Je reste proche d'elle, parce que pour l'instant je ne souhaite pas la quitter. Trop déçu d'avoir du quitter mon amour de terrain, je n'ai pas envie de quitter à nouveau une autre chose à laquelle je tiens.

-" Je te surprendrais toujours ... pour que tu me réserves de tels sourires. Et tu n'as pas fini d'apprécier ma venue..."

Je reviens à la réalité grâce à elle. Enfin, tout du moins, notre réalité. Je regarde son visage se rapprocher du mien, et accueille son baiser avec plaisir. Baiser qui me semble beaucoup trop court, d'ailleurs. Mais je n'en dis rien, de toute façon, je ne pourrais rien dire. Peut être la ré-embrasser ... Sauf que ... Trop tard ;

-" Alors ... cet entrainement ?"

Sa question me fait sourire de plus belle, je la sais pas réellement fan de sport. Et le fait qu'elle fasse semblant d'aimer et de s'intéresser à ça me touche. Alors, je la garde près de moi, toujours, et lui murmure un "Parfait mais fatiguant." de circonstance.
Oui, c'est ça, les entrainements sont parfaits. Comme n'importe qu'elle relation avec quelque chose qu'on aime. C'est parfait ... Mais parfois fatiguant.

Je regarde sa main attraper la mienne, et je me laisse faire. Bizarrement, Vanessa je la laisse tout faire. Je ne pourrais dire pourquoi je réagis comme ça. Ni même qu'elle emprise elle peut avoir sur moi. Cependant, alors qu'aucune autre fille n'avait réussi avant à me tenir la main, elle, elle le fait. Soit ... Si elle a envie de le faire, elle peut.

-" Je me doute que tu es fatigué ... je te raccompagne à ta confrérie si tu le désires ?"

L'entrainant avec moi, je ne réponds pas de suite à sa question. La réponse première aurait surement été ; Oui, je suis exténué et je veux rentrer. Cependant je ne le dis pas. Parce qu'elle est venu m'attendre, et que je ne souhaite pas la laisser comme ça. Je ne le peux pas, et ne le veux pas.

- Non, je n'ai pas encore envie de rentrer.

Je lui dis en exerçant une pression sur la main que je tiens, légère pression pour lui prouver que je préfère être avec elle, plutôt qu'avec mes "frères". Alors, non, je n'ai tout simplement pas envie de rentrer. Nous marchons donc côte à côte dans un silence que je trouvais apaisant au début, et maintenant presque pesant.

Je n'aime pas le silence, pour les réflexions qu'il nous pousse à avoir. Et chaque fois que je suis avec Vanessa, il me pousse à croire encore et toujours que nous sommes trop différents pour être ensemble. Qu'elle m'aime trop, et moi pas assez ... Que tous ça ressemble à une mascarade beaucoup trop orchestrée. Que jamais ma vie aurait pu prendre un tel tournant, avant.

Soupirant, je stoppe notre route, et me place face à elle. Une idée en tête. Un moyen de me faire oublier ce à quoi je pense. J'esquisse un sourire et m'amuse à entourer ses cheveux de ma main libre.

- Toutefois, si tu veux que je reste avec toi, il faudra me donner un baiser beaucoup plus convaincant que le précédent.

Sans lui laisser le temps de réponse, j'approche mes lèvres des siennes et l'embrasse à nouveau. Cette fois ci réellement content d'avoir quitter le monde du stade pour retrouver celui de Vanessa. Et aussi fatigué que je suis, Non, je n'ai pas envie de rentrer à ma confrérie. J'ai juste envie d'être là, avec elle. C'est idiot n'est ce pas ? Peut être, mais une chose est sure, c'est que j'intensifie notre baiser jusqu'à plus de souffle.
Non, le peut être de l'histoire n'a pas de raison d'être. J'ai juste envie d'être avec elle, là est toute la vérité de la chose.

Je ne comprends pas l'amour. Réellement, c'est une chose que je ne comprends pas. L'amour au sens propre du terme, celui qui peut retourner le monde et le faire changer. Celui qui peut tout faire et rien à la foi. Non, je ne connais et ne comprends pas cet amour là. Je ne fais que le voir, dans les livres, les films. Ce qui nous montrent un perfection qui n'existe tout simplement pas.

Je continue d'embrasser ma Vanessa, et j'en reviens même pas d'à quel point cet acte peut me faire me sentir bien. Son sac tombe sur le sol, et pourtant, je m'en fiche et de toute évidence elle aussi. Cet acte me fait rire intérieurement. Le vent nous fait stopper toute action, et malgré le fait que je ne l'embrasse plus, je ne peux m'empêcher d'être presque heureux que le vent fasse ça.

Heureux, et vachement frustré mine de rien. Parce que sa robe se soulève et me montre encore une fois ce que je n'ai toujours pas comme acquis. Je sais que c'est idiot de réagir comme ça, mais je crois que c'est simplement parce que je suis un mec, n'est ce pas ? On me pardonnera d'avoir pensé à avoir plus de choses de la part de ma petite amie, j'espère.

Une nouvelle vague de vent force ma belle à venir se blottir contre moi. D'accord, je veux bien, mais là, je ne crois pas que ça va arranger mes affaires, et mes envies. Je m'en voudrais presque de penser à ça. Je sais que Vanessa n'est pas comme toutes ces poupées qui ne pensent qu'au sexe, non, et c'est surement pour ça que je l'apprécie autant. Que je suis autant bien avec elle.

-" Tu ne vas pas me laisser attraper froid quand même ?"

J'avale ma salive difficilement, histoire de me calmer, je crois. Non, non, je ne la laisserais pas attraper froid. La gardant près de moi, j'entoure son corps de mes bras. Bon sang, j'ai besoin d'elle, je crois. Et ça m'énerve de me rendre compte de ça, elle est surement la seule à avoir ce genre d'impact sur moi. La seule, ouais.
Elle récupère son sac, et au passage ma main. J'en viens à penser que cet acte là, celui de me prendre la main, il est plus précieux que tout les baisers qu'elle peut me donner. Je ne sais pas si elle s'en rend compte de ça.

-" Alors ... où m'emmènes tu ? Cela fait tellement longtemps que nous n'avons pas passé une soirée ensemble ... "

Elle a raison oui. Parce qu'elle a son monde, et moi j'ai le mien. Je ne sais pas comment nous avons fait pour nous retrouver à tenter de partager le même. C'était elle ou moi ? Je perds la mémoire, je crois. Elle me plaisait tellement que ça en était devenu obsessionnel surement.

Je ne comprendrais jamais comment deux personnes comme nous avons pu nous retrouver ensemble. Mais on l'est, voilà, c'est tout ce qu'il faut retenir de l'histoire. C'est que la jolie princesse intelligente à trouver un garçon sportif pour l'accompagner.

- Là où tu veux, princesse. Je te suivrais là où tu veux. Tant qu'on passe la soirée ensemble.

Je n'aime pas décider des choses, je ne voudrais pas lui forcer à faire quelque chose dont elle n'a pas envie. C'est bizarre comme elle me fait agir en ... Parfait petit ami. Bravo à elle pour ça, réellement.

J’attends la réponse à ma question comme une sentence. C’est une supplique que d’attendre, je déteste ça, et je vois ma belle réfléchir à des choses que je n’aurais pas dû lui demander, n’est ce pas ?

Je ne suis pas un beau parleur, et encore moins doué lorsqu’il est question de sentiment. Je ne saurais même pas dire si j’ai déjà aimé quelqu’un. J’étais un connard, avant elle, et ça oui, à défaut que je ne sache pas aimer, je sais que j’étais un pro dans la manipulation et autre art qui forçait le monde à me détester.

-" Mes sentiments ... ils sont étranges et contradictoires aussi. Avant tout, j'ai conscience que je t'aime et ce sentiment là j'en suis sure. Mais d'un autre coté je sais pertinemment que tu n'éprouves pas la même chose. Alors je ne demande rien d'autre qu'être à tes cotés, ne te demandant aucune preuve d'amour ni même d'être toujours présent. Parce que trop en demander ne serait certainement pas convenable vu que je suis totalement consciente que nos sentiments sont différents. Mais tant que tu me vois comme une petite-amie, malgré que tu ne m'aimes pas autant que je t'aime... et bien cela ne conviendra et je resterai à tes cotés."

Je l’ai écouté, sans l’interrompre son monologue. Je l’ai écouté, parce que je le trouve bourré de vérité. Et ça pourrait me tuer, que dans le fond elle me connaisse autant. Pourtant, ça fait combien qu’on est ensemble ? Un mois, peut être plus … ? C’est déroutant, d’être comme un livre entre ses mains, réellement.

Mais toute cette histoire semble si vrai, je sais, c'est idiot à dire, mais c'est comme ça que je le ressens. Elle n'est pas une poupée entre mes mains. Pas comme toutes mes anciennes copines ... Et puis, elle m'aime, je crois, elle l'a bien dit, n'est ce pas ?

Inclinant le visage, je passe ma langue sur mes lèvres, juste pour les humidifier, ou alors pour m’empêcher de lui dire quelque chose qui pourrait la blesser. « Tu as raison, je ne t’aime pas. » Non, je ne pourrais pas faire ça, parce que la dernière chose que je veux, c’est lui faire du mal, à ma Jessica. Je m’y refuse.

Caressant ses cheveux du bout de mes doigts, je respire lentement, avant d’approcher mon visage pour lui déposer un baiser furtif sur les lèvres. Parce que je me sens, bizarrement, bien, d’avoir entendu ça sortant de sa bouche à elle. Qu’on ne me demande pas pourquoi, parce que je ne me comprends pas, quand je suis avec Vanessa.

Le baiser fini, je reste tout de même proche d’elle, affichant un sourire satisfait, et joueur. Parce qu’on a le droit de jouer un peu avec ça, n’est ce pas ? Oui, je crois bien. Et puis toute cette discussion devient trop sérieuse … Je commence à le croire. Et puis, je ne pourrais pas lui offrir un Je t’aime, alors autant s’amuser un peu avec le sien …

- Alors comme ça … Vous m’aimez Mademoiselle ?

Je lui demande dans un murmure, tout en m’amusant à effleurer son nez avec le mien. Comme l’aurais fait … Quelqu’un … D’amoureux … Et là, c’est moi que je pourrais tuer, je crois, en agissant comme ça. Parce que j’agis sans ressentir ces sentiments là, j’espère qu’elle me pardonnera, ma belle, d’être comme ça. Et puis si elle m’aime, elle doit savoir comment je fonctionne, n’est ce pas ?