L'alcool est à consommer avec modération [PV BAPTISTE]

L'alcool est à consommer avec modération [PV BAPTISTE] OTH_701

« Nul doute : l'erreur est la règle : la vérité est l'accident de l'erreur. »

22 heures - Boîte de nuit du centre ville

Deux heures que Judith se déhanchait sur la piste de danse. Un seul petit détail importait pour tout comprendre. Elle n'était pas seule. Et pour cause, un jeune homme, aussi saoul qu'elle, se frottait contre la demoiselle depuis au moins une demie-heure, sans même qu'elle ne bronche. A vrai dire, vu l'état dans lequel elle se trouvait, elle n'avait pas la tête à le repousser. Elle qui pourtant ne se laissait pas approcher facilement habituellement, malgré son habitude de ne jamais rentrer seule et dormir en solitaire sous ses draps. Il ne la lâchait donc plus, croyant qu'il pourrait mener aisément la jolie brune dans son lit ce soir là. Mais il était loin d'être au bout de ses surprises, sachant qu'elle quitta la piste sans même lui adresser un regard. Pour tout avouer, l'alcool jouait beaucoup sur son départ soudain, qui avouons le avait surpris le jeune homme qui n'avait même pas pris la peine de la suivre, sachant pertinemment qu'il ne gagnerait rien auprès d'une demoiselle complètement ivre. Elle était même plus qu'ivre, cela ne l'empêcha pourtant pas de commander une bouteille de champagne une fois de nouveau à la hauteur du bar. Bouteille qui une fois payée termina dans la main droite de la demoiselle, qui sortait de la boîte de nuit, vêtue d'une simple robe noire lui arrivant aux genoux. Elle riait, seule, arpentant les rues en grande partie désertes du centre-ville. Où allait-elle ? Chez celui qu'elle allait voir constamment quand elle faisait une connerie, Baptiste...

[center]1 heure du matin - Confrérie des Delta Kappa Epsilon

Baptiste. Qui était-il ? Une sorte d'ange gardien. Quand l'avait-elle rencontré ? Il y a de cela de nombreux mois. Dans quelles circonstances ? Il l'avait ramassé un soir, alors qu'elle était ivre devant une boîte de nuit. Non pas pour profiter d'elle, non, mais bel et bien pour lui éviter le pire. Car, que lui serait-il arrivée en restant devant cette boîte de nuit ? Qui lui prouvait qu'un pervers ne serait pas venu après Baptiste et aurait profité de son état des plus critiques pour la mettre en un temps trois mouvements sous ses draps ? C'est d'ailleurs ce qu'avait cru notre jolie brune en se réveillant dans le lit de Baptiste le lendemain matin. Ce matin là, elle l'avait traité de voyeur, de pervers, de profiteur, et encore ça n'était qu'un échantillon des mots "doux" utilisés à son égard. Mais Judith avait terminé par comprendre qu'il n'avait rien fait, en voyant les couvertures et le coussin encore présents sur le canapé du salon qui avait servit de lit à Baptiste. De là était né une amitié, et le fait que Baptiste ne puisse s'empêcher de la protéger, elle la demoiselle aux bêtises insensées. Car depuis, il la surveillait, elle qui avait l'habitude de passer ses soirées dans les boîtes de nuits. Il détestait savoir qu'elle avait encore couché avec un nouvel homme, dont elle ne connaissait plus le prénom pour la plupart du temps. Au fond, il savait que Judith n'avait jamais été comme ça, elle qui après avoir appris son adoption était parti sur le mauvais chemin. Il savait bien qu'elle n'était pas comme elle le montrait tous les jours. A vrai dire, Baptiste était un des seuls à la connaître comme elle était avant, elle qui agissait en tant que "vrai" Judith en quelque sorte une fois avec le jeune homme. Mais il était le seul avec qui elle agissait ainsi. A croire qu'il était le seul en qui elle avait réellement confiance. Une chose était sûre, elle avait beau être saoule, elle connaissait le chemin et pour cause, elle l'avait fait de nombreuses fois. Si bien qu'elle y fut en un quart d'heure chrono. Tout le monde savait qu'il était interdit d'intégrer les autres confréries, encore moins quand il s'agissait d'une fille chez un jeune homme. Et pourtant, cela n'empêcha pas notre jolie brune de se faire entendre dans les couloirs, une fois après avoir frappé à la chambre du beau brun.

JUDITH : « Mon petit lapin rooooose! C'est moiii! Tu m'ouvres ? »

De quoi à la fois avertir les surveillants de la confrérie mais aussi de quoi désespérer son ange gardien, qui à cette heure devait sûrement dormir. Enfin... Elle avait été assez bruyante pour le sortir de ses rêves les plus fous. Bouteille de champagne en main, elle attendait, se soutenant à un des murs du couloir pour ne pas s'écrouler.

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