What happens in Vegas... x)

Las Vegas, 25 Décembre 2009 - 01.15 AM

Joyeux Noël. Il l’entendait sans cesse, cette formule, qui semblait avoir traversé le casino de part en part, comme si elle le suivait sans relâche. Parce que oui, il avait traversé le casino de part en part, traînassant un peu partout, sans vraiment se poser. Ce qu’il faisait, exactement ? Hum… Réfléchissez deux secondes. Que faisait-on, à Noël ? On offrait des cadeaux, oui. Mais encore… ? On passait du temps avec sa famille. Oui, voilà, gagné ! Enfin… Ça, c’est ce qu’on fait quand on peut, bien sûr. Mais il est rare de voir Max ne pas pouvoir faire ce qu’il veut. Et donc, passer Noël à Vegas avait été un véritable jeu d’enfant, pour lui. Et tout à fait, c’était compatible avec « passer du temps avec sa famille », parce que… Hey oui, c’était un enfant de Vegas, le Maxou. Un enfant du sexe, de la drogue, et de l’alcool… Hum, sans la drogue. Ou pas trop, en tout cas. Bref, enfant de la débauche, faut pas s’étonner de ce qu’il soit devenu…

Je dirais même qu’il s’en est plutôt pas mal sorti, compte tenu de l’environnement dans lequel il a grandi… Mais ça, bien sûr, il fallait le voir, pour le croire. Voir quoi ? Ledit environnement, voyons. Et justement, c’était ce qu’il avait fait, ou plutôt, qu’il avait invité quelqu’un à faire. Oh, au départ, ça avait juste été une simple invitation à ne pas passer le réveillon complètement seule, loin de tout… Et puis, soyons honnête, aucune personne normalement constituée, même la plus sage, ne pourrait refuser quelques jours de folie à Las Vegas, la cité des rêves et de la déraison la plus déraisonnable, des excès les plus excentriques, et de la démesure la plus monumentalement monumentale. Sérieusement, j’suis sûr que même Mère Thérésa y est déjà allée… *comment ça, je sors ?*

Donc, je disais ! *et ouais, suis déjà revenu* Il avait ramené une invitée surprise, dans l’avion. Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, venant de Maxou, il n’y avait eu aucune arrière-pensée, d’aucune sorte, dans cette invitation. Si si, j’vous jure ! Même qu’elle n’aurait jamais accepté, si ça n’avait pas été le cas… Par pur élan de bonté, et de générosité - qui a dit qu’il avait pas l’esprit de nawel, le petit ? -, il avait offert une semaine à Vegas, tous frais payés, dans l’hôtel-casino de papa Rutherford. Sans même demander l’avis du propriétaire des lieux, puisque de toute façon, il y faisait un peu ce qu’il voulait, dans ces lieux qui lui appartiendraient complètement, un jour. Il l’avait ramenée, donc, et accompagnée jusqu’à la réception de l’hôtel, où il s’était assuré que l’on prenne bien soin de son invitée de marque.

Et, contre toute attente, il lui laissa tout le loisir de profiter de son séjour, sans venir l’importuner avec ses fameuses Maximeries pour lesquelles on l’aimait tant - ou pas… Bon, en fait, c’était pas vraiment comme s’il avait eu le choix, puisque son père avait profité de sa venue pour lui faire rencontrer une flopée d’investisseurs potentiels, et autres futurs directeurs des nouveaux casinos de la chaîne - et voui, petite entreprise est devenue grande -… Les affaires, quoi. Tout ce pour quoi il se préparait, et à quoi il serait confronté, une fois ses études terminées. C’était le côté que personne ne voyait, de Max. Le côté… sérieux. Bosseur, acharné, véritable homme d’affaires… On aurait dit un autre homme. On aurait dit… Tout, sauf ce petit qui amusait la galerie, et qui emballait toutes les filles qu’il voulait ou presque rien qu’avec un joli sourire. On aurait dit… un autre Max.

Et pourtant, non non, je vous jure qu’il n’a pas de frère jumeau caché. C’est bien lui, tout le temps… Et c’est peut-être le plus déstabilisant, d’ailleurs. Il se posa même la question, de savoir ce qu’elle avait pensé, son invitée mystère, quand elle l’avait vu à discuter aussi sérieusement avec ces hommes si… ennuyeux. Il était à l’un des restaurants de l’hôtel, et elle était passée à côté de sa table. Et ils avaient à peine échangé un regard, ce qui était assez étrange, quand on sait comment Max avait pour habitude de la taquiner, voire déstabiliser, quand ils étaient à Providence. Parce que oui, vous l’aurez deviné, elle aussi venait de Providence. Ou en tout cas, elle y avait sa résidence principale… Enfin c’était là qu’elle vivait, quoi. Bref, elle venait de Brown, elle aussi. Comme si vous l’aviez pas déjà deviné… Des fois, j’me demande avec quoi je réfléchis… *et non, je n’attends pas de réponse à cette question purement rhétorique… ahem*

Donc, malgré toutes ces ~~conneries~~ précisions et autres anecdotes que je vous raconte, je n’ai pas perdu le fil de mon histoire - pas bouger, Phil ! -, et c’est donc avec une logique implacable que j’en reviens au sujet du jour. Ou plutôt, devrais-je parler de l’homme du jour… Quoi qu’en fait, ça serait plutôt l’homme de tous les jours, mais si j’le dis trop fort, y’en a un qui va plus sentir ses chevilles… ahem. Je disais donc : Max se baladait dans la salle de jeu du casino, passant à côté des machines à sous, puis des tables de craps, pour finalement arriver au coin des tables de black-jack. Et là… Ô surprise, se trouvait son invitée mystère - que tout le monde il a deviné de qui je parle, mais tant pis -, en tête à tête avec le croupier, et une magnifique paire de huit. Et que fait-on quand on a une paire de huit ? On les sépare, évidemment. Tout le monde sait ça… Ah… Vous ne saviez pas ? Vous n’avez rien à faire à Vegas, dans ce cas ! *Comment ça, vous y êtes pas ?*

Et d’ailleurs, vous n’êtes pas vraiment à blâmer, parce que mademoiselle l’invitée de marque était en train de mettre une sacrée honte à Max, en gardant sa paire de huit intacte. Il fallait qu’il aille rétablir la situation, au plus vite ! Hum… Oui, c’est vrai, même sans cette paire de huit, il serait quand même allé la voir… Que voulez-vous, il ne pouvait pas passer à côté d’elle sans aller la saluer ! C’était contraire à toute éthique Maxienne. *Si si, il y en a bien une… Un peu spéciale, mais elle existe… (a)*

- Enrique, tu voudras bien séparer les huit de la demoiselle ?

Enrique, oui, c’était comme ça qu’il s’appelait. Et oui, Max connaissait les prénoms de tous les employés par coeur, ou en tout cas, ceux qui étaient là depuis assez longtemps... Et non, je vous interdis d’en douter, même s’il s’avère qu’en fait, leurs prénoms étaient inscrits sur le badge qu’ils portaient tous… ahem.

Il adressa un sourire courtois à la demoiselle, tout en s’installant sur un siège vide de la table, en laissant un autre qui les séparait tous deux. Posant le coude sur la table, il y déposa le menton, et regarda sans les voir les cartes posés sur la même table, avant de reporter son attention sur la jeune femme.

- Si celle-ci n’y voit pas d’inconvénient, bien sûr…

Un autre sourire… Qu’il avait voulu si innocent. Mais bon, Max et innocent, vous savez comment ça rime, hein…

What happens in Vegas... *x)*

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