Et faut pas croire que les Hot Jocks ne pense qu’aux filles qui entretiennent leur physique de rêve… Mmh… En fait, si. Plus ou moins… Plutôt plus que moins, d’ailleurs. Bon, d’accord, oui, un Hot Jock qui se respecte ne pense qu’aux filles. Ça, c’est dit. Pour sa part, Max se fichait d’être un Hot Jock qui se respecte ou pas, tout ce qui comptait, c’était les trois f. Fric, Fête, et Filles… Ah ben si, finalement, il était bien un Hot Jock qui se respectait.

Et en tant que Hot Jock qui se respecte, il se devait également d’entretenir son physique à lui, pour le plaisir de ces demoiselles… Nan parce que, franchement, il savait bien que si les filles l’appréciait, ça n’était pas pour son intelligence hors du commun… Il fallait être réaliste. Si une bouée commençait à lui pousser au niveau du ventre, il paraîtrait beaucoup moins attrayant. Quoique… C’était à voir. Mais à choisir, il préférait ne pas prendre le risque. Et puis, ça n’étaient pas ses passages réguliers à la salle de sport qui le tueraient. Il aimait ces moments, parce qu’il se sentait beaucoup mieux, après. Sauf qu’en général, il préférait être seul. Comme aujourd’hui, où il avait choisi un moment où il n’y aurait personne, pour y aller. De cette manière, il était certain d’être seul. Ou… presque.

En arrivant aux vestiaires, il n’avait pas pris la peine de frapper à la porte avant de l‘ouvrir. C’était tout le temps vide, de toute façon, surtout maintenant que c‘était les vacances. Sauf que non, cette fois, la pièce n’était pas vide.

- Je veux bien que les vestiaires sont mixtes mais c'est quand même pas impoli de frapper avant d'entrer !

Max s’arrêta net, avant d‘avoir pu voir la demoiselle… Oops. C’était ce qu’on appelait une gaffe. Nan ? Ouais, c’était ça. Mais… Attendez, cette voix… Il ouvrit entièrement la porte, et entra dans la pièce sans ménagement.

- Miss Highmore serait-elle devenue pudique ?

Il posa son sac sur un banc, puis alla se poster à quelques pas de son amie. Un léger sourire étirait ses lèvres, comme il reprenait.

- T’aurais pu mieux faire, comme accueil, quand même…

Max était amusé de la voir d’abord se cacher de son regard. Lui restait-elle franchement des parties de son corps à cacher, surtout à lui ? Il souriait. Elle l’observait, il le sentait. Et comme d’habitude, il appréciait cette agréable sensation d’être observé. Finalement, elle finit par enlever ce bout de tissu qui lui empêchait, à lui, de la regarder comme il en avait envie. C’était encore plus agréable, de pouvoir regarder à son tour. Une délivrance.

Surtout que c’était loin d’être désagréable… Miss Highmore aimait être regardée. Et surtout, elle aimait être aimée. Et à vrai dire, elle avait tout à fait de quoi satisfaire ses désirs. Et surtout, elle avait tout à fait de quoi satisfaire le regard des hommes qui la regardaient. Celui de Max aussi, donc.

Il était ravi. Le spectacle était sublime, mais il y était habitué. Ou plutôt… Il n’était absolument pas surpris. Amy était une créature absolument magnifique, et il avait déjà eu le loisir d’en profiter pleinement. Qui aurait dit qu’ils en arriveraient là ? Enfin… Lui, il avait toujours été comme ça, il n’y avait donc rien de surprenant… Mais Amy, elle avait été si timide, si pudique, si… totalement opposée à la Amy d’aujourd’hui… Tant mieux, en même temps. Jamais il n’aurait pensé à mettre l’ancienne Amy dans son lit, et il aurait manqué quelque chose d’exceptionnel.

- Tu serais triste si je devenais pudique Maxime.

Il souriait, comme son regard remontait vers les yeux de la jeune fille. Elle avait raison. Oui, il serait triste. Et elle ne voulait pas le rendre triste, n’est-ce pas ? C’était son ami, après tout. Elle ne voulait que son bonheur… Bon, okay, faut pas exagérer non plus… Disons qu’elle ferait son maximum pour lui faire plaisir, dans la mesure de ses capacités… N’est-ce pas ?

- Le jour où tu deviens pudique, moi, je deviens moine.

Donc, en gros, jamais. Il l’espérait, du moins. Parce que vœu de silence, de chasteté, et tout ce qui s’en suivait… très peu pour lui.

Il était resté immobile, pendant qu’elle était venue déposer un baiser sur sa joue. Il aurait pu se pencher un peu… ça aurait aidé, vu sa grande taille. Mais il aurait eu l’air de quémander le baiser, ce qui n’était pas envisageable. Et puis, ça faisait partie des règles du jeu. Les demoiselles déposaient des baisers, et les gentlemen les recevaient… Attendez… J’ai dit gentlemen ? Ahem…

- Ton accueil laissait aussi à désirer mon cher Maxime.

Elle était allée se rasseoir sur son banc, et il ne la lâchait pas du regard. Damned ! Quelle belle plante ! Il n’avait pas bougé d’un pouce, quand son regard rencontra à nouveau les yeux de son amie.

- C’est vrai, j’avoue…

Il se rapprocha d’elle, puis passa sa jambe au-dessus du banc, pour s’asseoir à califourchon sur celui-ci.

- Comment me faire pardonner ?

Il ne pouvait s’empêcher de la regarder, d’examiner ses formes, dans les moindres détails… C’était vraiment un bon moment qu’ils avaient passé, l’autre fois. Et pour être tout à fait honnête, si l’occasion devait se représenter, il ne dirait pas non. C’était certain. Comment pourrait-il refuser quoi que ce soit à une si jolie fille ? Surtout quand cette si jolie fille se prénommait Amy, et qu’elle était l’une de ses plus vieilles amies ?

- Toi en moine ! Laisse moi rire, les femmes sont bien trop importantes pour toi !

Il eut un petit rire. A quoi bon faire semblant ? Elle avait raison, totalement. Jamais il ne pourrait se passer des femmes, surtout pas pour aller s’enfermer dans un monastère où il passerait ses journées à faire Dieu seul sait quoi ! Cette vie-là n’était pas pour lui. La vie qui était faite pour lui, c’était celle qu’il menait. Entouré de magnifiques créatures, pas pudique pour un sou, à l’image d’Amy, qui s’affichait simplement en sous-vêtements devant lui. C'était tellement agréable…

- Tu me connais trop bien, Amy…

Avec ce sourire charmeur qui lui allait si bien, il l’avait observée longuement. De ses yeux, son regard était passé à ses jambes, qui s’étaient croisées de manière si sensuelle qu’elles n’avaient que pu attirer son attention. Elle savait y faire, pour s’attirer les faveurs de n’importe quel homme. Elle savait se faire désirer… Une vraie pro. Loin de s’en plaindre, Max appréciait. Ce petit concours de séduction était au moins aussi agréable que la récompense en elle-même.

Et il aurait bien passé son tour, pour laisser à miss Highmore le loisir de lui montrer toute l’étendue de son talent de séductrice… Mais non, il ne pouvait passer son tour. Il savait qu’à ce jeu-là, le plus important était d’encourager l’autre. Et sa méthode à lui, c’était les sourires… Oui, il avait un physique avantageux, et il savait parfaitement en tirer profit… Et alors ? Ça ne dérangeait personne, à ce qu’il sache… En général, c’était plutôt le contraire. Les demoiselles étaient comblées par sa musculature parfaite. Ni trop, ni trop peu… Juste parfaite. Il était chanceux, oui, et il en était parfaitement conscient, merci pour lui.

- Je pensais que tu savais t'y prendre pour te faire pardonner Mister Max.

Elle s’était penchée vers lui, et lui avait murmuré ces paroles à l’oreille. Et, une fois encore, un sourire était apparu sur ses lèvres. Elle savait tellement bien s’y prendre… Dommage qu’ils étaient dans un lieu public. Enfin… Un lieu public plutôt désert, quand on y pensait…

- Il faut croire que tu me fais perdre le nord…

Tout comme elle, il lui avait murmuré à l’oreille, et puis avait frôlé son cou de ses lèvres. Il ne la touchait pas, pas encore, mais ce n’était qu’une question de temps…

TOC TOC TOC.

Il sursauta, et se releva presque immédiatement, faisant face à la porte. Qui pouvait venir au gymnase, à cette heure ?

- Service de maintenance !

Il écarquilla les yeux. Qu’est-ce que le service de maintenance pouvait bien faire dans les vestiaires du gymnase ?

- Il y a quelqu’un ?
- Oui oui, un instant.

Il se retourna vers Amy, qui se rhabillait. Devant ces gens-là, il valait mieux faire preuve d’un minimum de pudeur. Il attendit qu’elle ait fini, puis alla ouvrir la porte à l’homme qui attendait à l’extérieur.

- Je viens changer les casiers. Je… dérange pas ?

Au ton réprobateur que Max détecta dans sa voix, il préféra s’éloigner légèrement de la vérité, même si au fond, il s’en fichait. Il avait déjà son diplôme, et son billet d’entrée pour la fac. Qu’en avait-il à faire, du personnel du lycée ?

- Non, absolument pas… On s’en allait, de toute façon.

Il lança un regard à Amy, et attendit qu’elle le rejoigne, pour qu’ils sortent de là. C’était quand même incroyable, qu’il veuille faire son boulot de maintenance pile ce jour-là, et à cette heure-là ! Personne n’allait jamais dans les vestiaires, pendant les vacances… La faute à pas de chance, mon pauvre Maxou… C’est pas aujourd’hui que tu pourras t’amuser avec la miss Amy… A moins que…

- Je t’offre un verre ?