Un réveil d'enfer (Paige)

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Megan Carter & Paige Fawcett

9h30 du matin, heure pétante!

Déjà plus de deux heures que ce satané réveil c'était mis à sonner. Drinnngggg dring driiinggg, et la main de Megan était venue une première fois se poser sur le bouton de mise en veille. Une demie-heure plus tard, idem, le réveil se mit à resonner imperturbablement mais de la même façon la miss Carter l'avait remis en veille, une heure plus tard quand il se remit à sonner elle l'envoya cette fois-ci valdinguer à travers la pièce, lui coupant ainsi le sifflet pour toujours. Bien lovée dans ses draps de soie très comfortable Megan était tellement épuisée que rien à faire, elle n'avait pas pu se lever pour ses cours. C'est en sursaut et complètement à l'ouest qu'elle se réveilla subitement pour se rendre compte que son réveil n'était plus à sa place. Quand elle regarda l''horloge sur son mur d'en face, elle se rendit compte alors avec stupéfaction qu'il était déjà passé 9h du matin et qu'elle était donc en train de sécher l'université pour la première fois de sa vie. Bah que voulez-vous personne n'est parfait hein.

Pareseusement la miss Carter se leva et alla tout droit à la douche. Puis une fois qu'elle fut prête; elle se décida à aller jusqu'a Cup Cake prendre un copieux petit déjeuner accompagné d'un bon café. Pas envie de prendre le petit déjà dans cette grande maison vidée de tout ses étudiants. Elle prit donc sa voiture pour entrer dans le petit café patisserie une demie-heure plus tard commandant un café noir sans sucre et une vienoiserie. Essayant de se trouver une place parmis le monde, car oui le cup cake était très prisé et pas que par les occupants de l'université de Brown...Megan fut bousculer par un jeune homme qui se levait de sa chaise. Elle en laissa échapper sa gobelet de café que Megan vit horrifiée, s'abattre sur les genoux d'une jeune fille juste devant elle. Ouille aie aie ca ne devait pas faire du bien, le café devait être brulant.

Ouilllle mon dieux je suis désolée...dit-elle en accourrant chercher des serviettes au comptoir et en les apportant à la jeune femme qui avait fait les frais du petit accrochage. Ca va j'espère que ca ne t'a pas brûlée hein?voulut-elle s'assurée mal à l'aise du petit incident.

Je ne suis pas une fille du matin, je crois. D'ailleurs, je ne suis même pas une fille du soir. Ni même encore de la journée. Bon d'accord, peut être que le matin accentu ma mauvaise humeur.

Non, ce qui accentue ma mauvaise humeur c'est le nombre d'élèves qui attendent pour un verre de café à la cafétéria de l'université. Je n'aime même pas, la cafétéria. Bon sang, Paige, arrête de te plaindre.

Secouant la tête une dernière fois, je fini par récupérer mon sac que j'avais posé sur une table, et file au dehors. Trop d'élèves tue les élèves surement. Enfin sorti du réfectoire, je fouille énergiquement dans mon sac afin de trouver un paquet de clope qui n'y est pas. Normal, Paige, ça fait un an déjà que tu ne fumes plus. Idiote.

Énervé, et complétement perturbé de ne pas avoir ma dose de caféine. Je me dirige d'un pas assuré vers le cup-cake pour, enfin, déjeuner. Ou tout du moins ingurgité un nombre incalculable de café.

Finalement assise à une table, je regarde le monde bouger et s'animer autours de moi, tandis que je bois mon café avec une nonchalance presque trop calculée. Je ferme les yeux l'espace d'un instant. Un tout petit instant, une fraction de seconde même.

Sauf que c'est une fraction de seconde de trop, je crois. Parce que je me retrouve "obligée" d'ouvrir les yeux dans une rapidité qui pourrait me faire tourner la tête. Je regarde la boisson chaude qui vient de tacher mon jean, et potentiellement me brûler la cuisse.

Mes yeux s'écarquillent, tandis que celle qui a commit le crime s'approche de moi ;

Ouilllle mon dieux je suis désolée...

Pas plus que moi, crois moi. Je tente de hurler, de bouger. De faire quelque chose, de m'animer quoi. Mais rien, je reste surprise devant la fille brune qui maintenant arrive avec une dizaine de serviettes. Je ne crois pas que ça servira à grand chose, mais bon, l'intention qui compte Paige.

Ca va j'espère que ca ne t'a pas brûlée hein?

J'esquisse un sourire; Traduction, je tente de ne pas m'énerver. De toute évidence, aujourd'hui allait être une mauvaise journée. Gé-nial. De mon expression presque excusée pour elle, je fronce les sourcils. De mes mains, j'empêche ses mains à elle d'éponger mon jean. De toute façon, j'irais me changer avant d'aller en cours. Même si je vais devoir traverser toute l'université tachée ... Peu importe.

Sans lui répondre toujours, j'enlève mon sac qui était posé sur la chaise à côté de la mienne. Il était là, juste pour faire croire que j'attendais quelqu'un. Juste pour ne pas qu'on m'embête, en réalité. Je regarde la brune ayant commit le précédent crime.

- T'en fais pas, je vais pas en mourir. C'était juste ... Un peu chaud.

Je finis par lui dire avec un petit sourire, pour prouver ma bonne foie. Après tout, ça peut arriver à n'importe qui, des choses comme ça. Et à vrai dire ... Surtout à moi. La miss catastrophe.

- Tu peux t'assoir, si tu veux. Je n'attends personne. Et le café est bondé.

De toute évidence, la mauvaise humeur est passée. Tant mieux pour elle, je crois. Après tout, j'aurais pu jouer les pestes, et lui hurler dessus. Cette idée me fait sourire de plus belle. Allez, je te promets je te mordrais pas. Et puis, des jeans, j'en ai d'autre hein.

Décidement ce n'était pas vraiment son jour! C'était très rare de voir Megan distraite et empotée, pas son genre du tout. Mais ce matin elle se sentait si lasse, comme si la vie avait perdue toutes ses couleurs guillerettes, ses petites mélodies du bonheur. Elle avait la tête ailleur et celà perturbait vraiment la jolie brune. A t'elle point qu'elle n'avait esquissé le moindre geste, lorsqu'elle fut bousculée et qu'elle avait laissé le gobelet choir sans même tenter de le rattraper. Vaincue d'avance! Sans aucun doute une petite baisse de régime, d'ailleurs elle était toute palotte en ce moment et complètement embêtée d'avoir faillait ébouillanter une autre jeune femme.

N'empêche que c'est pas agréable du tout, vraiment je suis confuse je sais pas ce que j'ai mais j'aurai pu éviter ca.

Megan se releva et alla se débarasser des serviettes trempées de café, laissant le soin au serveur d'éponger le sol. Elle revint vers la jeune femme, un demi sourire sur les lèvres, mais toujours terriblement embarrassée vis à vis d'elle. Toute fois Megan accepta de s'assoir à sa table, par politesse ou alors remord surement. Elle fit un signe au serveur qui lui ramena un autre café noir. Megan n'avait meme pas apostrophée le gars qui l'avait bousculé ce qui en tant normal n'aurait pas été le cas, elle l'aurait surement poussé à s'excuser auprès d'elle deux mais non, elle l'avait laissé partir sans demander son reste, d'ailleurs un malautru surement car il ne lui était pas venu à l'esprit de s'excuser lui même.

Moi c'est Meg', tu veux boire quelque chose?lui demanda-t'elle alors.

Elle pouvait bien l'inviter histoire de lui faire oublier le petit incident, surtout qu'elle avait été assez sympa pour ne pas en faire tout un plat.

Je me contente de sourire après sa phrase. Pas d'inquiétude, il n'y a pas mort d'homme. On ne va pas en faire toute une histoire, non ? J'étais de mauvaise humeur, avant. Maintenant, tout va bien, je crois. Ou tout du moins, du mieux qu'il se peut.

Respire lentement, je la regarde s'assoir à côté de moi. Bizarrement, j'aurais pensé qu'elle ne le fasse pas. Qu'elle me laisse seule face à moi même. Comme le font ... La majorité des gens. Dois-je la remercier pour ça ? Non, plus tard Paige. Pas maintenant. Il ne faudra pas qu'elle me prenne pour une dingue dès le départ, sérieusement.

Moi c'est Meg', tu veux boire quelque chose?

Meg. D'accord, j'assimile et j'associe son prénom à son visage, histoire que je m'en souvienne pour longtemps. Je lui lance un sourire, tout en réfléchissant. Je veux boire, ou pas ? C'est une grande question qui mérite une vraie réflexion ... Bon d'accord. Soyons réaliste, c'est une question banale. Et je m'amuse comme je peux.

- Un expresso ... Je finis par lui dire dans un sourire. Mais c'est moi qui le paie.

J'ai déjà dis qu'il n'y avais pas mort d'homme, de ce fait, je peux payer ma boisson. L'histoire du café sur mon jean, ça peut arriver à tout le monde. Alors on en parle plus, et on tente d'agir normalement. Hum ... Leçon numéro un pour atteindre la normalité ? Se présenter.

- Au faite, moi c'est Paige.

Un autre sourire, parce que c'est comme ça qu'agisse les gens habituellement. Pour peu, j'aimerais avoir pris mes "fameux" cachets, histoire de me sentir mieux, et d'agir normalement avec Mégan. Sauf que, j'en viens parfois à me demander laquelle c'est la vraie Paige. La droguée ? L'intello ? N'importe quoi.

Megan remerçiait intérieurement Paige de ne pas trop lui en vouloir, elle s'en voulait déjà suffisament elle même d'avoir été horriblement gaffeuse, elle qui faisait toujours méticuleusement attention à tout. Mais depuis qu'elle avait eu ce fameux coup de fil sonnant le glas d'une partie de sa vie qui était maintenant en suspend, la jeune Carter était souvent dans les nuages. La jeune fille commanda un expresso qu'elle voulait payer elle-même. A sa guise, première idée ne pas bouculer plus que ca le désir de sa jeune victime, tachée au café. Elle prit quant-à elle un autre café noir, elle en avait bien besoin après toutes ces émotions...

Comme tu veux...je suis enchantée Paige...répondit-elle avec un petit sourire.

Le serveur repartit chercher leur consommation. Voilà Megan assise avec une inconnue, encore une en plus de Duncan l'autre jour. Si vous aviez connu Megan à ses débuts à Providence, vous ne l'auriez jamais vu parler ou s'assoir avec une personne qu'elle ne connaissait pas un tant soit peu, trop reservée pour aller de l'avant et faire des connaissances de manière aussi naturelle.

Tu étudies à Brown toi aussi?continua-t'elle.

Question très bateau, il fallait l'avouer mais la jeune Carter n'était pas encore très à l'aise avec les discussions avec des congénaires inconnus, elle ne savait jamais quoi dire pourtant quand elle s'en donnait la peine, une discussion avec la jolie brune pouvait vite devenir passionnante.

Hj (désolée c'est assez court mais comme mon temps est réduit --')

Comme tu veux...je suis enchantée Paige...

Enchantée, oui, c'est ça. C'est ce qu'elles disent, les personnes normales et en bonne santé lorsqu'elles rencontrent quelqu'un. Elles sont enchantées. Par politesse peut être, est ce que Mégan est enchantée par politesse, ou parce que oui, elle l'est enchantée. Réfléchissons qui serait "heureux" de me rencontrer ? Pas grand monde. Il est bien noir, ton matin, Paige, j'ai cru que tu arrêtais d'être énervé pourtant. Bon sang ...

Elle s'assoir face à moi, et j'esquisse un sourire. Juste pour rester dans cette normalité que je convoite sans savoir ce qu'elle représente.

Tu étudies à Brown toi aussi?

De sa question, je n'en retiens qu'une chose je crois. Le "toi aussi" de l'histoire. Ouais, j'étudie à Brown, forcément, sinon, je ne serais plus ici depuis longtemps. Parce que c'est connu, non, Paige Fawcett veut partir, elle le veut, réellement, et bah merde, elle est toujours là.

J'incline le visage, je ne saurais dire pourquoi. Juste pour incliner le visage surement. Dissiper mes humeurs changeantes et ma matinée qui n'a pas réellement bien commencé. Je plonge mon regard dans celui de Megan.

- Ouep, moi aussi, je suis des études littéraire. Avec l'infime espoir qu'un jour, j'arriverai à écrire un truc potable.

Très très infime l'espoir. Réellement petit. Juste existant, alors qu'il ne devrait pas l'être. Ca me donne mal au ventre de parler de cet hypothétique livre que je n'arrive pas à écrire.

- Et toi, tu étudies et rêves de quoi ?

Parce que quand on essaie d'être normale, on est polie, et on s'intéresse aux gens, n'est ce pas ? Oui, je crois que ça fonctionne comme ça.

» Life comes around, while coffee flow down my veins. {Paige}
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