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 "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]

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Duncan Bierfeld

Duncan Bierfeld

ETUDES : Mathématiques Appliqués (option Football américain)
Masculin
● INSCRIPTION : 07/10/2009
● MESSAGES POSTÉS : 1190
● CÔTÉ COEUR : Rien...Rien qui ne vous regarde. Mais...Je m'aime.
● ÂGE : 32
● PHRASE DU JOUR : « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Mais moi, moi, je suis déjà mort... »
● STAR SUR L'AVATAR : : Sean Faris.
● DISPO POUR UN TOPIC? : Nop.

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"Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] Th_104 "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] Iconeo10

"Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge."


Le 15 Décembre 2004, 18h47 : Flashback

What if I walked without you ?
What if I ran without you ?
What if I stand without you ?
I could not go on.

10 jours avant Noël. Périphérie Est d'Indianpolis, immeuble H de la rue St James, appartement n°26...
Duncan est confortablement installé sur son lit, un pied en l'air, un stylo dans une main et un cahier, devant lui, reposant sur la couette. Il lança un lourd soupir, jetant un coup d'œil à sa droite, sur son livre d'espagnol. Il n'en avait que trop marre de ces conneries d'études, réjouissant seulement ses parents. Il se passa la main dans les cheveux, exaspérait, le cerveau tournant à plein régime, ou du moins, essayant. "Tu sortiras quand tu auras finis tes devoirs" avait dit sa mère. Et il fallait qu'il aie une tonne de devoir le jour où il avait enfin réussit à obtenir un rencard, avec cette jolie blonde, là...Tous les mecs de son lycée bavaient rien qu'à regarder ses formes. Il se retourna, se redressa et s'assit sur le bord de son lit, lasse à l'idée qu'il n'arriverait jamais à comprendre quelque chose à l'espagnol. Il se demandait encore pourquoi il avait pris cette option...Il observa un instant la porte close de sa chambre, que sa mère avait fermé un peu plus tôt. Était-ce une bonne idée que de sortir dans le dos de sa mère, en prenant le risque de se faire prendre ?


What if I lived without you ?
What if I loved without you ?
What if I died without you ?
I could not go on.

La sonnerie du téléphone le fit alors sortir de ses pensées. Sa mère, à l'autre bout de l'appartement, ne mit pas bien longtemps à se lever et à décrocher. Le jeune Américain essaya bien de tendre l'oreille pour écouter n'est-ce qu'un bout de la discussion, mais les cloisons l'empêchaient d'entendre quoique ce soit. La voix confuse qu'il entendit s'interrompit un moment, un imprévu lui permettant de sortir ? Il esquissa un sourire, devant l'espoir qui se présentait à lui. Des cris le firent alors brutalement revenir à la réalité, des cris mêlés, apparemment, à des sanglots. Et cette fois-ci, il comprit très distinctement, la voix de sa mère...

-"Où est-il ? Je veux le voir, je veux le voir !"


You left my side tonight,
And I, I just don't feel right.
But I, I can't let you out of sight,
Without you I'm no one, I'm nothing at all.

Mais qu'est-ce qui se passe ? Duncan se leva, précipité, de son lit, ayant perdu tout sourire. Il ouvrit brutalement la porte et sortit en trombe de sa chambre : direction le salon. Et il vit là, sa mère, assise sur le canapé, la mine perdue, des larmes coulant sur ses joues. Il entrouvrit la bouche, les sourcils froncés, des idées noires défilant dans sa tête. Quel malheur était tombé sur la famille Bierfeld ? Il resta un moment là, planté, incapable de bouger, c'était un coup trop dur à supporter pour un gamin de 15 ans. C'était trop dur de voir cette femme, sa mère pleurer devant lui, c'était trop dur d'attendre, silencieusement, l'heure de souffrir à son tour.

-"Maman...Qu'est-ce...Qu'est-ce qu'il y a ? C'est Papa ?"

Non, non, c'était juste son frère, c'était juste son frère qui était passé sous une voiture, et qui était mort durant le trajet le menant à l'hôpital. C'était juste un salop qui avait détruit non pas une seule vie mais cinq...Ou presque.


You left my side tonight,
And I, I just don't feel right.
But I, I can't let you out of sight,
Without you I'm no one, I'm nothing at all...


Le 15 Décembre 2009, 10h31 : Retour au présent

Duncan sortit de sa poche son Ipod, et passa à une autre chanson, lassé d'écouter encore et encore toujours la même, toujours cette même chanson si significative. Exaspéré, il revoyait autant de fois cette scène qu'il écoutait la même chanson : "Without You". Putain de journée, si seulement il pouvait la rayer des calendriers à tout jamais, et encore, ça n'effacerait même pas sa douleur. Rien ne pourrait jamais l'effacer, il le savait, mais "l'espoir fait vivre" et il ne pouvait s'empêcher d'avoir légèrement d'optimisme, quelques fois...

Il observait, vaguement, le couloir bondé, appuyé contre les casiers. Il savait que trop bien qu'il n'irait pas en cours, aujourd'hui et même ses parents étaient au courant, pour une fois. Mais alors que faisait-il là, à ne rien faire, dérangeant par la même occasion les étudiants ? Il avait juste eu l'envie de sortir de sa chambre, cloitré entre ces quatre murs, il n'en pouvait plus, ça allait le rendre fou, alors, il était sorti, d'abord, il était aller faire un tour, pour rentrer ensuite, inconscient dans l'établissement et se reposer quelque part. Il s'en foutait complètement qu'il gêne ces idiots qui ne comprenaient rien, il s'en foutait complètement qu'il n'avait rien à faire là, il s'en foutait complètement de sa vie et de celle des autres...Les secondes lui paraissaient être des journées entières, quand, bon dieu, ce jour finirait-il ?

La colère montant en lui, la haine, il frappa violemment du poing l'un des casiers, sous l'œil moqueur ou interrogateur des jeunes gens qui l'entouraient. Qu'ils le regardent s'ils n'avaient que ça à faire, mais le jeune Américain ne mettrait par longtemps à les envoyer balader, ça c'était certain...


Dernière édition par Duncan Bierfeld le Lun 28 Déc - 17:36, édité 1 fois
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Senna Johnson

Senna Johnson

ETUDES : Littérature française.
Féminin
● INSCRIPTION : 25/09/2009
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● CÔTÉ COEUR : J'te demande pas avec qui couche ta mère.
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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeJeu 17 Déc - 19:07

    Lors d’une nuit d’été en 2006,

    Senna était nouvelle ici et y vivait vraiment depuis peu de temps. Son côté solitaire ne lui avait pas vraiment pesé pour le coup car dès le premier jour, elle avait fait la rencontre de quelques personnes et principalement de Jade. Une sorte d’amitié améliorée qu’ils ont longtemps fait passer pour une passade jusqu’au jour où ils ont réalisé que c’était bien plus que cela. Oui, ils s’aimaient et aucun des deux ne pouvaient prétendre le contraire au risque de faire souffrir l’autre. Les bons moments dans les bras l’un de l’autre ce sont multiplié jusqu’à ce soir là. Ils étaient ensemble depuis pas mal de temps et il a fallu qu’un événement vienne à l’encontre de ce bonheur qu’ils étaient parvenus à créer peu à peu. Alors que le jeune homme ramenait Senna chez elle, tard dans la nuit, un homme est passé sur la route et ils n’ont malheureusement pas pu le voir. Qu’il soit mort ou non, ils en avaient eu aucune idée car la lâcheté avait pris place. Ils étaient partis et avaient fini par apprendre que ce même homme était décédé. Un enfer a commencé à s’instaurer entre eux, l’amour s’est sensiblement transformée en une colère réciproque et ils ont décidé de mettre une distance entre eux, histoire de voir comment les choses pourraient évoluer. Mais elles n’ont jamais évolué jusqu’à ce qu’ils se revoient trois ans plus tard, jusqu’à ce qu’ils finissent par se reparler de nouveau …

    Le quinze décembre 2009,

    Un matin ordinaire, sans doute un peu trop pour finir par s’y habituer. L’aventure avait fini par prendre fin et depuis la première soirée, Senna n’avait pas eu l’occasion de revoir Jade, ni même les autres. Oui, certes, elle avait revu Duncan, mais depuis, plus rien. La jeune femme n’avait sans doute pas envie de penser à lui, de se préoccuper sur ce qu’elle ressent envers lui car à mesure que le temps passe, elle se rend compte que ce n’est qu’un jeu entre eux et qui lui-même ne pourrait jamais tomber amoureux d’elle.

    Senna avait pris sa douche, s’était vêtue d’une tenue simple, mais assez chaude pour faire face à l’hiver et avait quitté sa confrérie pour se rendre en cours. Deux heures d’histoire, ce n’était sans doute pas sa matière préférée. Elle devait quand même y aller car ces derniers temps, elle se relâchait un peu. Tapant son crayon contre la table, elle regardait la pendule au lieu d’écouter le professeur. Pourquoi le temps passait-il aussi vite ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à trouver des réponses à ses questions ? Avec Jade, ils s’aimaient et sans lui, elle avait du mal à trouver une brise d’oxygène qui lui permet de rester en vie. Le mal qu’elle ressentait au fond d’elle avait fait en sorte qu’elle se voile la face et qu’elle vive des aventures qui lui empêchait de penser à tout ce qui a pu se passer des années plus tôt. Et enfin la sonnerie, le gong des vacances qui s’approchent à grand pas. Elle avait hâte de pouvoir revoir celui qu’elle aime, mais en sortant de sa salle de cours pour aller à son casier, elle eut la drôle de surprise d’y découvrir celui auquel elle ne voulait pas penser. Elle le regarda un instant, tout en tenant ses affaires dans ses bras et les serrant contre elle.

    « - Duncan … Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu n’as pas cours ? »
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Duncan Bierfeld

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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeJeu 17 Déc - 20:09

Il avait tant espéré qu'on lui fiche la paix, une bonne fois pour toute, mais était-ce une bonne idée que d'être venu ici, au beau milieu des jeunes étudiants, à la quête de la solitude ? Et puis de toute façon, l'espoir, ça vous détruit, ça vous achève, ça vous fait retomber de bien plus haut que vous ne l'étiez, pour que vous vous écrasiez par terre, bien bas...Peut être que le meilleur moyen de l'obtenir, cette solitude, cette apaisement, c'était la fin de cette putain de vie. C'est vrai, il y avait déjà pensé, de nombreuses fois, vu au point où il en était, il n'en aurait sans doutes eu aucuns regrets. Il n'avait pas peur de la mort, il s'y intéressait, il était simplement curieux. Mais, deux choses, rien que deux choses le retenaient de partir rejoindre son frère. Tout d'abord : ses parents, sa famille et éventuellement, ses amis. Parce qu'il voyait le suicide comme une lâcheté...Abandonner ses proches, leur offrir la même douleur qui l'habitait, ne pas faire face à la dure vie, c'était bel et bien lâche. La deuxième raison était une cause purement égoïste, il ne savait tout simplement pas ce qui suivait le mort, une seconde vie peut être ? Pour refaire face aux mêmes souffrances, pour voir tout recommencer, il n'en avait pas l'envie, ni même la force...

Une voix l'interpella, il leva la tête, un étudiant moqueur et sans conscience ? Il observa celui, ah non, celle qui se trouvait devant lui, sans prendre la peine d'enlever les écouteurs qu'il avait sur les oreilles. Lorsqu'il remarqua finalement de qui il s'agissait, il ne réagit pas, il ne bougea pas. Senna...Pourquoi elle, pourquoi bon sang, on s'acharnait sur lui ? Il fut alors pris d'une envie, tellement puissante, de pleurer, de laisser ce désespoir prendre place en lui, de tout envoyer balader, une boule s'était installée dans sa gorge. Il ne voulait déjà ne pas la voir, ne pas lui parler, ne pas la regarder, ne pas penser à elle les jours ordinaires, alors le 15 Décembre...Il l'aurait supplié de partir, s'il le pouvait, mais comment s'abaisser à une telle faiblesse, comment lâcher ces mots ?

"Senna vas t'en, s'il te plait, vas t'en et laisse moi tranquille, une bonne fois pour toute"...C'était ce qu'il pensait, en cet instant, l'observant, les sourcils froncés par l'émotion qui le submergeait, et il aurait tellement voulu la voir partir, tournant le dos, la voir comprendre que ce n'était certainement pas le jour pour venir parler avec lui, et que ça ne serait jamais le jour. Il éteignit sa musique et enleva lentement les écouteurs de ses oreilles, bien trop perturbé pour réagir plus rapidement. Il se tourna une bonne fois pour toute vers elle et lâcha, non pas énervé, juste démuni :

-"Fous-moi la paix, toi, je ne t'ai rien demandé."

Et en effet, il valait mieux pour elle qu'elle l'écoute et qu'elle le laisse tranquille avant qu'il ne perde tous ses moyens. Parce qu'il était à la limite de sombrer, il était incapable de supporter une présence humaine autre que sa famille, en ce jour, il ne voulait pas partager sa peine même avec ses amis les plus proches, alors avec celle qui martyrisait son cœur...
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Senna Johnson

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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeSam 19 Déc - 14:38

    Senna avait devant lui quelqu’un qu’elle ne reconnaissait pas. Ils avaient passé trois bons moments depuis leur rencontre et elle ne l’avait surement jamais vu avec ses yeux là. Mélangés de tristesse et de colère. Envers elle ? Qu’avait-elle bien pu faire pour qu’il soit dans cet état là ? Elle aurait probablement mieux fait de ne pas intervenir et de continuer son chemin. Attendre, comme elle le faisait déjà depuis quelques temps. Mais elle s’attendait à quoi au juste ? Qu’il la prenne dans ses bras ? Elle n’en avait aucune envie à vrai dire. Les seuls bras dont elle voulait ne paraissaient vouloir d’elle pour le moment. La jeune femme ne fit rien à son égard. Tout ces gestes de tendresse qu’elle avait pu avoir à son égard n’étaient plus que le fruit du passé et ne se reproduiraient jamais. Elle était maintenant plus sûre d’elle et rien ne viendrait la contredire.

    Elle le vit enfin bouger. Il retira ses écouteurs de ses oreilles avant de se tourner plus vers elle et finit aussi par lui dire quelque chose dont elle aurait bien pu se passer.

    -"Fous-moi la paix, toi, je ne t'ai rien demandé."


    Oui, il ne lui avait rien demandé. Alors elle attendait quoi pour le prendre aux mots ? Rien, elle allait s’en aller comme il lui avait demandé. Les autres étudiants passés à côté d’eux, manquant de la bousculer à plusieurs reprises. Toujours ses affaires sur sa poitrine, elle lui lance l’un de ses regards qui n’a pas besoin de paroles et avance. Au moment où elle arrive près de lui, elle dit doucement

    « - Tu as raison, nous n’avons plus rien à faire ensemble. »

    Même si lui n’avait pris le même air qu’elle pour lui dire de s’en aller, elle en avait marre que tout le monde lui parle de la sorte. Senna n’était pas leur objet et encore moins leur puching ball. Elle finit donc par lui tourner le dos et avancer sans se retourner.
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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeSam 19 Déc - 16:18

Il pensait avoir bien fait quant à lui avoir répondu directement et sans sous-entendus. La demoiselle était bien assez intelligente pour comprendre qu'il n'avait envie d'adresser la parole à personne et que ses raisons étaient siennes, que ça ne la regardait pas. Il s'en fichait sincèrement qu'elle pense que ça soit de sa faute, parce que oui, en vérité, ça l'était en partie. Et les jours où il n'était pas désespéré à cause de son frère, il l'était par Senna. Le regard du jeune homme était toujours planté dans le sien, inlassablement attiré par elle. Et si seulement ce n'était qu'une attirance physique...Mais il savait que trop bien que c'était tout autre chose, il ne voulait juste pas y croire.

Si elle resterait là, éternellement à ne pas bouger, c'était lui qui allait partir. Ouais, parce qu'après tout, s'il n'aurait pas été là, jamais il ne l'aurait vu et il n'aurait pas eu le besoin de faire face à ce silence déconcertant. Et puis de toute manière, rien que le fait de venir à Providence était une mauvaise idée, il aurait dû rester à Indianapolis, même s'il n'en avait pas eu le choix. Rien que le fait de l'observer le faisait partir dans ses pensées, et il se perdait bien plus qu'il ne l'était déjà. Elle finit par bouger, sous le soulagement du jeune homme, même s'il n'en laissait rien paraître extérieurement, il n'avait pas la moindre envie de sourire, il ne pouvait tout simplement pas.

Elle passa devant lui, continuant son chemin, et à vrai dire, il ne s'attendait pas à ce qu'elle réplique à ses paroles, et encore moins à ce qu'elle lui donne raison. Il avala sa salive et l'observa avancer de quelques pas. Il voulait bien entendre de sa propre bouche qu'eux deux, ce n'était pas possible mais la voir, elle, détruire tous ses espoirs...Quand je disais qu'il était optimiste, des fois, de trop, certainement. L'espoir détruit...Il pencha la tête en arrière, s'appuyant contre les casiers, et il observa le plafond. Chienne de vie ! Il était juste dégouté, simplement anéanti. Qu'est-ce qui lui restait au fond ? Une famille ? Une famille aussi détruite que lui ? Il soupira lentement, sa respiration était saccadée, son cœur tambourinait dans sa poitrine. C’était une malédiction de faire toujours les mauvais choix ? Il aurait mieux fait de rester chez lui, bien au chaud.

Il ne pouvait pas ne pas répondre à Senna, il ne pouvait pas s’abaisser à ça. Il répliqua, dans une parole, presque un murmure à peine inaudible.

-"Il n’y jamais eu "d’ensemble"".
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Senna Johnson

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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeSam 19 Déc - 16:38

    Senna ne devrait pas regretter d’être partie comme ça, de lui avoir tourné le dos tout en ayant combattu avec ses propres sentiments. Il n’avait jamais été question d’amour entre eux et Senna ne voulait pas non plus qu’il se passe autre chose maintenant qu’elle attendait le retour de Jade à ses côtés. Pourtant, elle crut l’entendre parler et lorsqu’elle se retourna, il était posé contre les casiers, la tête en l’air, observant le plafond. La jeune femme ne savait pas très bien s’il l’avait vu se rapprocher de nouveau vers lui, mais maintenant elle resta plantée devant lui, cherchant quelque chose qu’il ne chercherait pas à contredire.

    « - Je nous croyais amis Duncan, et quand je te vois comme ça, me parlant ainsi, je me dit que je me suis trompée encore une fois. On a tous nos problèmes et il faut apprendre à les gérer. Tu as peut-être vécu des choses difficiles dans ta vie, mais tu n’es pas le centre du monde. »

    De toute manière, elle pourrait chercher à le blesser, elle n’y arriverait jamais. Il avait un cœur de pierre et une conscience qu’elle ne comprenait pas. Combien de fois avaient-ils pu se prendre la tête tous les deux ? Alors oui, elle s’était surement trompée en prétendant une possible amitié entre eux deux. Elle devrait sans doute le laisser là, se ronger les ongles au lieu de se préoccuper de lui, car de toute manière, il ferait en sorte qu’elle s’en aille. Pour ce qui est de ça, elle n’avait pas besoin de lui. Elle soupira se rendant compte que ses paroles n’avaient encore une fois eu aucun impact sur lui et se mit à côté de lui.

    « - On dirait un gamin là. Tu ferais mieux de te réveiller, la vie continue. »
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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeSam 19 Déc - 19:50

Une regrettable erreur...Oui, vraiment. Il aurait mieux fait de se taire, de la laisser partir, qu'elle rentre chez elle ou qu'elle retrouve les bras d'un autre. Rien qu'à l'idée de penser à cette hypothèse le rendait malade, parce qu'après tout, il ne connaissait rien de la vie de Senna, comme elle ne connaissait rien de lui, et tout pouvait être possible. Et il fallait qu'il pense au pire, juste parce que la nature humaine est comme ça et qu'il ne pouvait rien y faire. Le seul avantage de la voir là, juste en face de lui, était le fait de savoir qu'elle n'était pas ailleurs, oui, mais cette discussion ne mènerait nul part, comme à chaque fois. Il ne voulait pas parler, il voulait juste s'enfermer dans son silence, qu'on lui foute la paix une bonne fois pour toute, merde ! C'était trop demander ?

Il observait toujours le plafond quand la jeune étudiante répliqua. Il serra la mâchoire et accusa le coup quand elle évoqua le mot "ami". Qu'elle regarde les choses en face, il n'en pouvait plus, il n'était et ne serait jamais question d'amitié pour Duncan, et il aurait bien aimé que ça ne soit que ça...Mais non. C'était impossible de changer quoique ce soit aux sentiments du jeune Américain et si seulement il pouvait. En effet, elle s'était "trompée", à un tel point...La fin de ses paroles l'achevèrent. A ce stat, ce n'était plus des "problèmes". Pour la énième fois, il ne lui avait rien demandé, il n'avait pas la moindre envie d'écouter sa morale pitoyable alors qu'elle ignorait totalement pour quelles raisons il était dans cette état. Il ne voulait pas être le "centre du monde", c'est bien pour ça qu'il aurait bien voulu qu'elle dégage.

Son menton tremblait, de colère, certainement. "On se la ferme, quand on ne sait pas"...Et il le pensait à un tel point ! Sa dernière phrase lui arracha une grimace. Il éclata, il n'arrivait plus à contenir quoique ce soit. Les yeux brillants, par des larmes de rage naissantes, peut être, le visage marqué, il reposa son regard sur Senna.

-"Tais toi, Senna...Tais-toi ! Tu ne sais rien, tu ne comprends rien ! Retourne à ta vie rose, bien tranquille et garde ton égoïsme pour toi ! Comprends une chose : nous sommes et ne serons jamais amis ! La vie continue, ouais, la tienne, pas la mienne...Ça fait bien longtemps qu'elle s'est arrêtée. Regarde les choses en face. Merde !"

Elle avait réussi, sérieusement, à faire bien plus que l'énerver. Elle aussi, elle aurait mieux fait de se taire...
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Senna Johnson

Senna Johnson

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    A vrai dire, Senna ne savait plus où mettre la tête. Duncan paraissait triste et en même temps en colère. Contre elle ? Contre les autres ? Contre la vie ? Bien sur qu’elle ne savait pas, elle ne le connaissait pas assez pour savoir sans doute, mais il n’était pas nécessaire de lui parler sur ce ton là. Ce n’est pas son chien et encore moins quelqu’un que l’on prend et qu’on rejette une fois qu’on en marre. Quoique la seconde option n’était peut-être la plus adaptée à la situation. Ce n’était surement pas à cause d’elle qu’il était dans cet état là. Ils ne s’étaient pas revus depuis assez longtemps pour en arriver à oublier le prénom de l’autre. Seulement, on oublie pas quelqu’un que l’on en a embrassé et que l’on aurait presque désiré durant un court instant. Cependant, aujourd’hui, tout était différent et Senna ne pourrait jamais reproduire la même chose. On ne peut pas parler d’erreur car ça n’en était pas une. Sa relation avec Jade était au point mort. Il avait beau ne pas savoir que les deux jeunes gens s’étaient embrassés bien après qu’il lui ait dit qu’il l’aimait toujours et qu’il lui fallait du temps. Il vaudrait d’ailleurs mieux qu’il ne le sache jamais. Là, par contre, ce jour-là, c’était une erreur. Elle aimait profondément Jade et serait prête à rompre avec tout pour croire encore à leur histoire.

    Alors c’était donc ça, il ne pouvait pas être amis. La question: pourquoi ? Lui venait en tête, mais elle sentait incapable de la lui poser de peur de connaître sa réponse. Cependant, il avait tort. Sa vie est loin d’être rose et elle vit avec l’angoisse permanente que l’on découvre un jour ce qu’elle a fait. Elle et Jade. Il avait décidé d’aller voir la famille en question, mais rien n’y faire. Senna était probablement trop pessimiste pour croire en l’amélioration de la situation.

    « - Tu as raison Duncan. Ma vie est tellement rose que j’en suis arrivée à tuer quelqu’un. Qu’est-ce que tu crois ? Que tout ces sourires, ces yeux qui brillent sont le reflet de la réalité ? Je ne sais pas pourquoi tu pense que l’on ne peut pas être amis. Oui, je l’ai dit avant. Mais tu es tellement … différent. Je ne comprends pas, c’est vrai. Je ne comprends pas parce que tu ne veux pas que je comprenne. Alors ne me reproche des choses comme ça, sans y réfléchir bien avant de les dire. »

    Encore une fois, elle eut envie de partir, jugeant qu’elle n’avait plus rien à ne lui dire. Mais Duncan est tellement peu prévenant qu’elle ne sait pas ce qu’il risque de lui répondre.
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Duncan Bierfeld

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Il y était allé un peu trop fort, sans doute, mais il n'en avait plus conscience. Les regrets viendraient plus tard, et Dieu seul sait combien il en aurait. Mais la colère avait pris possession de son esprit, et elle était impossible à dompter, pas chez Duncan, dans tous les cas. Son cœur était bien trop tourmentée pour réagir correctement. Rien que le fait qu'elle pensait qu'ils puissent être amis, qu'ils devaient être amis l'atténuait. Et puis, merde...Si le crétin fini avait vu son frère traverser la rue, s'il n'avait pas grillé un feu rouge, jamais, au grand jamais, il ne serait là, à regarder cette jeune étudiante. Il avait juste envie de rentrer chez lui, de s'effondrer sur son lit et de dormir, de dormir à tout jamais...Des fois, il se demandait si la vie valait coup d'être vécu, et la plupart du temps, il ne trouvait qu'une réponse négative à donner.

Senna finit par lui répondre, et il entrouvrit la bouche dès sa seconde phrase. Tuer quelqu'un ? Mais qu'est-ce qu'elle racontait ? Il s'imagina un instant qu'elle mentait, juste pour s'attirer un regard du jeune homme, pour lui faire comprendre qu'il n'était pas le seul à souffrir, mais il écarta vite cette idée, la voyant sans intérêts, propre. Et ne voyant surtout pas la jeune femme comme une menteuse...Elle ne comprenait pas ? Si seulement il pouvait lui dire tout ça si sereinement, mais il savait qu'il n'y arriverait pas. Et qu'est-ce que ça lui apporterait, au fond, de le lui dire ? De se prendre un râteau ? Il n'en avait pas la moindre envie...Non, il était déjà bien assez mal comme ça, il ne pouvait pas rajouter une couche volontairement.

Il recula brusquement la tête derrière lui et tapa le casier derrière lui, volontairement. Ça défoulait, et la douleur qui martyrisait maintenant le derrière de son crane n'était rien comparée à celle qui envahissait son cœur, à présent. Lui dire, ne pas lui dire ? Il avait bien du mal à prendre une décision, et encore plus à réfléchir correctement dans une telle situation. Il n'avait jamais pris la peine d'y penser, avant d'y faire face. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même...Ou plutôt, il s'était toujours fixer de se taire, parce qu'il en valait pour elle, et surtout pour lui. Mais est-ce qu'il pouvait rester de marbre, là ?

-"Tu comprends pas, parce qu'au fond, je voulais pas te le dire...Mais putain, Senna, je t'aime...Je t'aime !"

Le jeune homme l'observa quelque secondes, avant de se tourner vers le couloir et d'avancer de quelques pas. Il ignorait ce qui lui avait pris, peut être qu'il ne pouvait plus garder tout ça pour lui-même, mais il s'en fichait...Il avait dit ce qu'il avait sur le cœur, il ne voulait pas en savoir d'avantage. Il s'en fichait de comment elle allait réagir, il s'en fichait de partir lâchement et de rien assumer. Quelques mètres plus loin, il se retourna, se demandant, si après tout, il avait su faire les bons choix.
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Senna Johnson

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    Parfois, les longs silence comblent les plus grands mots et si jamais elle s’était attendue à ce qu’il lui dise ça un jour, Senna s’y serait pris autrement sans nul doute. Mais d’abord, elle le voyait dans une sorte de détresse au fond de ses yeux, probablement des questions qui se bousculent dans sa tête. Comme si elle avait eu envie un jour, qu’il soit comme ça ! Pour une raison comme une autre et elle en était en partie responsable, il faut bien l’avouer.

    Alors quand Duncan lui dit qu’il l’aime, par deux fois en plus, la jeune femme ne sait plus vraiment où se trouve sa place, quoi dire et quoi faire surtout. Ne le sachant pas, elle le laisse s’éloigner, un peu perdue dans ses pensées, il faut bien l’avouer et lorsqu’il se retourne vers elle, Senna ne peut s’empêcher de le rejoindre rapidement. Elle évite de le toucher, de le regarder tout simplement parce qu’elle ne se sentait pas capable d’affronter son regard en colère.

    « - Je suis désolée. Je pensais que … enfin, tu m’as dit. Bref, tu es incapable de tomber amoureux. Tu me l’as dit. Je ne savais pas que tu pourrais ressentir des choses pour moi et si j’avais su, je ne t’aurais même pas approché. Enfin, je ne veux pas te faire souffrir. »


    Comme lui dire qu’elle aimait quelqu’un et que même si elle aurait du être avec Andrew, il ne donnait plus signe de vie depuis bien longtemps maintenant. Et puis, Jade était son premier et unique amour, alors même si Duncan l’aimait, il devait apprendre à faire sans que ce soit réciproque. Bien sur, ce sera difficile, tout comme ça avait été difficile de voir s’éloigner l’homme qu’elle aime. Avec un peu de temps, les sentiments s’effacent. Enfin non, pas tous. Elle soupira, ne sachant pas quoi ajouter.

    « - Tu veux pas qu’on aille faire un tour ailleurs qu’ici ? »

    Elle ne supportait plus le regard des autres sur eux et ceux aussi qui écoutaient leur conversation.
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Duncan Bierfeld

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Si Duncan aurait pu prendre un peu de recul face à tout ça, il aurait pu y trouver quelque chose de comique, au fond. Parce qu'au début, n'était-ce pas lui qui avait peur de la faire souffrir ? N'était-ce pas elle qui croyait qu'elle était un de ses jouets de plus ? Et là, n'était-ce pas tout le contraire ? Parce que oui, tous les deux s'étaient complètement plantés et à un tel point...Mais en cet instant, il n'y voyait rien de drôle, ça le détruisait juste. Les sourcils froncés par tous ces sentiments, toutes ces conneries qui se bousculaient dans son cœur, il l'observait le rejoindre. Sa rage s'effaçait peu à peu, simplement parce qu'il n'avait plus envie de se mettre en colère, parce qu'il ne pouvait plus...Il était maintenant en incapacité de réagir, de réfléchir et il restait là, comme planté dans le sol, le regard perdu dehors. Le ciel était bleu, le paysage était blanc, et beaucoup auraient souris à le regarder, pas lui. Non, pas maintenant.

Elle était désolée, désolée de quoi ? C'est tout ce qu'elle trouvait à lui dire ? Désolée que ça ne soit pas réciproque, certainement. "Incapable de tomber amoureux". Quelle connerie il avait pu dire, mais c'était ce qui le pensait, fût un temps. Et c'était d'ailleurs elle qui lui avait ouvert les yeux. Tout ça pour ça...De quoi en être presque dégoûté. Il la croyait, oui, il croyait qu'elle ne voulait pas le faire souffrir, mais elle ne pouvait rien y faire, et de toute manière, c'était déjà trop tard. Trop tard pour changer quoique ce soit...

Il reposa les yeux sur la jeune étudiante, la regarder ne le gêner pas, combien de fois il l'avait dit de "regarder les choses en face" ? Et c'était bien ce qu'il était en train de faire, là. Elle lui proposa d'aller faire un tour dehors, il haussa les épaules. Il savait que ce n'était pas une réponse en soit...Mais il n'avait plus envie de parler, parce que, pour une fois, il avait compris. Et ici ou ailleurs, ça ne changerait rien.

Il finit par répondre. Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ? S'enfermer dans un silence, il savait que trop bien que ça ne servait à rien. S'enfuir, ça aurait été lâche et inutile. Il ne lui restait plus que l'option continuer à discuter et se faire du mal...

-"C'est ce que je pensais, ouais...Mais c'est pas le cas, et c'était stupide de le croire. Juste parce que les sentiments ça ne se commande pas...Si ça peut te faire plaisir..."
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    Senna avait toujours cru qu’il avait un cœur de pierre et que même si faire souffrir les jeunes femmes ne lui plaisaient pas, elle s’attendait toujours à ce qu’il continue. D’une manière ou d’une autre, il continuera. Ce n’est pas parce qu’il l’aime que les mauvaises habitudes s’en vont. A moins que tout cela l’ait complètement changé, mais ça elle l’ignorait complètement. En plus de n’avoir rien fait pour que cela n’arrive pas, elle lui a dit que tout le monde tombe amoureux un de ces jours et en plus que cette personne là se trouvait souvent bien plus près que l’on ne peut le penser. Ce jour-là, elle n’avait pas dit ça pour elle, se sentant incapable de tomber amoureuse de nouveau. Elle lui en avait parlé pour qu’il se rende compte que quelque part, quelqu’un est fait pour lui et que cette femme saura faire de lui quelqu’un d’encore meilleur. Senna n’était pas fait pour lui et n’était surement pas fait pour personne. Il a fallu qu’elle rencontre Jade il y a de ça bien des années maintenant et qu’aujourd’hui ils soient de nouveau ensemble pour que Duncan lui ajoute une nouvelle douleur. Oui, elle aurait très pu passer à côté et lui dire qu’il n’avait qu’à contrôler ses sentiments. Pourtant, elle savait que ce n’était pas si facile à faire et que les sentiments arrivent comme ça, sans crier gare et malheureusement, ils ne s’en vont pas aussi facilement qu’ils sont venus.

    Alors qu’il lui dise que le sentiments ne se contrôlent ne lui faisaient pas plaisir, ou du moins, ça aurait été le cas pour une autre jeune femme. Oui, là elle aurait été heureuse pour lui et l’aurait surement félicité bien que ce soit un peu stupide à faire quand on y pense. Elle ferme les yeux, cherchant un secours possible dans sa tête, mais rien ne venait. Elle devra improviser. Senna finit par relever le regard vers lui. Regarder les choses en face, il n’y avait que ça de vrai et affronter son regard qui se faisait moins haineux la soulageait un peu. Inconsciemment, ils marchaient vers la sortie, à une certaine distance l’un de l’autre. L’approcher, le prendre dans ses bras serait un geste à ne pas faire vu les circonstances.

    « - On pourrait éviter de se voir, bien que je pense que ce ne soit pas une solution adéquate. Je ne sais pas quoi faire pour tout t’avouer. Je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation. D’habitude, c’est moi qui me fait des illusions, qui tombe amoureuse. Là, je ne sais pas gérer et ne sait pas quoi te dire non plus. Les mots ne suffiront plus à t’enlever ça de la tête, je le sais très bien. »

    Un dialogue de sourd. Ils tournent en rond. Ce n’est pas évident de dire quelque chose là. Si seulement on pouvait lui venir en aide, faire en sorte qu’elle ne soit pas obligée de chercher les mots qui le blesserait de toute manière.
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Le visage fermé, aucuns sentiments n'apparaissaient sur son visage, il avait réussi à retrouver son calme, son sérieux et avait mis en place ses défenses. Même s'il se doutait que ça ne serve pas à grand chose...Il ne voulait pas montrer à n'importe qui, et encore moins à Senna, ses souffrances et l'influence qu'elle avait sur lui. Ça ne pouvait qu'être mauvais pour lui. Il l'observa fermer les yeux, sans réagir, qu'est-ce qu'il pouvait faire au juste ? Il l'ignorait, rien, sans doute. Elle finit par relever les yeux vers lui, pour lui répondre. Ce qu'elle pouvait lui dire n'avait plus vraiment d'importance...Il tendit tout de même l'oreille, détournant le regard, avançant vers une quelconque sortie. Il n'en pouvait plus, il avait besoin de prendre l'air, ressentir une forme de liberté qui n'existait pas. Prisonnier, oui, c'est bien ce qu'il était. Prisonnier de ses propres sentiments...

La jeune femme évoqua le fait qu'ils pourraient ne plus se voir. "Voir"...Dans quel sens ? Ils avaient passés trois moments ensemble, maintenant quatre, et sur ces quatre là, trois des rencontres n'étaient pas prévues. Il ne savait même pas s'il avait encore envie de parler avec elle, dans le futur, sans la toucher, sans lui prouver ses sentiments. Il n'y voyait aucun intérêt, bien au contraire. "Avouer", oui mais quoi ? Il commençait à être lassé qu'elle tourne autour du pot, il voulait juste savoir et arrêter tout ça, cette torture.

Ils finirent par arriver devant l'une des portes de sortie de l'établissement et Duncan la poussa, sans attendre, la jeune étudiante ayant fini de parler. Une fois dehors, il ne répondit pas tout de suite et leva le nez en l'air. Une pensée pour son frère traversa son esprit, en guettant le ciel. Il le savait bien à ses côtés et dans son cœur...Il revint à Senna, et répliqua finalement.

-"Tout ce que tu as à me dire, c'est la vérité, c'est tout. Je ne veux pas que tu me mentes..."
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MessageSujet: Re: "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini]   "Dans la solitude, le solitaire se ronge le cœur...Dans la multitude, c'est la foule qui le lui ronge." [Fini] I_icon_minitimeJeu 24 Déc - 16:13

    Une fois à l’extérieur, Senna ne peut s’empêcher de prendre une bonne bouffée d’air frais comme si elle s’était arrêtée de respirer durant tout ce temps, alors que ce n’était pas le cas. Elle attendait une réponse, qu’il la guide pour essayer d’arranger les choses. Elle ne s’attendait pas vraiment à une réponse de ce genre. Oui, elle persistait à ne pas vouloir lui parler de Jade pour encore lui faire du mal, ça ne servirait strictement à rien, mais s’il voulait savoir alors quoi bon retenir ces mots qui souhaitent sortir de sa bouche de puis tout à l’heure.

    « - Je suis avec quelqu’un et je l’aime plus que tout au monde. Tu l’as peut-être déjà vu. Il s’appelle Jade Waldorf. Et que je sois avec lui ou pas n’aurait rien changé dans le fond. Je t’aime beaucoup tu sais, mais pas dans le sens où tu aimerais l’entendre j’imagine. »

    Senna s’attendait à ce qu’il lui crie sa colère sur les dernières paroles qu’elle avait prononcé. Il ne voulait probablement pas entendre parler d’une amitié à deux balles. Pourtant, Senna était décidée à faire en sorte que leur relation en arrive à ce stade et que les choses soient mises au point tout de suite, sans attendre, sans lui mentir. Il l’avait voulu et même s’il devait hair Jade pour le restant de son existence, alors soit, ils auraient un point en commun. Senna détestait Deelan, cette belle brune au corps pulpeux et à la beauté incroyable avec qui Jade a couché durant ces trois ans où ils sont restés loin de l’autre. Bien sur qu’elle est au courant puisque c’est cette fille qui lui en parlé. Elle évite cependant d’aborder le sujet avec lui pour ne pas le blesser et surtout pour ne pas se blesser elle. Elle s’arrêta brusquement et lui prit la main doucement, pour ne pas lui faire de mal. Pas physique mais intérieurement.

    « - Les choses ne vont pas toujours dans le sens dans lequel on aimerait qu’elles aillent. »
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Lorsque Senna prononça les premiers mots de ses paroles, le jeune Américain se laissa tomber sur le rebord d'un des bâtiments alentours. Il avait beau s'y être préparé, ça ne passait pas, oui, parce qu'au fond, il n'avait pas pu s'empêcher d'espérer tout autre chose. Et là, non, il ne pouvait plus faire semblant, parce que tout ça avait un tel impact sur lui que rien ne pouvait le cacher. Il avait beau paraître grand, sûr et certain de lui, ce n'était plus le cas. Ce nom, non, il ne l'avait jamais entendu, peut être qu'il l'avait déjà croisé, sans le savoir certainement. Au fond de lui, il ne pouvait pas se l'empêcher, il ne pouvait pas le porter dans son cœur...C'était ainsi et pas autrement, il ne pouvait rien y faire, il le voyait comme le destructeur de tous ses espoirs.

Il appuya ses coudes sur ses cuisses et prit sa tête entre ses mains, essayant de garder tout son esprit, essayant de ne pas tomber...Il lui avait demandé, parce qu'il ne voulait pas espérer pour rien, parce qu'il ne voulait pas se donner de faux espoirs, et au final, il regrettait. Entendre tout ça était loin d'être une partie de joie...Et là, en ce moment, il ressassait ses pensées, il arriva finalement au fait que sa vie n'avait définitivement aucun sens, qu'il ne comprenait pas ce qu'il faisait là. Au juste, il servait à quoi ? Le gentil petit souffre-douleur ? Il ne pouvait pas le dire, il ne l'était pas, il ne pouvait pas en vouloir à Senna. Après tout, comme il l'avait dit quelques années plus tôt, ce n'était pas de sa faute, c'était lui qui était tombé amoureux pas elle. Il se rendait compte à quel point il avait pu être con, avec ces filles...

Elle lui prit alors la main, sans qu'il aie l'intention de réagir, et elle rajouta une phrase. Il répliqua, relevant la tête :

-"J'ai l'habitude...Les choses ne vont jamais dans le sens où j'aimerais qu'elles aient. Ma vie est un désastre, c'est tout, et je ne peux rien y faire..."

La jeune étudiante, non plus, ne pouvait rien y faire. Il avala sa salive, amère, difficilement, retenant des larmes.
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Senna Johnson

Senna Johnson

ETUDES : Littérature française.
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    Senna a toujours appris à se débrouiller par ses propres moyens, car issue d’une famille à faible revenu, on ne peut pas dire qu’elle est obtenue tout ce qu’elle désirait. Certes, ses parents ont toujours été présent pour elle et ils l’ont encouragé à continuer ses études. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle est venue à Providence et qu’elle a quitté Chicago. Oui, les choses ne vont pas toujours dans le sens dans lequel on aimerait qu’elles aillent, mais on est obligé de vivre avec et de se dire que la vie et bien, elle n’est pas terminée et qu’il nous reste différentes occasions de rattraper tout ce que l’on n’a pas pu faire auparavant. Si simple à penser dans le fond, mais tellement difficile à exercer dans la vie de tous les jours.

    Elle pouvait donc comprendre ce que ressentait le jeune homme et voulait faire en sorte que tout cela s’arrange. Peut-être que Senna n’était pas capable de l’aimer comme son petit ami, mais elle l’était en amitié et s’il l’aimait vraiment, il devrait essayer de comprendre et de faire un effort. La jeune femme remarquait la mine déconfite de Duncan et cela la blessait au plus profond d’elle-même. Elle pourrait peut-être avoir un geste envers lui, un geste qui changerait la donne, qui lui donnerait une raison au moins d’essayer de se convaincre que tout cela n’est pas réel. Surtout que les jolies filles ne manquent pas à Brown, alors pourquoi elle ? Elle sourit doucement, comme si elle ne voulait pas l’effriter davantage.

    « - Laisse une chance à tout ça de pouvoir s’arranger. Les sentiments viennent et se défont tout aussi rapidement. Je ne suis pas quelqu’un pour toi et même si j’étais seule, je l’affirmerais toujours autant tu sais. »

    Mentait-elle ? Elle-même n’en savait rien. Elle n’était pas célibataire et donc, ne pouvait pas donner une réelle réponse à cette question.
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Duncan Bierfeld

Duncan Bierfeld

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Duncan observa un instant ce sourire, placardé sur les lèvres de la jeune femme avant de retirer brusquement sa main que tenait encore Senna. Il s'en fichait sincèrement de ses pensées face à ce geste, c'était bien assez significatif. Elle ne voulait pas de lui, qu'elle cesse de s'amuser avec lui. Il soupira longuement, le regard rivé sur le béton qui se trouvait devant lui, perdue dans ses pensées, noires...Il n'arrivait plus à mesurer si connerie il avait faite en le lui déclarant, sous la colère certainement, ou s'il avait bien fait d'être sincère. D'une part, ça le sortait de ses rêveries, de l'autre, il allait en baver.

Les paroles de la jeune étudiante le fit revenir à la réalité, il l'écouta, presque indifférent à toutes ses conneries. Et il répliqua, sur un ton plus que ironique, peut être une tentative pour lui faire oublier qu'il n'allait pas très bien.

-"Quel beau sentiment qu'est l'amour, hein..."

N'était-ce pas elle qui lui avait fait tant d'éloges sur..."ça". Et idiot comme il était, il y avait crû, en partie, crû que tout était rose. La jeune femme avait omis certains gros détails. Il finit par se relever, s'appuyant sur ses cuisses, pour faire quelques pas, ignorant un instant Senna. Il se tourna quelques mètres plus loin vers elle, il préférait prendre ses distances vis-à-vis de celle qu'il aimait. Presque patient, il répondit.

-"Arrête de te foutre de ma gueule. Je ne suis pas naïf, je n'ai plus envie de te croire...Tu sais tout aussi bien que moi que les sentiments ne s'en vont pas aussi facilement qu'ils viennent, alors s'il te plait, épargne moi tes mensonges. Je n'en ai pas besoin...Ça ne change rien que tu ne sois pas une fille pour moi, rien !"

Son regard était fixé sur la demoiselle en question, implorant son silence. Il n'y avait plus rien à dire, de toute manière, il n'avait rien à résoudre, c'était juste impossible.
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Senna Johnson

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    Senna ne savait pas très bien si l’amour devait être considéré comme un beau sentiment, surtout lorsqu’il n’est pas partagé. Encore, elle avait de la chance qu’il le soit avec Jade, mais pour Duncan, tout est différent. Peut-être que si la situation avait été différente, si elle n’était pas la même personne, un petit quelque chose aurait été possible. Mais là, ce n’était pas le cas et au lieu de tourner autour du pot et de chercher à trouver quelque chose à dire pour contourner le véritable sujet de conversation, elle ferait mieux d’être sincère et de dire les choses comme elle les pense.

    « - Tu veux que je te dise ? J’aime bien trop Jade pour envisager une seconde pouvoir le quitter un jour. Je vais être sincère. Rien n’est possible entre nous et rien ne le sera, même si je venais à souffrir à cause de lui. L’amour ce n’est pas toujours aussi beau, même si j’ai prétendu le contraire une fois. L’amour fait mal lorsqu’on se sent trompé. L’amour c’est une passion qui s’éteint une fois sur deux. Tu connaitras ça pour une autre ou alors, tu n’aurais jamais du tomber amoureux car de toute manière, tu finiras pas souffrir. »

    L’autre fois, la première qu’ils s’étaient vus, elle avait surement trop idéalisé les choses et pas donné un point de vue objectif. La jeune femme avait seulement eu envie qu’il y croit au moins une fois dans sa vie et ne s’était jamais attendue à ce que ça lui tombe dessus, comme une pierre sur la tête qui nous fait tomber dans la pomme. Elle aurait pu l’embrasser et le réconforter, elle ne ferait rien de ça de toute évide. L’amour qu’elle portait pour Jade était bien trop fort et même s’il lui était infidèle, et bien soit, elle ferait avec et ne supporterait surement plus assez la vie pour aller avec un autre.

    « - Je suis désolée Duncan d’avoir fait en sorte que tu y crois. J’aurais préféré que ce soit une autre. Tu n’aurais surement pas connu la souffrance ou le sentiment que ce n’est pas partagé. Je n’ai que des sentiments d’amitié et je préfère qu’on en reste là. »

    Senna en avait marre de devoir compatir à la douleur des autres car elle avait déjà bien souffert sans que personne ne l’aide. Alors quoi bon faire ce que l’on a pas fait pour elle ? La jeune femme pourrait être égoiste au moins une fois dans sa vie, ça ne lui ferait pas mal.
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Duncan Bierfeld

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Non, il ne voulait pas qu'elle lui dise, il voulait juste le silence, une bonne fois pour toute, qu'elle le laisse tranquille ! Mais la jeune étudiante en avait décidé autrement, n'avait pas su décerner les signaux d'alarmes de Duncan qui n'arrivait plus à accuser tous ces coups. D'autant plus qu'elle avait réellement choisis le mauvais jour...Si seulement il aurait sécher une semaine de cours, pour rentrer à Indianapolis et voir sa famille, mais avec des "si", on refait le monde. Sauf qu'il était là, devant elle, à la dévisager, à l'écouter malgré lui. Il aurait nettement préféré être sourd qu'entendre ça...

Le jeune homme soupira quand elle eût fini d'étaler son ressenti, sans doute sans réaliser réellement ce que signifiait ses paroles. Mais il comprit finalement au bout de quelques secondes de réflexion, toujours à l'observer. Il grimaça de dégoût. Comment pouvait-elle lui parler ainsi, comment ne pouvait-elle ne pas réaliser qu'elle envenimait totalement la situation ? Il se le demandait...Il se tourna vers le mur, à côté de lui, les sourcils froncés par l'injustice de la vie. Et c'est la rage emportant son cœur, qu'il frappa du poing le béton, brutalement. Ça défoulait certes, mais c'était - si légèrement - douloureux. Quelle idée de se faire mal...parce que vous souffrez...

-"Tu es désolée ? Ouais, c'est ça. Parce que tu crois que j'ai choisi ? Non...NON ! Si je pouvais revenir dans le passé, je n'aurais jamais ouvert cette putain de porte, à mon arrivée ! JAMAIS ! Tais-toi...TAIS-TOI !"

Il ne détourna pas le regard vers la jeune femme, elle n'en valait plus la peine. Dire qu'il y avait crû, n'est-ce qu'une seconde...Croire que tous ces gestes, qui appartenaient maintenant au passé, avaient une réelle signification. Mais encore une fois, il s'était planté, il avait espéré retrouver le bonheur perdu...Perdu définitivement.
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    Senna eut un sursaut de surprise lorsqu’il tapa du poing dans le mur juste à côté de lui. Elle ne se demandait même pas s’il avait eu mal ou non et se dit que de toute manière, si c’est le cas, c’est bien de sa faute. Quelle idée de frapper dans un mur ! Après ses paroles, la jeune femme n’avait plus envie de croire en une réelle et simple amitié. Il ne le voulait pas de toute manière, alors à quoi bon essayer d’arranger les choses.

    Duncan ne voulait plus qu’elle parle, alors soit, elle ne le ferait pas. Néanmoins, elle affronta son regard meurtrier et soupira avant de prendre ses affaires dans ses mains et d’aller vers son casier qui se trouvait non loin de là. Elle ne savait pas très s’il se trouvait près d’elle ou s’il la regardait encore de loin, se posant toute sorte de questions auxquelles il ne désirait pas de réponse apparemment. Qu’il reste dans son coin, à ruminer le passé s’il le souhaite, ce n’est plus ses affaires. Senna n’avait pas envie de gâcher sa relation avec Jade parce que Duncan était amoureux d’elle. Comme si elle n’avait pas assez de soucis comme ça. Le simple fait que son bien aimé puisse se retrouver en prison parce qu’elle n’aura pas su se faire un peu plus présente dans ses décisions. D’ailleurs, elle ne l’avait pas vu depuis un certain temps déjà, même pas dans l’université. S’il lui était arrivé malheur, elle s’en voudrait. Bref, elle ouvrit son casier pour mettre ses affaires dedans et reprendre les nouvelles. Ce n’est pas tout, mais il voulait peut-être sécher, mais pas elle.

    La jeune femme passe près de lui avant de lui dire rapidement.

    « - J’ai cours. »

    La conversation n’irait pas plus loin cette fois-ci et ce n’était surement pas le moment de se rajouter des problèmes.
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Duncan Bierfeld

Duncan Bierfeld

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A vrai dire, il ignorait si le silence de la jeune femme était réjouissant ou non. D'une part, il ne voulait plus entendre de pareilles conneries dans sa bouche, de l'autre, il aurait bien voulu en apprendre davantage sur le dit Jade. Qui il était, au juste ? Tant pis, il en saurait plus par ses propres moyens, il s'arrangerait bien comme il pourrait. Au fond, le jeune Américain s'en tapait complètement de savoir d'où il venait, s'il était un fils à papa ou un gamin de la rue, il voulait juste savoir où taper pour faire mal, dans le sens figuré. Quoique...Il ne serait pas non plus contre le fait de frapper au sens propre, bien qu'il considérait que la violence ne résoudrait rien. Ça aurait juste l'utilité de faire comprendre à Waldorf qu'il savait plus ou moins bien se servir de ses poings, et de lui faire croire qu'il ne savait faire que ça. Mais n'est-ce pas les mots qui font le plus mal ?

Il détourna finalement les yeux vers elle, le visage fermé, la mâchoire serrée, le poing endolori. La douleur parcourait ses doigts, mais n'avait aucun impact sur lui, il n'y faisait pas le moins du monde attention. Il avait d'autres préoccupations...Il haussa un sourcil, lorsqu'elle prit ses affaires et s'éloigna de lui, sans un mot. Il ne bougea pas, continuant à la fixer. Elle finit par repasser devant lui, et lui annonça, avec une indifférence surprenante, qu'elle avait cours. Lui aussi, mais il n'y ira pas, ni demain, ni après-demain, il le savait d'avance, il resterait sous ses couettes, à ressasser toutes ces paroles dites et redites. Il souffla dans un murmure à peine audible, sans doute pour lui-même, ne cherchant pas à laisser planer ce silence trop pesant.

-"Tu es déjà en retard..."

Une parole quelconque et sans importance. Il continua à la regarder, jusqu'à qu'il ne puisse plus. Il soupira, complètement perdu, et s'assit par terre, les jambes étendus, le regard perdu. Il se frotta le visage, essayant de remettre de l'ordre dans ses pensées, quête perdue d'avance. Il leva les yeux vers le ciel et se promit qu'il réagirait, il ne pourrait supporter de voir les autres injustement heureux alors que lui...L'égoïsme et la vengeance l'avait pris. C'était peut être mieux que de se laisser aller, il avait trouvé une cause - pas forcément juste - et la défendrait, quitte à être machiavélique, manipulateur, détestable. Seul et abandonné...
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