son camarade de lumière mais afin de profiter du contre-jour, il ignora la question et souffla sur les cendres de sa cigarette, comme si cela demandait une grande concentration. Puis, tout en prenant son temps, il leva ses yeux bleus sur l’autre élève, le détaillant du regard. C’était un beau garçon mais avec un air à la fois fatigué et las, encore un artiste torturé, ils pouvaient pas se contenter d’un jus de fruits, bon sang ? Apparemment la mode était à la pseudo-dépravation ces derniers temps, même dans son domaine Eben trouvait moyen de trancher avec les autres, lui et ses pauvres bières, même pas écossaises…Il soupira avec un petit sourire ironique, ah les jeunes…Heureusement qu’il était là quand même, que ferait le monde sans lui ! Il décida alors qu’il aimait bien le jeune homme. C’est donc devant le regard dépité de son compagnon qu’il s’installa souplement face à lui, quittant enfin le contre-jour. Il sourit d’un petit air narquois.

Alors Mozart, tu joues ou pas ? Parce que si tu arrêtes de jouer, je vais devoir te proposer une clope et c’est que j’en ai plus, alors ça va pas le faire, tu comprends. Tu trouves pas que ça caille ici quand même ?

Eben et sa façon légendaire d’aborder les gens. Pas de bonjour, pas de présentations, des phrases sans rapport l’une à l’autre et pourtant, une attitude et une façon de parler fascinante car jamais Eben ne laisse indifférent, Mathias va-t-il le frapper ? Peut-être, si ça se trouve, c’est ce qu’attend le jeune écossais, ou alors cherche-t-il a découvrir les profondeurs des personnes qu’il rencontre et qu’il, malheureusement pour eux, a choisis ? Il fit alors un beau sourire au jeune homme, un sourire doux et sincère.

Invité

J'ai toujours aimé les choses imprévisibles. Même si ce gars m'avait réellement énervé. Surtout qu'il a critiqué ma façon de jouer, une chose que je ne peux vraiment vraiment accepté. Mais je vis au profond de ses yeux, qu'il y avait ce petit quelque chose. Je ne pourrais pas vraiment vous décrire ce que je voyais en lui. Je ne savais pas trop bien ce que voulait faire le jeune homme dans cet endroit désert. Et a vrai dire, je m'en foutais pas mal. Je me frotta les yeux de fatigue à cause certainement de cette nuit. Ou plutôt de ce que j'avais pris avant. On aurait dit qu'il voulait vraiment me faire sortir de moi même. Que je m'emporte comme je le fais si bien. Ce qu'il ne savait pas, c'est que je m'emporte très vite. Et que je peux facilement cogner. Mais bizarrement, je ne voulais pas le taper. Ne me demandez pas pourquoi, je ne le sais même pas. Ses sourires m'énervaient au plus haut point. Il avait tout de même le culot de me dire que si j'allais jouer ou pas ! Alors que c'est lui qui m'a coupé dans mon élan. Alors que j'étais un peu dans ma bulle, que je commençais à m'évader. Je trouvais cela assez culotté de sa part. Voir méprisant. Je mis mes mains sur les courbes de ma guitare sans pour autant toucher les cordes.

« Figures-toi que c'est ce que j'étais entrain de faire juste avant que tu viennes. J'ai mes propres clopes, puis la marque de la clope que t'as en bouche, je l'aime pas. Tu vois, même si l'on dirait pas et bien je réfléchis. C'est pour sa que je me suis mis à côté de la fenêtre. »

Sa façon de parler était vraiment bizarre. Il commençait à parler de quelque chose, puis allait me parler d'un autre sujet. Je n'allais pas le taper, je ne pouvais pas. Puis si je parlais avec lui un peu plus, peut être que je verrais un peu plus sa façon d'être. Sa personnalité. Il ne devait pas être forcément méchant puisque j'avais remarqué son sourire qui était gentil et réel. Finalement, peut être que j'allais bien m'entendre avec lui. Le temps nous le dira. Il se mit devant moi, et je le regarda enfin plutôt la cigarette qu'il avait dans la bouche. L'odeur m'avait envie de fumer, une cigarette. J'ai sortis alors mon paquet de ma poche, j'ai pris une cigarette et je l'a mis dans ma bouche pour enfin l'allumer. Tout en échapant la fumé de ma bouche, je lui demanda sans aucune expression.

« T'en veux une ? Enfin, elle pourrait te servir comme roue de secours vu que tu n'en as plus. »

Invité

Assis en tailleur, Ebenezer observait son camarade en silence quelques instants, un sourire au coin des lèvres, jouant avec la terre battue du sol, le pauvre semblait totalement perdu, coupé dans son élan créatif et probablement énervé. Mais pas assez encore au goût d’Eben mais trop brusquer le jeune homme le mènerait à rien, le pauvre semblait au bout du rouleau, il lui faudrait le ménager un peu, un tout petit peu. Ou alors au contraire le faire craquer, mais Eben ne cherchait pas à le foutre en l’air, ce n’était pas son but, il avait vraiment envie de faire connaissance avec lui, il avait vraiment envie de le connaître. Alors il s’imposait quelques limites. Gagner la confiance du garçon semblait le meilleur moyen d’arriver à se rapprocher de lui. Il le laissa reprendre ses esprits puis le regarda à nouveau avec un regard mêlant la curiosité, la malice et peut-être aussi un zest de nonchalance. Mais Mathias avait éveillé son intérêt, bon signe ou mauvais signe, seul l’avenir le dira ! « J'ai mes propres clopes, puis la marque de la clope que t'as en bouche, je l'aime pas. » A la remarque, Ebenezer ne chercha pas à contenir son rire, ce rire qui lui était propre, un mélange de bonne humeur et de moquerie, un rire vrai.

C’est pas grave, j’en achèterais d’autres alors, une marque que tu aimeras.

Il sourit puis, toujours en tailleur, posa la tête sur son bras relevé, l’air d’être tout ouïe. Comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde. Il écrasa son mégot au sol et l’y laissa. Il déclina cependant l’offre de Mathias.

Pas maintenant. D’ailleurs vu ta tête tu ferais mieux de pas abuser non plus. Bon tu joues un peu ou pas ?

Tout à fait détendu, Eben se laissa tomber en arrière, s’allongeant paisiblement, observant le plafond.

J’aime bien l’eau, pas toi ? Enfin, les bateaux, j’aime pas ça, ça pue et ça rend malade, mais l’eau ça j’aime. Mine de rien, c’est un élément auquel on ne se méfie pas, on hésite pas à piquer une tête dans l’eau qui dort, pourtant, t’imagine même pas le nombre de noyés en eau douce, t’sais, les courants d’eau froide et tout. Alors j’aime bien l’eau, parce qu’on sait jamais ce qui nous attend. (Il se redressa légèrement et s’accouda en posant son regard bleu sur Mathias) Et toi, si tu devais choisir un élément, tu préférerais le quel ? Toi tu me rappelles le feu, fragile au début et pourtant, peu à peu tu deviens plus fort, tu peux tout brûler sur ton passage, tu peux tout obtenir si tu le désires.

Un sourire énigmatique planait sur le visage d’Ebenezer qui fixait intensément Mathias.

Invité

Je mis ma guitare à côté de moi, je n'avais pas la force de jouer. Surtout quand vous avez quelqu'un comme Ebenezer devant vous. Ce n'est pas qu'il n'est pas intéressant, c'est juste que je n'ai pas l'habitude que l'on me parle sans cesse, sans s'arrêter. En fait, je crois que j'en ai perdu l'habitude. Quand c'est comme ça, je coupe souvent la parole à la personne qui est devant moi pour qu'elle voit que je suis encore vivant. Mais là, je n'en avais tout simplement pas la force. Pas l'envie ? Certainement que ça y jouait aussi. Je me mis en tailleur, et mis mes mains sur mon visage bien sûr j'avais toujours ma cigarette en main. Du fait que là, je ne le voyais pas. Non pas parce que je n'aime pas sa tête, mais parce qu'il avait réponse à tout. D'ailleurs en parlant de son physique. Je n'ai jamais étais attiré par un homme, quelques soient les situations. Et je pense ne jamais l'être. Quoi que, il ne faut jamais dire jamais. Enfin bref, j'ai remarqué lorsqu'il me regardait qu'il avait vraiment de très beaux yeux bleus. On y pouvait voir une grande profondeur. Il ne devait pas vraiment aimé la musculation, tout comme moi. Bizarrement, avec lui je me sentais bien. Pas parce qu'il me rassurait ou quoi que ce soit. Il était venu lorsque j'étais tout seul. Je déteste être seul, même si j'avoue que ça fait du bien quelques fois. Je ne savais pas que ce genre d'endroit était favorable à une rencontre innatendue. Apparement, on peut rencontré des personnes dans n'import quelles situations. Que faisait-il ? Il croyait vraiment qu'avec un nouveau paquet de cigarette, il aura mon amitié ? Mon amitié ne s'achète pas, elle se mérite. Je tira sur ma cigarette tout en l'écoutant parler, une nouvelle fois. Je ne savais pas que j'étais aussi patient avec les gens. Et bien, voilà j'aurais appris quelque chose aujourd'hui ! Lorsqu'il finit dire parler, j'éclata d'un rire puissant. Puissant mais frustré.

« Si je veux me tuer en ayant un cancer des poumons, c'est mon droit. Je ne fais de mal à personne autour de moi je crois, non ? Pour ce qui est de jouer, pas maintenant. Je n'en ai plus envie. Peut être plus tard... »

A peine avoir finis ma phrase, il commença à partir dans son délire. Au début je l'écoutais attentivement comme je le fais si bien puis petit à petit je me détacha de la conversation. Je le laissais tout simplement parler pour ensuite lui répondre. C'était la meilleure chose à faire non ? Mais lorsqu'il commença à parler de moi comme un élément, le feu plus précisement, je l'écoutais avec patience. Je voulais juste voir s'il m'avait bien cerné ou pas. Et ce n'était pas totalement faux, c'est vrai au fond de moi je suis fragile comme tout être vivant. Et c'était aussi vrai que je peux tout avoir. Je suis très convainquant. Puis je me laissa emporté pour finir à me faire prendre dans sa conversation.

« J'aime également l'eau, mais ce n'est pas pour les mêmes raisons que toi. Quand tu es dans l'eau, tu as l'impression d'être légès, de ne plus porter le poids de ton âme ou tout simplement le poids de tes problèmes. Donc je prendrais aussi l'eau. »

Je lui fis un sourire sincère, le premier d'ailleurs.

Invité

Malheureusement pour lui, Eben n’entendrait pas un son de plus, Mathias le confirma en posant sa guitare à côté de lui, tant pis, ils n’auraient qu’à discuter, pas grave non plus si Eben parlait le plus, il y était habitué. Mais malgré sa façon de débiter les mots, il en apprenait beaucoup sur les gens. Il n’était pas idiot, il sentait bien que Mathias n’était pas à son aise, quelque chose le retenait. Et il y était très probablement pas étranger, mais cela lui était bien égal, il finirait pas trouver la faille et découvrir qui était vraiment le jeune musicien. Peut-être songerait-il à se présenter d’ailleurs ? Mathias mit les mains sur son visage. Eben ne bougea pas et l’observa, découvrant ses longs doigts un peu noueux de guitariste. Vraiment quel dommage que celui-ci abusait de tout, Eben devinait combien il devait être beau sans ces fichues cernes et le regard las. Ah ces jeunes qui ne connaissaient pas leurs limites, ça le dépitait. Mathias sembla reprendre ses esprits et ne manqua pas de remarquer qu’Ebenezer ne l’avait point lâché des yeux durant ce long moment. Il sourit doucement face à son rire, appréciant le premier relâchement de son camarade. Un long silence s’en suivit. Doucement, il passa sa main sur sa tête, jouant avec l’aspect doux de sa nuque rasée. Il reposa les yeux sur Mathias et le regarda d’un air sérieux et changea totalement de sujet. Il se leva alors et lui fit dos, s’appuyant contre le mur en regardant par la fenêtre.

Je suis désolé, je ne peux pas m’en empêcher…

Il tourna alors légèrement la tête vers Mathias. Il lui sourit d’un air quelque peu mélancolique qui lui était inhabituel, et demanda d’une voix calme, ne précisant pas de quoi il pouvait être désolé. Il le regarda alors à nouveau dans les yeux.

Tu veux que je parte ?

Invité

Je me leva, et je me mis comme était à ce moment Ebenezer. Il a se petit truc qui me captive. Qui me donne envie de le connaître un peu plus à chaque fois qu'il parle. Mais le pire, c'est que je ne sais pas pourquoi je me comporte ainsi. Avec lui. Ca, ça restera toujours pour moi un mystère. J'écrasa ma cigarette, je n'allais tout de même pas fumer le mego. Ensuite, je posa ma main pour cacher ma bouche. Il me regarde toujours aussi intensément, mais pourquoi me regarde-t-il ainsi ? Qu'est ce que je lui ai fais ? A vrai dire, je ne sais pas du tout comment je dois réagir devant lui. Le mieux pour moi était de rester moi-même. Il le verrait de toute façon si je faisais semblant d'être quelqu'un d'autre. Il était fort pour ce genre de chose. La preuve, il m'avait décrit en quelques mots auparavant. J'aimerais savoir faire comme lui, ce serait bien trop facile pour moi après de séduire une fille. Etant bien trop curieux, je voulais savoir la fin de sa phrase. Voilà qu'il ne finit plus ses phrases, il veut vraiment me rendre dingue... Toujours avec la main devant la bouche je lui demanda.

« Avant que j'accepte tes excuses, j'aimerais savoir de quoi tu ne peux pas t'empêcher ? »

Non, je ne voulais pas qu'il parte. Notre rencontre ne pouvait pas se finir comme ça. Et puis, je commencais réellement à apprécier sa compagnie. Oui, je me sentais bien avec lui. Même si c'était plutôt mal parti. Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis n'est ce pas ? Mais pourquoi voulait-il partir si tôt ? Si c'est de ma faute, je regrette de lui avoir parlé ainsi au début. Je ne savais pas que c'était un type sympa malgré son envie de me provoquer. "Ne pars pas, s'il te plait, pas maintenant..." Voilà les mots précis qui trottaient dans ma tête. Mais je n'allais pas lui dire de la même façon, je passerais pour un type bien vulnérable. Et je voulais qu'il me voit comme quelqu'un de sûr de lui, et de fort.

« Tu sais, cet endroit est à tout le monde. Je ne vois pas pourquoi je t'en priverais. »

Invité

Accoudé à la fenêtre, un rayon de soleil éclairait les yeux clair d’Eben dont le surnom contrastait avec la limpidité de son regard exposé au soleil mais la vitre, quelque peu sale, donnait un reflet bleuté à sa peau blanche. Comment voulez-vous qu’un Ecossais bronze…Il resta quelques instants songeur, à présent, tout dépendait de la décision qu’allait prendre Mathias, il pouvait tout aussi bien lui demander de partir que de rester, s’il optait pour la première, tout serait à recommencer, en revanche, s’il prenait la seconde option, cela ouvrirait de nouvelles portes, Eben aurait alors probablement gagné un peu de confiance de la part de Mathias. Il décida donc de le laisser libre de choisir. Pour une fois qu’il laissait le choix aux autres…Tout en faisant dos à lui, il l’entendait se mouvoir pour à son tour s’approcher de la fenêtre. Il ignora cependant la question et sourit à nouveau, ravie de la décision du musicien. Eben passait un moment très agréable, bizarre cependant, lui même ne savait pas exactement sur quel pied danser, mais il constata avec plaisir que Mathias se détendait peu à peu, un peu moins sur la défensive. Il sourit devant sa détermination à se montrer fort et confiant, il prenait de l’assurance, il aimait ça. Pourtant, au lieu de répliquer par une nouvelle facétie, il se tourna légèrement vers son compagnon, et au grand étonnement de ce dernier, il avança la main vers lui, doucement et la passa, tel un effleurement dans ses cheveux, un geste à la fois doux et inattendu. Avant que Mathias n’eut le temps de répondre, Eben retira sa main. Il se tourna à nouveau vers la fenêtre, tournant court au « charme » qu’il venait de créer par ce geste des plus ambiguës. Il déclara d’une voix neutre :

Tu avais une mèche rebelle. Tu t’appelles comment ?

Invité

J'en étais sûr. Il n'allait pas répondre à ma question. Bizarrement, je le savais au fond de moi. Mais j'avais espéré qu'il me dise quelque chose de gentil. On aurait dit que je voulais absolument m'attacher à lui. Ce n'est pas faux. Ce gars m'apprivoise petit à petit. Il fait de moi ce qu'il en a envie. Et je le savais, mais je ne pouvais rien faire. J'étais pris dans ses filets. Cette amitié que l'on était entrain de construire n'était pas comme toutes les autres, elle était différente. Ebenezer n'est pas comme les autres, il est unique. Et puis on en rencontre pas tous les jours des gars comme lui. Aucune autre personne du même sexe ne savait autant cultiver l'ambiguïté avec moi. C'est assez troublant en effet. Je le savais que c'était un magicien avec beaucoup de pouvoirs. J'étais très étonné de voir qu'il s'approchait comme ça de moi. Le jeune homme qui est en ma compagnie, est aussi imprévisible que moi. Puisqu'il passa sa main très légèrement dans mes cheveux. Moi, je n'avais pas bougé d'un poil ne sachant pas trop quoi faire. Et surtout, ne sachant pas comment le prendre. Est-ce des avances ? Ou bien, j'avais réellement une méche rebelle ? Je ne préfére pas trop réfléchir à ce sujet. Extérieurement, je fis rien paraître. Aucun sentiment. Mais au fond de moi, ce n'était pas la même chose. Dix mille questions fusent dans ma tête. Je passa tout de même la main dans mes cheveux pour qu'ils se remettent en place naturellement.

« Mathias, Mathias Ziegars. Et comment s'appelle l'homme que j'ai en face de moi ? »

» Attirance mutuelle [ Pv Mathias ]

Mi Fa Sol [Mathias]

Mi Fa Sol [Mathias]

Sujets similaires

Sujets similaires