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 Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]

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Abbey Davis

Abbey Davis

ETUDES : Économie, droit & gestion - Management des entreprises // Athlétisme
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MessageSujet: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeLun 5 Juil - 21:11

Aux yeux de la jeune Davis, le lundi matin était réellement le moment le plus abominable de la semaine : il annonçait la fin du week-end et surtout la reprise des cours.
Sept heures trente. La sonnerie du réveil se mit à retentir dans la chambre et c’est d’un geste hasardeux que la main de l’étudiante tenta de mettre fin à ce vacarme. Après avoir fait tombé plusieurs objets sur le sol durant sa recherche, la jeune femme, dont le visage était resté enfouit dans son oreiller, parvint à mettre fin au bruit strident émit par l’horrible appareil. Abbey tenta péniblement de se rendormir, mais c’était sans compter sur son téléphone portable qui se mit à sonner. Il ne s’agissait pas d’un appel, ni d’un texto, en fait il s’agissait de l’alarme : la blonde se connaissait trop bien pour savoir qu’elle ne se levait jamais dès la première sonnerie du réveil, elle avait donc activé son portable la veille pour être sûre de ne pas se rendormir. L’appareil, qui continuait à émettre le même son, était posé sur une commode à l’autre bout de la pièce : pas d’autre échappatoire, il fallait se lever.
Une fois debout, Ab’ mit fin à la mélodie qui continuait de retentir puis partit en direction de la salle de bain. En chemin elle se cogna le pied contre un meuble et trébucha. C’est en grommelant qu’elle se releva, encore plus de mauvaise humeur qu’elle ne l’était déjà. Oui, elle n’était pas du matin, il lui fallait bien une heure pour émerger, le temps de se préparer, de déjeuner… En parlant de déjeuner, il était environs huit heures moins vingt lorsqu’elle attrapa une tartine de pain et renversa sa tasse de café sur l’ensemble blanc qu’elle avait décidé de porter le jour même. Il y a des jours comme ça où l’on ferait mieux de rester couché, le lundi en faisait partie.

Après s’être changée et avoir quitté la Sears House, l’étudiante se mit à courir en direction des salles de cours –pas toujours facile quand on est en talon. Elle était assez contente d’elle : malgré toutes les péripéties auxquelles elle avait du faire face, elle était à l’heure. Du moins c’est ce qu’elle pensait avant de s’apercevoir qu’elle avait laissé son trieur au casier, trieur dans lequel se trouvait le devoir d’économie qu’elle devait absolument rendre au début de l’heure. Evidement, pour couronner le tout, les casiers ne se trouvaient pas dans la même aile que les salles de classe –ça aurait été tellement moins drôle. C’est donc en courant que la jeune femme se rendit au Hope Collège, en évitant bien sûr de passer devant le bureau du proviseur, elle avait déjà assez de problème comme cela ce matin.
En attrapant ses affaires, Abbey fit tomber quelques livres qu’elle avait emprunté –et omit de rendre- à la bibliothèque. Elle les ramassa et se promit de les ramener l’après midi même, tout en pensant aux réprimandes que lui ferait sans doute la bibliothécaire.
Consciente de la malchance qui l’accablait, Ab’ décida de vérifier, pendant qu’elle faisait route vers la salle de classe, si elle ne s’était pas trompé de trieur. C’est avec soulagement qu’elle découvrit ses cours d’économie –jamais elle n’avait été aussi heureuse de les voir- ainsi que son devoir. Malheureusement, cette joie ne fut que de courte durée : alors qu’elle ne regardait pas devant elle, quelque chose, ou plutôt quelqu’un, la heurta de plein fouet. Résultat ? Tout ses feuilles de cours, ainsi que son précieux devoir –qui était constitué de nombreuse feuilles volantes-, s’éparpillèrent sur le sol, sans évidement avoir l’obligeance de rester dans l’ordre. La iota contempla avec horreur se désastre. C’était comme qui dirait la goutte d’eau qui venait de faire déborder le vase. Une soudaine fureur l’envahit, et c’est un regard noir qu’elle lança à celui qu’elle considérait comme responsable. Il s’agissait d’un jeune homme, encore inconnu et très mignon. Dans d’autres circonstances, Abbey l’aurait sûrement invité à boire un verre, seulement là, il venait tout juste de s’attirer ses foudres.

« Mais c’est pas vrai ! »
« Tu peux pas faire un peu attention où tu vas ?! »

Son ton était sec, et totalement dépourvu d’une quelconque sympathie. Le pauvre, il n’avait rien fait de mal, si ce n’est avoir, comme elle, manquer d’attention et surtout, l’avoir fait un lundi matin.
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Nathaniel J. Sheppard

Nathaniel J. Sheppard

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeMar 6 Juil - 13:23



    Ce n’était plus un secret, je n’étais pas le genre d’homme du matin. Se lever tôt pour, écouter les nouvelles à la radio, regarder la météo du jour, tondre la pelouse, faire toutes ses choses qu’il est mieux de faire le matin, ce n’était pas pour moi. Remarquez que je n’étais pas non plus de l’après-midi ni même du soir, c’est juste qu’il fallait bien trouver une raison à ma mauvaise humeur qui régnait constamment sur mes matins… Bref, la tête dans le brouillard j’ouvrais doucement les yeux et constatais avec stupeur l’heure tardive. Huit heure moins dix ; mon cours commençait dans exactement dix minutes… Tout en restant allongé par-dessus les draps, je calculais les chances d’arriver à l’heure à celles d’arriver à l’heure : misérable ! Je me levais alors doucement, il était inutile de me presser pour récolter de toute manière le même résultat, et pris une douche rapide. La suite de ma préparation se fit en chemin : j’attrapais mon sac à la volée, ainsi qu’un pain brioché.
    Le sac sur l’épaule droite je marchais en direction de la salle de littérature et, comme pas hasard, celle-ci se trouvait à l’opposé du bâtiment. Histoire de ne pas être plus en retard que je l’étais déjà –mieux valait ne pas trop se faire remarquer, je décidais de passer par le bâtiment administratif. J’ouvrais la porte d’entrée et jetais un rapide coup d’œil à l’intérieur : personne –et tant mieux ! Je m’avançais alors dans le long couloir au pas de course, cherchant du regard le moindre suspect capable de me ralentir dans chacune des salles adjacentes. D’ailleurs distrait, je ne me rendais pas compte que je fonçais droit sur une jeune femme. Enfin en tout cas jusqu’à ce que je la percute de pleins fouet. Résultat, une tonne de feuilles s’éparpillaient sur le sol et la jeune femme avait l’air plus que catastrophée.

      « Mais c’est pas vrai ! »

    Je m’agenouillais alors pour l’aider à ramasser le plus rapidement possible – n’oublions pas que j’étais moi aussi en retard.

      « Je suis vraiment dés…»

    Je n’eu pas franchement le temps de finir ma phrase que la jeune femme m’interrompit. Non mais pour qui elle se prend celle-là à me parler sur ce ton ?! Je me relevais et lui collait sur le ventre le peu de feuilles que j’avais déjà ramassé.

      « Non mais ça va pas ! Pour qui tu te prends ?!»

    La jeune femme avait beau être incroyablement belle et sexy ça ne pardonnait aucunement son manque de respect. J’avais tout de même eu l’obligeance de m’excuser et de l’aider à ramasser, mais non la jeune femme jouait de son sale caractère. Bon tout de même j’avouais que son sale caractère la rendait encore plus sexy qu’elle ne l’était mais bon… ça avait beau faire plaisir à mes yeux, je refusais catégoriquement qu’on me parle ainsi.


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Abbey Davis

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeMer 7 Juil - 3:28

De nature ordinairement joyeuse et très sociable, Abbey Davis était également capable de se montrer très désagréable lorsqu’elle l’avait décidé. Dotée d’un fort caractère, elle n’acceptait pas de se faire marcher sur les pieds, et reconnaître ses torts était pour elle chose difficile –cela aurait blessé sa fierté. Le jeune homme n’avait rien fait de mal –car après tout Ab’ elle aussi ne regardait pas devant elle-, il s’était même montré serviable en s’agenouillant pour ramasser les feuilles de la blonde, mais malheureusement pour lui la iota était très irritable aujourd’hui et chacun de ses gestes semblaient la contrarier. L’étudiant, au regard –soit dit en passant- magnifique, avait même commencé à s’excuser, mais il parut vite agacé par le comportement inexcusable d’Abbey. Celle-ci n’avait même pas daigné feindre l’amabilité et l’avait traité comme un moins que rien, sans doute cette attitude était elle dut à de vieilles habitudes d’enfant gâtée –vieilles mais injustifiables.
La jeune femme, qui essayait habituellement d’éviter de s’énerver de la sorte, tenta de se raisonner. Au fond elle le savait bien, il ne s’agissait pas d’une affaire d’Etat. Après tout, elle avait déjà été tant de fois en retard en cours, une fois de plus ne changerait rien. Elle avait déjà percuté des gens par mégarde, et cela n’avait jamais provoqué de scandale : alors pourquoi perdre son calme ? Alors qu’elle commençait à s’apaiser, l’inconnu lui colla un paquet de feuille sur le ventre tout en lui rétorquant quelque chose comme « pour qui tu te prends ?». Son ton n’était en rien amical –un peu normale d’ailleurs étant donné la façon dont elle venait de lui parler- et cela n’échappa pas à la jeune Davis. Aussitôt, son ancienne fureur refit surface : jamais elle n’accepterait qu’on s’adresse à elle ainsi, et une chose est sûre, elle ne se laisserait pas faire.

« Désolé ? T’as vu ce que tu viens de faire ? »
« Non toi pour qui tu te prends ? »


Abbey avait légèrement haussé la voix, et son ton était toujours aussi sec que précédemment, voir un peu plus. La colère lui apportait un certain charme. D’ailleurs en parlant de charme, si ce garçon n’avait pas été aussi mignon, l’étudiante lui aurait surement déjà collé sa main dans la figure –car oui elle ne supportait vraiment pas qu’on lui parle de cette façon, même si c’était ce qu’elle venait de faire, et ce surtout aujourd’hui- mais elle respectait trop la douce expression de son visage pour le faire. Même irritée, elle était sensible à la beauté du jeune homme. Ses traits étaient fins, parfaitement tracés. Il y avait quelque chose de vraiment très fascinant en lui. Son regard. De là où elle se trouvait, Ab’ ne sut dire s’il avait les yeux bleus ou gris, mais elle pouvait affirmer qu’ils étaient magnifiques. Ne dit on pas que les yeux sont les miroirs de l’âme ? Et bien les siens étaient particuliers, ils reflétaient une certaine sensibilité, un certain mystère, quelque chose de doux, d’attrayant. L’expression de la iota s’adoucit pendant quelques secondes alors qu’elle contemplait secrètement l’inconnu. A cet instant précis, si sa colère ne l’avait pas retenu, elle l’aurait sans doute embrassé… Embrassé ? Cet ignoble personnage qui l’avait percuté ? Qui lui avait si mal parlé ? Qui –trouvait-elle- s’était si mal comporté ? Lui à qui l’irritation seyait parfaitement bien ? Lui qui était si beau aussi détestable qu’il puisse être…
La jeune Davis ferma brièvement les yeux, tout en fronçant légèrement les sourcils : elle n’était pas très fière d’elle, tout aussi déterminée qu’elle pouvait l’être à le détester –car aujourd’hui il lui en fallait peu pour haïr quelqu’un- elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui en des termes agréables, ce qui lui compliquait un peu la tâche. Pour éviter d’avoir à le contempler une nouvelle fois, elle s’agenouilla et ramassa le reste de feuille encore éparpillées sur le sol. Cela lui offrit un court répit qui lui permit de raviver sa faculté à paraître agacante. En se relevant, elle jeta de nouveau un regard noir au jeune homme.

« La prochaine fois, sois gentil, regarde où tu vas »
« Ou mieux, évite qu’il y ait une prochaine fois »


Encore une fois, ses paroles étaient dépourvues d'une quelconque amabilité. Son ton était parfaitement convaincant, mais il faut bien l’avouer, même s’il semblait l’horripiler au plus au point, elle espérait bien qu’il reste encore un peu.
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Nathaniel J. Sheppard

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 13:19



    Bon et bien il semblait que le destin en avait destiné à ma place : aujourd’hui je serais encore plus en retard que d’habitude ! J’aime la vie ! J’aime les lundis matin… Et j’aime les jolies blondes en colère et dont le sale caractère rend encore plus sexy. Elle avait beau essayer de se calmer, son sale caractère revenait –ne dit-on pas chassez le naturel et il revient au galop ? Pour elle en tout cas ça semblait totalement être le cas ! Ses traits s’adoucissaient, elle fermait les paupières un instant, ses mouvements respiratoire s’amplifiaient légèrement, et quand elle avait rouvert les yeux ceux-ci étaient comme nettoyés, purifié, à mi chemin entre vert et marron : soit dit au passage, un très joli spectacle… Et d’un coup, comme un grand coup de tonnerre, ses trais fins et souples se raidissaient, ses sourcils se fronçaient, son regard doux comme un agneau se durcissait. Alors oui je l’avais observé d’un œil critique, non la situation n’y était pas forcément propice et j’avais beau être un peu énervé, et blessé dans mon orgueil, mais en tout cas, je ne perdais pas une occasion de satisfaire mes pupilles ! La réponse de la jeune femme ne se fit pas longtemps attendre et me perturba dans ma contemplation !

      « Désolé ? T’as vu ce que tu viens de faire ? »
      « Non toi pour qui tu te prends ? »

    Je gardais ma main sur son ventre, pour le peu de temps que j’aurais à en profiter de toute façon et puis, le contact était agréable je ne me le cachais pas. Et puis de toute façon même si mon geste n’était pas bien intentionné, la façon dont elle s’adressait à moi ne méritait pas mieux ! Non mais elle ne s’attendait quand même pas à ce que je la remercie pour me traiter comme un chien, comme un moins que rien ! J’en profitais pour la pousser un peu et me rapprocher d’elle.

      « Non mais t’as vu comment tu me parles ?! Tu ne t’attendais quand même pas à ce que je t’offre des fleurs en guise de remerciement !»

    J’avais à mon tour élevé la voix, après tout elle le méritait bien. Et puis je me plaisais assez à la taquiner, à la faire monter en température, au moins comme ça j’étais assuré d’avoir profité du spectacle au maximum car n’oublions pas que tous deux avions quand même un cours à suivre ! Quoi qu’il en soit je ne lâchais pas son regard. Officieusement parce que la couleur était remarquable et officiellement parce que je ne comptais pas m’abaisser à elle. Il se passa quelques secondes avant que la jeune femme rompit le contact. Elle se baissait pour ramasser ses feuilles, et moi je ne bougeais pas. Je restais debout, planté comme un piquet face à elle les bras croisés. D’ailleurs sans vraiment le faire exprès j’en profitais pour combler les flous quand a la description physique que je m’en étais faite. Elle avait les épaules fines, et sur sa peau, il n’y avait absolument aucune imperfection. Elle était bronzée, un peu, sur les épaules et sur le haut du dos.
    Quand elle se releva, elle ne manqua pas de me retourner se même regard noir accompagné d’une charmante réplique dont je me serais bien passé. Alors comme ça elle ne voulait plus me voir ?! Dommage, moi je comptais bien la recroiser dans les couloirs ! Une fille aussi jolie tout de même…
    Je souris alors et commençais à partir. Je haussais les épaules et, dos à elle, sans même la regarder, je répliquais.

      « Dommage… T’es plutôt sexy quand tu t’énerves… »

    Secrètement j’espérais que ce que je venais d’avancer l’énerverais encore plus, qu’ elle me rattraperait et qu’elle essuierais encore une crise de nerf. Rien que d’y penser, je me mis à sourire.

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Abbey Davis

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 19:01


Abbey ne s’était d’abord pas aperçu que l’inconnu avait laissé sa main plus longtemps que nécessaire sur son ventre. Elle ne suspectait pas non plus que derrière son magnifique regard se cachait autre chose que ce qu’elle croyait être de l’aversion ou du mépris. Ce qu’elle remarqua en revanche c’est le fait qu’il venait de la pousser légèrement. Enervée, la blonde avait tendance à ne distinguer que les mauvais côtés des choses –ou des gens-, mais aussi à les amplifier. Ce petit geste devint presque de la brutalité à ses yeux. Un personnage violent –oui, c’était un peu exagéré-, il ne manquait plus que ça ! Brutal peut être, mais magnifique tout de même. Alors qu’il s’était rapproché, Ab’ s’avança d’un pas et put discerner quelques détails qu’elle n’avait pas encore remarqué. De près, son regard était encore plus expressif, plus envoutant. L’espace d’une seconde, elle fixa ses lèvres, pensant à les embrasser. Ses traits étaient encore plus parfaits, le moins que l’on puisse dire est qu’il avait vraiment une « gueule d’ange ». La iota était sous le charme, ce qui ne lui fit cependant pas oublié le fait qu’elle était sensée être irritée –sensée, car c’était plus pour sa fierté que pour autre chose qu’elle continuait à se montrer désagréable.

« Recommence une fois et tu le regretteras » dit elle en faisant référence à ce petit geste qu’elle avait presque tourné en agression.

La voix du jeune homme retentit une nouvelle fois dans le couloir, mélodieuse. Il avait, lui aussi, haussé le ton en répliquant : « Non mais t’as vu comment tu me parles ?! Tu ne t’attendais quand même pas à ce que je t’offre des fleurs en guise de remerciement ! ». Abbey n’avait pas trop pour habitude qu’on lui tienne tête, et encore moins qu’on élève la voix sur elle. Comment ELLE lui parlait ? Et lui alors ? Ne s’entendait il pas ? Et puis il l’avait bien cherché, non ? C’était lui qui l’avait heurté. Vu la mauvaise matinée qu’elle avait passé, son inattention était presque une provocation.

« Oh mais tu aurais peut être préféré que je m’excuse d’avoir été sur ton chemin ou pour le fait que tu m’aies heurté ? »
« Quand aux fleurs, venant de toi, c’est pas la peine… »


Sa voix était toujours aussi glaciale malgré le fait qu’avec un si bel interlocuteur elle aurait plutôt préféré se montrer amicale plutôt que venimeuse. Dans un sens, elle trouvait dommage qu’ils se soient rencontrés aujourd’hui. Un autre jour, les choses se seraient peut être mieux passées, qui sait ?
Après s’être redressée et lui avoir dit qu’elle ne voulait plus le revoir, la jeune femme jeta un coup d’œil à sa montre. C’était le comble, avec le retard qu’elle avait maintenant, l’entré dans le cours d’économie lui serait refusée –bien qu’enseignant à l’Université, son professeur était un peu vieux jeu et très strict en ce qui concernait les horaires. En relevant la tête, la blonde aperçut le sourire de l’inconnu. Comment pouvait il être si beau et si détestable à la fois ? Puis il commença à s’éloigner, lui tournant le dos, sans avoir oublié de lui lancer au passage une petite remarque visant à l’énerver. Comment osait-il ? D’abord lui tourner le dos et partir en pleine dispute, et puis ce petit commentaire… Il le faisait exprès, n’est ce pas ? Ce n’était pas possible autrement.
Ses poings se serrèrent sous l’effet de la colère. Quel toupet ! Elle bouillait littéralement sur place. Si elle avait été un volcan, elle serait entrée dans une violente éruption. *Mais je rêve ou quoi ?* Le voilà qui continuait de partir, l’air « jemenfoutiste », et haussant même les épaules, comme si elle ne comptait pas. Plus qu’on lui tienne tête, Abbey détestait par-dessus tout qu’on l’ignore ou qu’on la laisse en plan.
Son culot la laissait sans voix, et elle, qui avait pourtant la réplique facile, eut du mal à trouver quoi dire. Pourtant il lui fallait au plus vite trouver quelque chose à répondre, elle ne pouvait pas le laisser partir ainsi, question d’orgueil. Certaines se seraient confondues en insultes, mais la iota, qui avait pourtant du mal à se contrôler, était encore assez maîtresse d’elle-même pour éviter de s’abaisser à cela.

« Au fait, j’ai changé d’avis. Pour les fleurs, tu peux prendre des arums ou des lys… »

Cette fois ci, sa voix n’était plus aussi sèche et glaciale, cela ne veut pas non plus dire qu’elle était chaleureuse. En fait elle était plutôt proche du sarcastique, même si ce n’était pas tout à fait cela. Evidement, ce n’était pas la super réplique dont elle avait rêvé, mais, désespéré et un peu juste niveau temps de réflexion, elle n’avait trouvé que ça et elle espérait que cela suffirait à le faire, si ce n’est revenir, au moins se retourner.
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Nathaniel J. Sheppard

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeJeu 8 Juil - 19:38


    Des menaces ?! Bah voyons ! Est-ce qu’une aussi petite chose et aussi jolie pourrait me faire un quelconque mal ? Du haut de son mètre quarante-cinq et de ses trente kilos tout mouillé la jeune femme pouvait difficilement prétendre à « me faire regretter » quoi que ce soit. En tout cas, elle m’amusait cette jolie petite blonde. Je me mis à rire légèrement.

      « Recommence une fois et tu le regretteras »
      « Ah oui ? … Et bien je serais curieux de voir ça !»

    Ma main, confortablement installée sur le ventre de la jeune femme, força un peu sur celle-ci pour la pousser une seconde fois, avec une extrême douceur. De mon coté, je ne lâchais pas son regard et gardais toujours aux lèvres un léger sourire provocateur. D’ordinaire je n’étais pas le genre de garçon à chercher les ennuis, et je n’étais pas non plus le genre de garçon à faire de la drague sans arrêt. Mais aujourd’hui, les couloirs étaient vides et personne ne serait jamais témoins de cette entrevue. De plus, j’étais attaqué par une foudroyante flemme qui m’empêchait de rejoindre mon cours de littérature. C’est vrai ? Qui aurait voulu quitter cette charmante jeune femme, aussi caractérielle qu’elle puisse être, au profit d’un vieux professeur véreux et postillonnant ?! Je n’étais pas de ceux-là en tout cas et je préférais largement, et de loin, ma petite blondinette sexy.

      « Oh mais tu aurais peut être préféré que je m’excuse d’avoir été sur ton chemin ou pour le fait que tu m’aies heurté ? »
      « Ce sera en tout cas la moindre des choses avant de me hurler au nez comme si je n’étais qu’un moins que rien»

    Quant aux fleurs de toute façon je ne comptais pas les lui offrir –du moins pas aujourd’hui…

    ***

    J’étais parti en laissant la jeune femme en plan. Tout ce que j’espérais c’était l’agacer encore d’avantage… D’un autre coté, j’étais à peu près certain de l’atteindre : c’était une femme dont l’orgueil était puissant et dont l’égo devait-être surdimensionné. Et c’est bien pour ça qu’elle n’aurait jamais accepté de se laisser nier ainsi et de se faire traiter de la sorte. Cette dispute était donc en quelque sorte devenue un jeu pour moi et –je l’avoue, ce jeu là m’amusait remarquablement bien, d’autant plus que je m’y étais trouvé un talent caché : un provocateur pédant !
    Faisant donc tout pour que la moutarde monte au nez de la jeune femme, je souriais toujours et haussais les épaules comme si ce qu’elle pouvait faire ne m’intéressait pas le moins du monde. Mais j’attendais tout de même une réplique –qui était d’ailleurs longue à venir… Mon sac sur l’épaule et les mains dans les poches je marchais lentement –pour lui laisser plus de temps, mais aussi pour bien lui faire comprendre que j’étais plus décontracté que jamais ; avec un peu de chance ça aussi ça l’énerverait encore plus –et quel délice !
    Finalement sa voix mielleuse raisonna dans le couloir. Une voix douce et sensuelle bien que glaciale… Je souriais encore une fois et levais les yeux au ciel –j’étais fier de mon coup. Je me retournais et m’approchais de la jeune femme.

      « La Demoiselle a des gouts de luxe…»

    Je m’approchais encore, plus dangereusement… J’étais presque certain de me prendre une baffe d’ici peu mais, prudent je restais concentré, prêt à la stopper si jamais tel était le cas. D’ailleurs en y repensant –elle devait avoir une bien jolie mine énervée au point de vouloir me coller une baffe… Raison de plus pour forcer encore un peu… Je m’approchais donc encore d’elle ; ma bouche à quelques millimètres seulement de son oreille je lui murmurais…

      « Je ne payerai même pas la moitié d'une marguerite pour une femme de ton espèce… »

    Moi méchant ?! Non jamais ! C’était juste… Un petit compliment gratuit, spécialement dédicacé à elle…
    Je me reculais alors avec un léger sourire en coin et lui fit un clin d’œil… A quand l’ébullition ?

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Abbey Davis

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeSam 24 Juil - 23:51

C’est avec, il faut bien l’avouer, un grand plaisir qu’Abbey vit le jeune homme s’arrêter et, mieux encore, se retourner. Un sourire était dessiné sur ses lèvres, il semblait fier de lui, un peu comme si tout cela n’était qu’un jeu…Peut être était ce le cas après tout ? Peut être que pour lui il ne s’agissait tout simplement que d’un passe temps, une sorte d’amusement ? Si c’était vrai, alors il devait avoir pris beaucoup de plaisir étant donné l’état de colère dans lequel il l’avait mise. A cette pensée, l’étudiante se sentit presque désemparée : si tout cela n’était qu’un jeu, alors elle avait du réagir comme il l’attendait, un peu comme si elle n’était qu’une marionnette…Une marionnette ? Depuis quand pouvait elle être manipulée ? D’habitude c’était elle qui tirait les ficelles…Non, non, ce n’était pas un jeu, elle ne pouvait pas supporter l’idée qu’il se moque d’elle ainsi –car c’était de la moquerie, c’est comme ça qu’elle le prenait.

En prise à quelques réflexions, la blonde n’avait pas vraiment prêté d’attention au fait que l’inconnu se rapprochait d’elle, du moins jusqu’à ce qu’il se mette à lui parler. C’est vrai, la jeune Davis avait parfois des goûts de luxe, mais comment pouvait il en être autrement avec l’enfance qu’elle avait eu ?
Maintenant l’étudiant était tout près d’elle, assez proche pour pouvoir lui murmurer quelques mots à l’oreille. Et quels mots ! Le moins que l’on puisse dire et qu’ils ne plurent pas à Ab’. Pire, ils la replongèrent dans une colère noire. Ce n’était pas le fait qu’il refuse de lui acheter des fleurs qui l’offensait, c’était plutôt la manière dont il s’était adressé à elle. « Une femme de ton espèce », dans la bouche du jeune homme cela ne semblait pas avoir de connotation méliorative. Comment pouvait-il se permettre de la juger ? Il ne savait rien d’elle, il ne connaissait même pas son nom ! Comment osait-il lui coller une sorte d’étiquette ? Car c’était bien la « ranger » dans une case que d’utiliser cette expression –du moins c’est comme ça qu’elle le comprenait. La iota avait bien du mal à supporter qu’on la catalogue, qu’on l’étiquette, et venant de lui c’était tout bonnement intolérable. Sous les coups de l’irritation, agissant sans réfléchir, elle repoussa le jeune homme qui était encore assez proche d’elle, puis ses poings se serrèrent une nouvelle fois, tant que ses ongles lui rentraient dans la peau. C’est avec peine qu’elle parvint de justesse à se retenir de lui en mettre une, ce rappelant son hypothèse du jeu lorsqu’elle le vit lui faire un clin d’oeil. *Non, je ne te ferais pas ce plaisir…*
Ses poings se desserrèrent, ses traits se décontractèrent, et il apparut même un léger sourire sur le visage de la blondinette.

« Evidemment… à quoi d’autre pouvais-je m’attendre de la part d’un gars comme toi ? »
« Ce genre de délicatesse ne doit pas être connu des hommes de ton espèce… »


Elle avait accentué la fin de sa phrase, réutilisant la même expression qui l’avait tant agacé quelques secondes plus tôt. Le ton qu’elle avait utilisé se voulait blessant. Vexée, elle avait cherché à se montrer acerbe, histoire de lui renvoyer l’ascenseur, seulement elle n’était pas vraiment sûre que cela marcherait : l’inconnu semblait plus calme, moins impulsif qu’elle, comme si tout ce qu’elle pouvait faire ou dire ne le touchait plus. En fait il semblait savourer la scène. Etait il réellement aussi décontracté, aussi intouchable qu’il le laissait paraître ?
Abbey était assez fière d’elle, de sa petite réplique mais surtout de la façon dont elle l’avait dit. Au final, elle aussi commençait à prendre un étrange plaisir à ce petit jeu. Il faut dire que peu de personne avait la chance de se disputer avec quelqu’un d’aussi séduisant.
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Nathaniel J. Sheppard

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeLun 26 Juil - 19:57



    J’adorais ce petit jeu. C’était terrible de se réjouir ainsi de la colère d’une femme –mais quelle femme ! En fait j’adorais ça, taquiner les filles qui ont du caractère devrait-être une de mes grandes passions. Et dans le fond celle-ci l’avait bien cherché. Non mais c’est vrai, qui avait-elle cru être pour s’être permis de me parler ainsi ! Tout aurait pu pourtant bien se passer, je m’étais baissé pour l’aider à ramasser ses feuilles et j’avais même entrepris de m’excuser ; mais non, la jeune femme elle n’avait pas vu les choses sous cet angle et elle avait décidé de me déclarer la guerre. Alors soit… c’est la guerre ; dommage j’aurais préféré faire l’amour… !
    Après m’être avancé et après avoir susurrer des mots doux –à ma manière, dans le creux de son oreille, je n’avais plus guerre à attendre pour voir la réaction. Je m’attendais à une claque et en fin de compte, tout ce qu’elle avait fait c’était me repousser. Sa réaction élargit encore un peu mon sourire. Alors comme ça mes mots doux ne plaisaient pas à la jolie petite blondinette ? La rage lui montait au nez, ça se voyait : elle avait serré les poings à s’en écorcher la paume, un peu comme un chat qui sortait les griffes… C’était tout bonnement excellent ! La claque ne tarderait sûrement pas à partir mais je l’attendais de pied ferme. Je n’aurais qu’à tendre le bras et attraper son poignet, et la victoire était acquise !
    Mais finalement non, les poings de la jeune femme s’étaient desserrés, la flamme qui brûlait au coin de ses yeux c’était atténuée, et un léger sourire trônait sur ses deux jolies lèvres pulpeuses. Joli tableau ; mais cruelle évolution, j’attendais mieux…

      « Evidemment… à quoi d’autre pouvais-je m’attendre de la part d’un gars comme toi ? Ce genre de délicatesse ne doit pas être connu des hommes de ton espèce… » »

    Drôle de phénomène, voilà que la jeune femme avait repris le contrôle et jouait au même jeu que moi. Même si je fus à priori déçu, en y réfléchissant, la tournure que prenaient les choses me plaisait assez. De cette manière j’étais certain que notre jeu continuerait…
    Je m’approchais de nouveau d’elle toujours avec ce même sourire en coin qui ne me quittait plus. Je faisais le grand plongeon dans son regard et je ne comptais pas en sortir de suite ; ce jeu là m’amusait bien trop. Je saisis sa main et, une main dans le dos, je me baissais pour lui faire un baisemain digne des gentlemen d’autrefois.

      « Tu te trompes señorita ; en temps normal j’aurais préféré te faire la cour plutôt que te faire la guerre. »

    Je me redressais et lâchais sa main. Voilà tout est dit, c’est de ta faute bella ; dommage…

      « Mais tu en as semble t-il décidé autrement ! »

    Je m’éloignais de nouveau et reprenais ce même regard. Un regard provocateur qui se voulait en même temps un poil seducteur. Aurais-je le droit à de belles excuses maintenant ?

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Abbey Davis

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeVen 30 Juil - 23:45

Le sourire qui s’était précédemment dessiné sur ses lèvres ne la quittait plus : même si le jeune homme n’avait pas réagit comme elle l’aurait souhaité, Abbey avait tout de même réussit à reprendre un certain contrôle sur la situation, elle n’était plus une marionnette, un vulgaire pion dépendant du bon vouloir de l’inconnu. Pendant un court instant, la iota hésita à partir. Depuis le début l’étudiant paraissait se régaler du spectacle qu’elle lui offrait, il avait tout fait pour la plonger dans une rage folle et s’amusait de réactions qu’il semblait avoir déjà prédit, seulement là elle était persuadée qu’il ne s’était pas attendu à un tel changement d’attitude. Pendant un instant donc, elle hésita à partir. Cela aurait été une belle sortie, une petite victoire même –pas trop grande, le mieux aurait été d’arriver à le mettre dans le même état de colère qu’elle avait connu, mais il faut parfois savoir se satisfaire de ce que l’on a… Son hésitation ne fut que de courte durée car déjà le jeune homme s’approchait une nouvelle fois d’elle, affichant toujours le même sourire en coin, à la fois craquant et énervant. Ab’ fut assez surprise par la suite des évènements : il plongea son regard dans le sien –autant vous dire qu’elle eut du mal à résister à celui-ci -, puis tout en saisissant sa main il se baissa pour lui faire un baisemain. La jeune femme resta intérieurement stupéfaite : quelques minutes plus tôt elle l’avait jugé comme incapable d’une quelconque délicatesse, et voilà que maintenant il se comportait comme un gentleman du dix-neuvième siècle. Très peu de garçons, pour ne pas dire quasiment aucun, agissaient de cette manière de nos jours et il lui sembla que le comportement adopté par l’inconnu était plus une provocation qu’une preuve de raffinement. Ce qui suivit ne fit que déstabiliser encore un peu plus la iota. Se moquait il encore d’elle ou lui aussi aurait il réellement préféré la douceur aux paroles acerbes ?

L’espace de quelques secondes, Abbey resta à le contempler, ses traits exprimant presque une certaine tendresse, et elle s’imagina ce qu’aurait pu être leur première rencontre si les circonstances avaient été différentes. Sûrement l’aurait elle entrevu dans un couloir près des casiers, comme ce matin. Peut être aurait elle croisé son regard sans pouvoir s’en détacher, ou bien aurait elle été charmer par sa gueule d’ange ou sa silhouette quasiment parfaite, car ses yeux n’étaient pas son seul atout, non, il était beau de tout point de vu. Elle ne l’aurait sans doute pas tout de suite accosté, non pas qu’elle soit timide, mais elle aurait d’abord été chercher quelques renseignements sur lui, comme par exemple son nom ou les études qu’il suivait. Ensuite, une fois que ce charmant inconnu n’aurait plus été un anonyme, elle l’aurait recroisé par hasard –un hasard un peu forcé- devant une salle de cours ou à la cafétéria, voir même devant sa confrérie s’il vivait sur le campus. Là elle aurait pu engager la conversation sur un sujet quelconque…
Le jeune homme venait de lui lâcher la main, ce qui tira la blonde de ses rêveries. La réalité était bien différente de ce qu’elle s’était imaginé, et d’après lui c’était de sa faute. Il n’avait pas tout à fait tort, peut être aurait elle du mieux peser ses mots, elle s’en rendait compte maintenant, mais c’était un peu trop tard. Même si l’étudiant semblait encore ouvert à des excuses, elle ne pouvait pas se résoudre à lui en faire. Un de ses grands défauts était qu’elle était bornée. Ab’ avait parfois beaucoup de mal à reconnaître ses torts, et dans le cas présent s’excuser aurait grièvement blessé son orgueil. Ce n’était pas l’envie qui lui en manquait cependant et c’est avec difficulté qu’elle cacha une légère affliction.

« Bien évidement, c’est de ma faute…Pour les excuses je suis désolée mais je crois qu’il faudra repasser »
« Et puis après tout, peut être qu’avec toi je préfère la guerre… »


Elle avait adopté un ton un peu dur pour parfaire son numéro de petite peste superficielle et glaciale, mais aussi afin d’éviter de se trahir elle-même. Dans sa tête ses dernières paroles sonnaient fausses : qui aurait préféré la guerre à l’amour face à une si belle personne ? Quel gâchis tout de même : c’était faire une croix sur un si charmant personnage, et tout cela parce qu’elle était incapable de ravaler sa fierté. Il devait la trouver détestable maintenant. D'un certain côté cette idée la réconforta : d'après elle il valait mieux être détesté qu'ignoré. Et puis elle ne renonçait pas non plus tout à fait à lui : sûr que dès qu'ils se seraient quittés elle mènerait sa petite enquête sur lui, histoire de forcer un peu le hasard.

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeDim 1 Aoû - 17:26



    Le retournement de situation avait été rapide ; un peu à regret. Quoi qu’en y réfléchissant notre petit jeu s’ouvrait ainsi sur un nouvel horizon, ce qui me plaisait assez. La jeune femme m’attirait c’était indéniable et c’est peut-être la raison qui me poussait à continuer ce petit jeu ; mieux valait la mettre hors d’elle que la laisser indifférente. En tout cas jouer avec ce nouveau changement de politique était inespéré ; et je me réjouissais d’avoir ce plaisir. De mon coté, je continuais à jouer ; je changeais de comportement en quelques dixièmes de seconde, je passais du tout au tout. En jouant de cette manière j’étais certain de faire mouche ; j’installais une bulle de mystère que j’espérais qu’elle viendrait à vouloir percer un jour ou l’autre. Car mine de rien cette femme avait du caractère ce qui la rendait plus sexy que jamais. Je devais d’ailleurs bien avoué que si notre rencontre avait été plus… disons, plus calme ; je devais bien avouer que je ne lui aurais pas trouvé autant de charme. Néanmoins elle était belle –incroyablement belle, et ce jeu de provocations lui allait à ravir.
    Le silence pendant que j’avais joué le gentleman me laissait penser que l’attention avait un peu dérouté –si ça ne lui avait pas plu. Bien sûr l’attention était un peu forcée, mais j’étais réellement bien plus proche de ce gentleman que du coureur de jupons irrespectueux. Sauf bien sûr en cas de provocation extrême ; comme elle l’avait fait. Je profitais que je tenais sa main pour en apprécier les qualités. La jeune femme avait la peau douce c’est le moins qu’on puisse dire. Sa main était fine et ses doigts l’étaient tout autant. Les phalanges de ses doigts étaient régulières, et au bout, ses ongles ne faisaient naitre aucune imperfection. Autant vous dire que poser mes lèvres sur de si jolies mains avait été un réel plaisir. Je me surpris à me demander si le contact de ses lèvres était d’ailleurs aussi agréable… Bien heureusement –ou malheureusement, j’en fis tiré par sa voix qui sonnait de nouveau dans le long couloir.

      « Bien évidement, c’est de ma faute…Pour les excuses je suis désolée mais je crois qu’il faudra repasser » Je m’apprêtais à lui répondre quand la jeune femme poursuivit « Et puis après tout, peut être qu’avec toi je préfère la guerre… »

    Oh non ; ça c’était diablement cruel ! Tout de même l’attention était touchante ; j’aurais ainsi tout le plaisir d’essayer de la faire changer d’avis, et je me délecterai une fois la guerre terminée ; parce qu’après tout j’étais décidé à ne pas échouer.
    Un léger sourire en coin se dessina sur mon visage. Je ne comptais pas laisser la guerre se déclarer avant d’avoir dit mon dernier mot. Je m’approchais d’elle –dangereusement ; mais le danger était fichtrement attirant. Je laissais une main se caler sous son menton et lui relever la tête dans ma direction. Je plantais ensuite mon regard dans le sien ; elle avait tout de même de beaux yeux verts, même si je devais me prendre une baffe d’ici peu, la peinture me plaisait. Et elle me plaisait même trop pour que j’en reste là. J’approchais encore mon visage du sien ; je pouvais à présent sentir son souffle effleurer mon visage. Etais-je en train de rêver ou celui-ci s’accélérais ? Je préférais penser que oui… Je lâchais volontairement un léger souffle chaud tout près de ses lèvres.

      « Quelle dommage… »

    Sans attendre une quelconque réaction –je m’étais persuadé que ce serait une gifle, je laissais un tendre baiser sur la commissure de ses lèvres, et m’éloignais d’elle aussi vite que j’étais arrivé. Je laissais échapper un léger rire. Ses lèvres n’avaient rien à voir avec ses mains ; elles étaient encore plus attirantes. Sucrées et ni trop fines, ni trop pulpeuse, la jeune femme avait des lèvres faites pour être caressées. J’espérais que la prochaine fois que j’y aurais droit ne s’annonçait pas trop lointaine ; mais il fallait d’abord que notre guerre se termine.
    Je lui faisais un clin d’œil avant de me mettre en marche. Vu l’heure qu’il était, ce n’était même plus la peine que je me présente en cours ; je préférais aller me renseigner pour voir ce que je pouvais trouver sur ma jolie blonde…

      « See you Darling ! »

    Une fois dos à elle je lui faisais un léger signe de main tout en riant légèrement.


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Abbey Davis

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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitimeSam 21 Aoû - 16:17

[Désolée pour le retard =S]


Abbey était assez fière de sa petite prestation, du moins jusqu’à ce qu’un nouveau sourire n’apparaisse sur le visage de l’inconnu. Etait-il vraiment aussi imperturbable ? Les paroles qu’elle avait prononcées ne semblaient pas l’avoir déstabilisé, tout cela paraissait même plutôt l’amuser. Quel curieux personnage ! Ab’ se serait attendu à quelques secondes d’étonnement, ou n’importe quelle réaction autre qu’un sourire…Ah moins qu’elle n’ait pas bien joué la comédie ? Peut être n’avait elle pas été aussi convaincante qu’elle le pensait ? Serait-il possible que ses émotions aient pu transparaître à travers son jeu ? Si c’était le cas, il y avait bien de quoi rire –du moins pour lui.
De nouveau il s’approcha d’elle. Depuis le début, c’était un peu comme une sorte de danse, ils n’arrêtaient pas de s’éloigner et de se rapprocher l’un de l’autre. Alors qu’il plaçait sa main sous son menton, la iota ne put que se laisser faire. Son geste était si doux, son contact si agréable et son regard si envoutant… Il sembla que son cœur s’accéléra lorsque le visage du jeune homme fut tout près du sien, et la blondinette dut se faire violence pour ne pas faillir lorsque leurs lèvres ne furent plus qu’à quelques millimètres l’une de l’autre. Elle sentit son souffle chaud venir caresser sa bouche et, ses esprits étant momentanément troublés, elle se serait sans doute laissé aller à l’embrasser s’il n’avait pas rompu le silence.
« Quel dommage… ». Oui, il avait bien raison, et pour une fois elle était bien d’accord avec lui, tout ceci était vraiment dommage et ne rimait à rien… Enfin à rien, pas tout à fait, ce climat explosif qui s’était installé entre eux rendait leur rencontre plutôt insolite, mais surtout très plaisante. On est toujours plus attiré par ce que l’on ne peut pas avoir, n’est ce pas ?

L’embrasser. Elle n’avait cessé d’y penser mais jusqu’à maintenant son orgueil l’avait préservé de l’attraction qu’il pouvait exercer sur elle. A cet instant précis, alors qu’ils étaient plus proche que jamais, il n’y avait plus de fierté, juste lui. Lui et son beau regard, lui et ses lèvres si attirantes, lui et son souffle chaud, lui et la douceur de ses gestes, lui tout simplement. Ce qu’elle ressentait, cette attraction, c’était assez inexplicable. Elle le trouvait à la fois insupportable et agréable, elle avait à la fois envie de l’enlacer et de le repousser, il était à lui tout seul une sorte d’oxymore, d’antithèse. Il était en même temps tout ce qui l’irritait et lui plaisait. Lorsqu’il déposa un bref baiser sur la commissure de ses lèvre, Abbey ne put, une nouvelle fois, que se laisser faire. Elle était charmée par ce court instant de tendresse. Cependant tout plaisir à une fin, et très vite l’étudiant s’éloigna tout en riant. Retrouvant alors peu à peu ses esprits -et donc sa fierté- la iota ne put retenir une gifle, mais c’était un peu trop tard, sa main passa à quelques centimètres de l’inconnu et brassa l’air. C’était assez frustrant pour elle, et sans doute très plaisant pour lui. De nouveau la colère commença à l’envahir. Il l’énervait au plus au point, lui et son petit rire agaçant, ses clins d’œil provocateurs, mais ce qui la contrariait encore plus c’était la façon dont elle s’était laissé faire. Elle n’avait même pas réagit –ou si, mais trop tard. Elle se sentait réellement blessé dans son amour-propre, et les paroles qu’elle entendit n’arrangèrent rien. « See you Darling ! ». Il se fichait bien d’elle !

« C’est ça oui, ‘Darling’, tu vas voir la prochaine fois… », avait elle marmonné, de façon quasiment imperceptible.

Pendant qu’elle le regardait s’éloigner, ses joues se colorèrent d’un léger rouge -provoqué soit par l’irritation, soit par un étrange plaisir. Alors qu’elle fulminait intérieurement, elle aurait bien aimé trouver quelque chose à dire qui aurait pu le clouer sur place, cependant aucun mot ne sortit de sa bouche. Dans un sens c’était peut être mieux ainsi, dans la situation ou elle était –qui n’était pas la meilleure, tout ce qu’elle pouvait dire n’aurait fait que l’enfoncer un peu plus. Il fallait bien qu’elle se rende à l’évidence: si l’on considérait tout cela comme un jeu, il avait gagné. Cette idée ne fit qu’ajouter un peu de sel à ses blessures invisibles.
Immobile, elle perçut son petit signe de main comme un dernier coup qu’il assenait à son orgueil. Elle le détestait un peu pour ça, cette façon qu’il avait de blesser sa fierté, et souhaitait réellement l’oublier. D’un autre côté, la seule pensée de le revoir –liée d’ailleurs à ses dernière parole- l’emplissait d’un certain bonheur. Sûr qu’elle ne pourrait pas effacer un si agréable souvenir de sa mémoire, elle allait d’ailleurs de ce pas commencer sa petite enquête sur lui, histoire d’en savoir un peu plus pour leur prochaine rencontre, car évidement il y aurait une prochaine fois.
[Que dirais tu d'une autre rencontre, à un autre endroit ? Sinon je peux aussi modifier mon message pour faire durer celle là plus longtemps]
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MessageSujet: Re: Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever - [ Nathaniel ]   Il y a des jours comme ça où on ne devrait pas se lever  -   [ Nathaniel ] I_icon_minitime

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